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Indemnisation des personnes déplacées du site de l’Université Ouaga II : Le processus avance

Publié le mercredi 5 décembre 2018 à 04h45min

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Indemnisation des personnes déplacées du site de l’Université Ouaga II : Le processus avance

La salle des fêtes de la mairie de Saaba a abrité la rencontre entre la commission interministérielle chargée du règlement des conflits fonciers, la commission chargée de l’indemnisation et les personnes déplacées dans le cadre de la construction de l’Université Ouaga II. Une rencontre qui a permis aux différentes parties prenantes d’échanger sur le processus d’indemnisation des personnes affectées.

La construction de l’Université Ouaga II a affecté de nombreuses familles. Elles sont de sept villages des communes de Saaba et de Loumbila et ont dû céder champs et terrains. Ces personnes doivent être indemnisées. La présente rencontre d’échanges, initiée par la commission d’indemnisation et la commission interministérielle chargée du règlement des conflits fonciers, entend donner aux personnes affectées les informations justes concernant l’évolution du dossier et aussi leur présenter la feuille de route et prendre connaissance de leurs observations. « Nous comptons réaliser une activité qui doit avoir l’adhésion de tous, sans quoi il sera difficile d’évoluer, il sera difficile de réaliser ce grand projet du gouvernement, l’Université Ouaga II, sans problème », soutient le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo.

Sibiri de Issa Ouédraogo, gouverneur de la région du Centre

Etat des lieux…

Selon François Rigobert Tahita, président de la commission d’indemnisation des personnes affectées, il y a trois types d’occupants dans la zone. Il y a les propriétaires au nombre de 578, les exploitants et les acquéreurs. Tous ont été recensés avec les différentes superficies. Le site de l’Université s’étale sur 1 800 hectares et il existe 364 hectares pour le recasement. « Au stade où nous sommes, nous voulons arriver à identifier les membres des différentes concessions, des familles ayant plus de 15 ans, parce que toutes ces personnes sont concernées par l’opération de recasement », explique M. Tahita.

A l’issue de cette identification, il y aura une évaluation des coûts des biens impactés. Et ensuite, une allocation sera demandée à l’Etat « pour négocier ». Selon M. Tahita, conformément à la loi, il y aura une phase de traitement à l’amiable. « Nous allons rencontrer tous les propriétaires, tous les acquéreurs, nous allons échanger avec eux pour voir s’ils adhèrent à nos propositions d’indemnisation. S’ils n’adhèrent pas, il y a la possibilité qui leur est offerte de demander au juge de préciser le montant de l’indemnisation. Ce que nous faisons, c’est la phase administrative. Nous allons faire la négociation, si elle aboutit, nous allons procéder à l’indemnisation », précise François Rigobert Tahita.

Naaba Roulgou de Koinda

Pour Naaba Roulgou II de Koanda, un des villages touchés par la construction de l’Université Ouaga II, cette rencontre pour aborder la question de l’indemnisation est déjà un pas de gagner, qui leur redonne le sourire. Il espère que le gouvernement tiendra ses promesses et que l’indemnisation sera à la hauteur de leurs espérances.

« Aujourd’hui nous sommes très contents. La population est fière d’entendre qu’on va nous dédommager. Mais on attend. L’Etat dit qu’il va s’occuper également des personnes qui ont leurs champs à proximité et qu’il sera avec nous sur le site dégagé pour nous recaser ; cela nous réjouit. On avait peur, parce qu’on ne savait pas comment les choses allaient se passer. Mais avec ce que nous avons entendu ce matin, nous sommes confiants (…). On espère que d’ici la prochaine saison pluvieuse, la construction de l’Université sera terminée et que nous aussi, on aura nos parcelles », a laissé entendre le chef coutumier.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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