La 3e édition du Forum citoyen des acteurs et partenaires de l’éducation (FOCAPE). C’est l’événement autour duquel le Comité en charge de son organisation s’est entretenu avec un parterre de journalistes, le lundi 23 juillet 2018, au siège de la Fondation Joseph-Ki-Zerbo, à Ouagadougou. Cette année, l’événement se déroule sous le thème « Système éducatif formel du Burkina Faso à l’épreuve des défis internes et externes et face aux exigences du développement économique et social : quelle contribution des acteurs et partenaires de l’éducation ? ». En initiant une telle activité, les organisateurs veulent mutualiser les forces et renforcer la cohésion entre les acteurs et partenaires. Cela, en vue d’implémenter un système éducatif capable de prendre en compte les exigences du développement économique et social du Burkina Faso.

Dans sa déclaration liminaire, l’administrateur du cabinet Afrique conseil service et formation (ACSF), Roger Valia, a fait la synthèse du programme conçu pour l’occasion : « L’évènement sera marqué par le forum proprement dit qui donnera lieu à des conférences, panels et des ateliers ; le salon du bachelier et de l’orientation ; l’évènement "youpi vive les vacances" qui se veut un cadre de sensibilisation, de formation des élèves et étudiants dans les domaines du civisme, de la santé ».

L’innovation majeure de l’édition 2018 se rapporte à l’organisation d’une caravane de plaidoyer pour l’excellence et la qualité de l’éducation. Cette activité fera son premier pas chez sa Majesté le Mogho Naaba, a annoncé M. Valia. « Nous irons également à la rencontre des autorités ministérielles dont la ministre en charge de la Femme, Laurence Marie Ilboudo/Marchall, et Mme le ministre de l’Economie numérique », poursuit-il.
L’autre nouveauté du forum est la soirée de reconnaissance et d’hommage à des acteurs qui se sont positivement illustrés dans le secteur de l’éducation.

M. Valia a en outre tenté de donner une explication à la crise du système éducatif formel au Burkina Faso. « Les problèmes sont d’abord liés à l’accès même à l’école, à la disponibilité des infrastructures d’accueil au niveau des différents paliers. Il y a ensuite des problèmes relatifs à la qualité de l’éducation, au rendement, pratiques et aux comportements des acteurs.
A cela s’ajoute la question de la gouvernance et du financement de l’éducation », a-t-il déclaré. Sans crainte de se tromper, l’administrateur du cabinet ACSF a affirmé que la crise qui secoue l’école est la crise de la famille et donc de la société toute entière.

« La notion de famille n’a plus la même connotation et n’obéit plus à une certaine configuration qui prévalait jusqu’alors. Les qualificatifs de "familles recomposées", "familles décomposées", "famille monoparentale", "Rainbow family ou famille arc-en-ciel" sont révélateurs d’une certaines crise de cette cellule élémentaire de la société », avant de renchérir.

C’est dans cette dynamique que le FOCAPE a été mis en route en 2015 par le cabinet ACSF. De nos jours, il est également porté par la Fondation Ki-Zerbo pour le développement endogène, le Centre pour la gouvernance démocratique et par le Réseau des cercles de réflexion, d’échanges et de partage.
Le FOCAPE est également appuyé par d’autres structures et associations telles que les Scouts du Burkina, l’Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina. Le forum bénéficie de l’accompagnement d’un comité scientifique présidé par les professeurs Fernand Sanou et Ambroise Zagré.

A la question de savoir si le FOCAPE n’est pas un forum de plus, M. Valia répond « Non parce que le FOCAPE est un aboutissement pour le cabinet et ses partenaires. Nous sommes dans le système éducatif agissant à toutes les périodes du système éducatif. Nous avons des activités pour accompagner la rentrée scolaire, pour faire le bilan des trimestres, etc. »

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net