Le Mécanisme mondial de financement de la santé a une vision, mettre fin aux décès évitables des mères, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents et améliorer la santé et la qualité de vie des femmes, des enfants et des adolescents. Cette vision qui s’inscrit au cœur du mouvement Chaque femme, chaque enfant, ambitionne de renforcer le leadership et l’engagement des pays dans la mobilisation des ressources domestiques pour le financement de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition.

« Notre pays a exprimé l’intérêt et plusieurs partenaires se sont mis ensemble pour rencontrer le Burkina Faso en vue d’échanger sur les domaines d’ interventions que le pays souhaite voir financer » a expliqué le ministre de la santé, Nicolas Méda. Puis d’ajouter : « C’est au Burkina de définir les interventions de santé qui doivent être déployées sur le territoire national, chiffré combien cela coûte et demander l’appui financier du Mécanisme mondial de financement ». Et de préciser, qu’une bonne prise en charge de la population burkinabè nécessite environ un investissement de 86 dollars par personnes.

A ce sujet, Edith Clémence Yaka, ministre déléguée chargée du budget , soutient que le Burkina Faso a adhéré à ce mécanisme mondial de financement dans l’espoir de pouvoir améliorer la prise en charge sanitaire de sa population.

Et une fois que le projet de document sera disponible, madame Yaka confie que l’ensemble des partenaires du mécanisme mondial de financement vont s’organiser pour une meilleure prise en charge de la santé au Burkina. « Le gouvernement était déjà dans cette vision de soutenir la santé de la mère et de l’enfant qui apparait également comme une priorité au niveau du mécanisme mondial de financement de la santé. Le Burkina y figure déjà depuis 2016 avec la gratuité des soins pour la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans » a-t-elle indiqué.

Mobiliser toutes les parties prenantes

Si la présente rencontre, a permis à la partie burkinabè de s’informer sur le processus d’élaboration du dossier d’investissement et d’identifier la plateforme qui va conduire à l’élaboration dudit dossier, le Burkina s’est engagé à l’issue des travaux, à mobiliser toutes les parties prenantes pour élaborer le dossier d’investissement pour la SRMNEA-N, d’ici fin juillet de cette année , au plus tard. Et ce, conformément à une feuille de route convenue de commun accord entre toutes les parties prenantes.

Aussi, si la vision du GFF entre en droite ligne avec l’engagement du chef de l’Etat burkinabè, relatif au pacte national pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, le Burkina , conscient du gap pour le financement de la SRMNEA-N, s’est engagé à explorer toutes les niches d’augmentation des ressources domestiques possibles. Cela passe entre autres, par une gestion des inefficiences dans le budget de la santé, une meilleure priorisation de la prise en compte de la SRMNEA-N dans le cadre du budget programme et une poursuite des dotations substantielles à la SRMNEA-A.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net