L’administration culturelle burkinabè connaît un déficit en agents, à cause du Programme d’ajustement structurel (PAS) auquel le pays est soumis depuis 1990. Ce contexte de gel partiel de recrutement constitue un handicap au développement durable de la culture au Burkina Faso. C’est pour cette raison que le département en charge de la culture a inscrit dans ses priorités d’action une série de formations au profit de soixante (60) de ses agents.

Issus d’un redéploiement du personnel de l’Education nationale ou d’autres ministères ou encore nouvellement recrutés, ces agents sont souvent dotés d’une volonté et d’une passion pour l’administration et l’animation de la vie culturelle du pays, mais manquent de connaissances en management culturel.

Cette formation qui se déroule en deux (2) sessions ; du 20 au 25 pour la prmière, et du 17 au 23 juillet prochain pour la seconde, va permettre aux participants de se familiariser avec la technique de montage de missions, la gestion des projets, la négociation et la mise en place d’une communication de leurs activités et bien d’autres aspects qui concourent au management des projets pour les activités culturelles et touristiques.

Pour le directeur de ODAS AFRICA, M. Vincent Koala qui coordonne cette formation, d’autres modules axés sur une meilleure connaissance du ministère en terme d’organisation, de structuration et de philosophie d’actions notamment les politiques culturelles au Burkina Faso (décentralisation et démocratisation), à travers les politiques sectorielles (arts littéraires, arts vivants, cinéma, arts plastiques, animation culturelle, tourisme et professionnalisation) ont été définis depuis 1997.

« Ces politiques sectorielles ont accompagné l’action du ministre Mahamoudou Ouédraogo, dans sa vision de développement et de réduction de la pauvreté » a souligné M. Koala. D’autres modules comme la correspondance administrative, la rédaction administrative, sont deux aspects importants dans la formation et le recyclage des agents du ministère. Ces modules vont leur permettre de rédiger des rapports et procès-verbaux, d’écrire correctement les courriers à leurs collègues.

Dans l’environnement économique de la culture, la recherche du financement auprès des bailleurs de fonds s’impose comme une nécessité. C’est pourquoi, les participants vont aussi bénéficier de modules de formation dispensés par un responsable du PSIC, et qui a orienté les acteurs culturels dans leurs démarches, pour l’obtention des financements nécessaires à la réalisation de leurs projets.

« D’autres modules consacrés à la vie des entreprises culturelles et touristiques (Association, fondations, sociétés commerciales leurs avantages et leurs inconvénients), l’environnement juridique en matière de propriété littéraire et artistique (droit d’auteur et droit voisin), les procédures relatives aux contrats de cession, de management et de distribution etc... sont des dispositions avec lesquelles les agents publics doivent se familiariser dans l’exécution de leurs tâches quotidiennes aussi bien au niveau central, qu’au niveau décentralisé (dans les collectivités territoriales et les régions », a aussi précisé M. Vincent Koala. A l’issue de ces sessions de formation, les agents du MCAT pourront accroître les connaissances professionnelles et les capacités opérationnelles en matière de management culturel.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya