LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

Fête du travail 2017 : « Aucun gouvernement ne viendra dans ce pays-là nous interdire de manifester »

LEFASO.NET | Par Youmali Koanari

Publié le lundi 1er mai 2017 à 22h01min

PARTAGER :                          
Fête du travail 2017 : « Aucun gouvernement ne viendra dans ce pays-là nous interdire de manifester »

La commémoration du 1er mai à Ouagadougou a été marquée par la remise du cahier de doléances en 41 points au ministre de la fonction publique, une marche dans les artères de la ville de Ouagadougou et un meeting au cours duquel l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a livré un message à ses militants.

Pouvoir d’achat, conditions de vie et de travail, éducation et sante, libertés démocratiques et syndicales, impunités et assainissement de la gestion de la chose publique et revendications en faveur du secteur informel et des paysans, voilà les grands points des 41 doléances du cahier de doléances de ce 1er mai 2017 que l’UAS a remis au ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale Clément P Sawadogo.

Autres points du cahier de doléances, l’augmentation des salaires et des pensions de 25 % pour tous les travailleurs à compter de janvier 2017, la mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris à l’issue des rencontres annuelles gouvernement/syndicat au titre des années 2015 et 2016 d’ici décembre 2017, le relèvement du SMIG à 50 000f, la suppression de la TVA sur les prêts bancaires contractés par les travailleurs. Dans le domaine de l’éducation, l’UAS demande le relèvement conséquent des budgets alloués par l’Etat aux secteurs de l’éducation et de la santé conformément à la revendication de la coordination des syndicats de l’éducation et aux recommandations de l’OMS ; la suspension du système LMD (licence Master Doctorat) dans les universités publiques en attendant de réunir les conditions de sa mise en œuvre.

La vérité et la justice pour Norbert Zongo, Thomas Sankara, Boukary Dabo, les martyrs de l’insurrection populaire, du coup d’Etat et toutes les victimes de crimes de sang sont également des points du cahier de doléances remis au ministre Clément Sawadogo. (Voir pièces jointes).

Pour Georges Koanda, président du mois de l’UAS, ces préoccupations sont celles de toutes les couches sociales du Burkina. Il a demandé alors au ministre d’avoir une oreille attentive afin de mettre tous les Burkinabè au travail. Avec l’espoir que tout le sérieux sera accordé à ce cahier.

Recevant le cahier de doléances de l’UAS, le ministre Clément Sawadogo a affirmé que le document va aider le gouvernement à trouver des solutions prenant en compte les préoccupations de tous les Burkinabè et non des solutions parcellaires. Il s’est par ailleurs réjouit de constater à travers cette remise du cahier de doléances, la poursuite du dialogue social. Il a annoncé la mise en place dans les prochaines semaines du haut conseil pour le dialogue social. Sur la question des salaires des travailleurs du public, il a annoncé une remise à plat du système de rémunération afin de corriger les disfonctionnements et injustices, de façon harmonieuse et cohérente.

Georges Koanda a souhaité que des échéances soient données pour discuter de ce cahier. Sur la proposition de loi portant organisation des grèves au Burkina, il affirme que le droit de grève est issu d’une convention internationale dont le Burkina est signataire, et pour lui, « aucun gouvernement ne viendra dans ce pays-là nous interdire de manifester. Nous allons participer à ce débat et nous allons dire au gouvernement que le droit de grève est un droit acquis et personne ne viendra contredire cet acquis. » Il a aussi dénoncé un manque de dialogue franc avec le gouvernement car pour eux, les échéances sont toujours reportées et aussi le gouvernement ne respecte pas ses engagements.

Youmali Koanari
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos réactions (8)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique