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Bio-surveillance et biosécurité : Le Laboratoire mixte international a tenu son quatrième conclave

Publié le vendredi 17 mars 2017 à 13h38min

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Bio-surveillance et biosécurité : Le Laboratoire mixte international  a tenu son quatrième conclave

Ce jeudi 16 mars 2017, la commune de Pabré (province du Kadiogo) a servi de cadre de rencontre pour le comité de suivi 2017 du Laboratoire mixte international Patho-Bios (LMI-Patho-Bios). Après la cérémonie d’ouverture, les participants se sont déportés au Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF) de Kamboinsin pour la visite des plateformes du LMI.

Le Laboratoire mixte international Patho-Bios (LMI-Patho-Bios), observatoire des agents phyto-pathogènes en Afrique de l’Ouest et du Centre (bio-surveillance et biosécurité), mène des activités de recherche et de formation sur les différents pathogènes des plantes vivrières du Burkina Faso et de la sous-région. Depuis sa création en 2013, il tient périodiquement un comité de suivi et celui de 2017 qui se déroule les 16 et 17 mars en est le quatrième.

Dans son discours d’ouverture de ce quatrième comité de suivi, le Directeur par intérim de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), Dr Issa Lamizana, n’a pas manqué de féliciter les acteurs. Pour lui, les initiateurs et les porteurs de ce LMI sont à féliciter, surtout, au regard de la croissance démographique sur le continent et du changement climatique qui engendrent des problèmes d’alimentation auxquels l’Afrique devra faire face. « L’augmentation des rendements, la diversification des cultures et la maîtrise de facteurs de production joueront un rôle crucial dans les solutions à mettre en œuvre », indique-t-il.

Selon lui, c’est en cela que la sécurisation des productions par la protection phytosanitaire des cultures est l’un des maillons les plus importants du processus. Tout en saluant la collaboration entre sa structure, le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et l’IRD (Institut de recherche pour le développement), le Directeur par intérim de l’INERA a beaucoup insisté sur les aspects de valorisation des résultats qui bien entendu pourront servir, un tant soit peu à la résolution des problèmes de développement.

Un résultat positif en 2016

Un avis partagé par Jean Marc Leblanc, Directeur de l’IRD Burkina, qui souhaite que ce projet qui prend fin en avril 2018, puisse connaitre une seconde phase. Un LMI 2 qui ira de 2018 à 2023 avec pour objectif d’être un centre de référence et d’excellence dans le domaine de la santé des plantes en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Bien naturellement, pour espérer à une seconde phase, il faut des résultats probants et incitatifs pouvant convaincre les bailleurs. Et, cette brève présentation de l’un des Co-directeurs du LMI, Dr James Neya, pour qui le bilan 2016 est positif en est la preuve. Ainsi en 2016, avec un budget de 155 041 Euros, le LMI a financé cinq projets sur dix soumis, reçu huit doctorants et onze en masters ; et formé quarante agents d’agriculture.

Grace à ses plateformes, le laboratoire sert de cadre d’étude de l’effet des interactions multiples sur la durabilité des résistances, de développement de stratégie de gestion des bio-agresseurs. Ainsi qu’aux applications biotechnologiques. Pour joindre l’utile à l’agréable, les participants se sont déportés au Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF) de Kamboinsin après la cérémonie d’ouverture. Cela pour toucher du doigt la réalité des recherches.
Là se déroule un travail de fourmi pour aboutir aux résultats escomptés. De la phytopathologie en passant par la biologie moléculaire et la culture des protéines, sans oublier le cadre sérologique et la culture in vitro (en cours de mise en œuvre), rien n’a échappé aux visiteurs. Il a été donné de voir des cerfs réservés à la production de semences de pré-base de patate douce. Ces semences assainies au Ghana au départ permettent de fournir de la semence débarrassée de ce qui est maladie de la plante à savoir les viroses et les charançons.

Le LMI a vu le jour en 2013 et prendra fin en avril 2018. Implanté au Burkina Faso sur deux sites de l’INERA à Ouagadougou (Kamboinsin) et à Bobo-Dioulasso, il est co-dirigé par Dr James Neya (INERA) et Dr Christophe Brugidou (IRD) ; regroupe une vingtaine de chercheurs/enseignants et accueille de nombreux étudiants/stagiaires.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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