10 films documentaires de quatre pays ont été enregistrés pour cette 5e édition des Mils d’Or. En rappel, ce prix vise à contribuer à donner du sens à la science en faisant la promotion du film dédié aux liens entre la recherche et les enjeux sociétaux (écologie, économie, droits humains…). Les organisateurs sont convaincus que c’est par l’œil du cameraman africain que l’innovation sera mise en valeur, remarquée, ‘’cadrée ‘’, révélée dans un documentaire proche de la société pour qui est destinée la recherche nationale.

Les films d’enquêtes et d’analyses établissant un diagnostic ou traitant de la perception d’une problématique dont l’impact social, économique humain est avéré ; ceux présentant une démarche de recherche, en lien avec le contexte des acteurs sociaux et techniques concernés, avaient plus de chance d’être lauréats.

Et à l’arrivée, c’est le réalisateur ivoirien, François-Joseph Azoh qui moissonne. Avec son film de 11 minutes, « Ecole et violence en Côte d’Ivoire, faits, perceptions, réponses », il a convaincu le jury.

Pour Pierre Roamba, président du jury, la problématique du film est pertinente, d’actualité et a une portée universelle. Le réalisateur a fait l’effort d’impliquer toute l’administration pédagogique au débat. En plus, la clarté du message, l’objectivité scientifique, et la qualité technique de son œuvre (prises de vues, son, montage) sont appréciables.

Le lauréat qui a été représenté par Oumou Yara reçoit ainsi un trophée et bénéficiera d’une promotion de son film.

Le jury a par ailleurs recommandé qu’un document soit soumis à tous les candidats pour les prochaines éditions, ceci pour fixer les critères de participation. Il demande également la mise en place d’un comité de présélection pour ‘’tamiser’’ les productions. Aux différents candidats, le jury a suggéré plus d’efforts dans la finalisation des œuvres, surtout dans les aspects techniques.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net