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6ème congrès de l’AMBF : Deux jours pour renaitre des cendres

Publié le samedi 20 août 2016 à 00h16min

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6ème congrès de l’AMBF : Deux jours pour renaitre des cendres

La cérémonie d’ouverture du 6ème congrès de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) a ouvert ses portes le vendredi 19 aout 2016 à Ouagadougou. Les participants venus des quatre coins du Burkina Faso, auront à se pencher essentiellement, sur la relecture des textes régissant l’association et l’installation du nouvel exécutif.

Cette grande rencontre des élus municipaux est placée sous le thème : « Rôle et place des communes dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) ».
Et c’est en présence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba , du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo et du ministre d’Etat, Simon Compaoré en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, par ailleurs président d’honneur de l’AMBF et parrain de ce 6ème congrès, du ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Dieudonné Maurice Bonanet que se sont ouverts les travaux.

Deux allocutions ont ponctué la cérémonie d’ouverture. Celle du président du comité d’organisation, Armand Béouindé, l’actuel maire de la commune urbaine de Ouagadougou (fortement pressenti pour diriger l’AMBF) et celle du ministre d’Etat, Simon Compaoré.

Le président du comité d’organisation a souhaité la bienvenue à tous les participants et rappelé le contexte de la naissance de l’association ainsi que les buts poursuivis.
Pour lui, le présent congrès qu’il a qualifié de celui de la « renaissance » après une mise en veilleuse des activités de la faitière des municipalités pendant la transition politique, intervient dans un climat post-insurrectionnel. Avec de fortes attentes des populations qui aspirent à mieux vivre.

Il a donc a rappelé à ses pairs élus municipaux, la nécessité de travailler à trouver des solutions innovantes aux attentes de leurs mandants respectifs et pour le développement des communes dont ils ont en charge la gestion.
Du thème, il dira qu’il « se veut une forte interpellation pour l’ensemble des acteurs de la décentralisation, en particulier les autorités centrales, sur la place et le rôle des collectivités territoriales et notamment des communes dans la promotion du développement local en lien avec le nouveau référentiel de développement dont notre pays vient de se doter ».

La relecture du statut de l’élu local évoqué par Simon Compaoré

Dans son mot d’ouverture, le parrain et ministre d’Etat, Simon Compaoré a tenu à saluer la « sérénité et la célérité » des maires dans la réussite de l’organisation de cette manifestation, trois mois seulement après leur installation.
Il a aussi rappelé le contexte de création de l’AMBF avant de dire que les maires actuels sont chanceux. Parce que la première élection municipale qui s’est tenue en février 1996 et ce depuis les indépendances en aout 1960, avait vu l’installation de « maires cobayes ».

L’AMBF a-t-il dit, est un « allié du gouvernement » pour le renforcement de la démocratie et le développement. Aussi, il a invité les maires à conduire les populations dans la voie du progrès et du développement. Tâche à ses yeux noble et qui est un sacerdoce.

Pour lui, le thème est une illustration forte de l’engagement des collectivités territoriales à participer au développement du Burkina Faso.
Il a mentionné la relecture prochaine du statut de l’élu local pour d’une part préciser davantage les attentes du gouvernement envers eux et adoucir d’autre part les exigences de la fonction. Il a aussi fait cas de la relecture du Code général des collectivités territoriales pour l’adapter aux réalités vécues.
Il a appelé les maires à « oser pour escompter des lendemains meilleurs »pour les populations.

Le programme des travaux étalé sur les deux jours, prévoit des communications dont celle du Premier ministre avec des échanges , la présentation du rapport moral et financier 2013-2016 ; la relecture des statuts et règlement intérieur ; l’élection du nouveau bureau de l’AMBF.

En rappel, l’AMBF a vu le jour le 02 décembre 1995 par la volonté des communes et sous le leadership de l’ancien Maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré.

Comme buts recherchés, elle vise à : participer à la création et au renforcement d’une véritable administration communale et à la l’approfondissement de la démocratie locale ; contribuer à la mise en œuvre de la gouvernance locale et à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) devenus Objectifs du développement durable (ODD) ; favoriser la création et l’émergence des cadres de concertation afin d’assurer avec efficience des tâches d’administration et de gestion des collectivités territoriales.

Angelin Dabiré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 août 2016 à 04:18, par Sidpasata Veritas En réponse à : 6ème congrès de l’AMBF : Deux jours pour renaitre des cendres

    C’est dommage de faire renaître cette structure insensée. L’AMBF n’est d’aucune utilité pour les burkinabè, si elle doit fonctionner ou utiliser un seul franc du contribuable pour ses réunions ou ses activités. La raison en est que :
    - 1- Nos municipalités manquent cruellement de moyens pour boucher les "nids de poules" dans nos rues, à tel point qu’on ne peut pas s’amuser à utiliser nos maigres recettes municipales pour organiser des voyages et des réunions stériles qui ne sont que des financement déguisés des activités des partis politiques qui se donnent ainsi les occasions de rassembler leurs troupes d’élus locaux.
    - 2- Il existe déjà les conseils régionaux qui permettent aux élus locaux d’une région de se concerter sur les projets de chaque région. Ce qui est largement suffisant, puisque les maires et les conseillers municipaux sont élus pour s’occuper des affaires de leur commune et pas celle des autres. Ils n’ont donc pas de compétence nationale comme le député qui représente ses électeurs au niveau national. Ont n’a donc pas besoin de cette AMBF qui n’est qu’une superfétation dans les organes étatiques. Je ne vois aucune utilité (encore moins la nécessité) d’une structure de concertation entre un maire d’une commune à la frontière ivoirienne (à l’ouest de BF) et celui d’une autre commune à la frontière avec le Niger (à l’est de BF), quand il s’agit pour eux de résoudre les problèmes qui se posent dans leurs municipalités respectives. S’il s’agit des questions nécessitant un traitement national, il y a les députés et les ministères pour cela, au niveau des région, il y a les Directions Régionales des ministères et services étatiques, il y a les Gouvernorats, les Provinces, les préfectures et même les conseil régionaux où siègent déjà les conseillers municipaux. Toutes ces instances sont-elles si inefficaces et inopérantes au point qu’il ait encore besoin d’une structure qui rassemble tous les maires du BF ? QUE CHACUN RESTE A SA PLACE ET LA NATION SERA MIEUX GOUVERNÉE. En fait, nos politiques copient servilement le cas Français qui ne fait même pas recette dans d’autres pays européens.
    - 3- Alors qu’on nous casse tout le temps les oreilles sur la décentralisation et les bienfaits de la nécessaire déconcentration des services de l’état (qu’on a de la peine à réaliser), voilà qu’on se précipite pour faire vivre une structure aberrante de centralisation des fonctions municipales qui, par nature et selon la constitution, sont à mandat électif local. Il ne faut pas oublier que les populations elles-mêmes ont toujours réclamé une loi pour obliger le maire à résider dans sa municipalité pour vivre les réalités locales dont il a la charge ! C’est donc une lourde aberration de lui inventer un cadre légal national ou il pourrait aller gaspiller son temps de travail et les ressources de sa municipalité dans des débats oiseux avec d’autres maires, tous loin des réalités de leurs municipalités. A quoi serviraient donc les gouvernorats et les conseils régionaux ? Notre pays dont le gouvernement augmente les impôts sans hésiter a-t-il les moyens d’un tel gaspillage ?

    Ce n’est pas d’une AMBF que nos municipalités ont besoin, elles souffres beaucoup du manque de sérieux des politiques.

  • Le 20 août 2016 à 07:54 En réponse à : 6ème congrès de l’AMBF : Deux jours pour renaitre des cendres

    Simon, le maire dans le sang ! Pauvres administrateurs.

  • Le 20 août 2016 à 15:23 En réponse à : 6ème congrès de l’AMBF : Deux jours pour renaitre des cendres

    Vraiment Monsieur le Ministre, vous devez noter que pour la nouvelle constitution, au vue de votre expérience, un niveau minimum doit être exigé pour être maire. C’est quoi cette histoire de recherche de développement avec des maires qui ne savent pas lire et écrire. A l’Assemblée Nationale, c’est risible, quand les élus nationaux débattent en français et que certains sont hors de débats parce qu’ils ne savent ni lire, et comprennent difficilement débats. A défaut d’exiger un niveau pour les élus, il faudrait prévoir des traducteurs pour les élus nationaux ayant des difficultés dans la langue française.
    Monsieur le Ministre pour réduire l’incivisme vous devez, commencer ce travail dans les communes, les régions etc. Quand un certain Ouali était maire de Gaoua, les panneaux de signalisation étaient très respectés. Monsieur le Ministre, à quand la réglementation de l’ouverture et la taxation des débits de boisson puisque vous trouver non seulement qu’il y en a beaucoup mais aussi que vous voyez de grosses cylindrés et que donc qu’il y a l’argent dans les débits de boisson. Le combat que vous n’avez pas pu terminé sur la fermeture des maisons closes à quand la relance car il y a l’argent et beaucoup d’argent dans ce créneau. Les municipalités doivent percevoir la taxe communale sur les hôtels et pourquoi pas sur les autres lieux d’hébergement ou de commerce auberges, maisons d’hôtes et pourquoi pas les chambres de passe.

  • Le 20 août 2016 à 15:25, par Noaga En réponse à : 6ème congrès de l’AMBF : Deux jours pour renaitre des cendres

    C’est dommage qu’on ne tire pas les leçon du passé . L’AMBF passe pour être une structure de pillage des petites communes . Il fallait toujours cotisé pour satisfaire la mairimagnia et les folles ambitions ,et les voyages insensés de Simon Compaore . L’argent des cotisations est utilisé sans aucune déontologie de dépenses et sans bilans financiers des activités réalisées . Les anciens maires en parlent toujours . L’Etat doit imposer aux maires de résider dans leur localité afin de mieux servir leur population point A LA ligne .

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