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8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

Publié le mardi 28 février 2017 à 20h55min

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8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

Les membres du comité national d’organisation des festivités marquant la 160e édition de la Journée internationale de la femme étaient face à la presse, le mardi 28 février 2017, à Ouagadougou. La rencontre, dirigée par la présidente du comité national d’organisation, Mme le ministre Laure Zongo/Hien, avait pour objectif de porter à la connaissance des Burkinabè, le lancement officiel des activités commémoratives de la journée de la femme.

A quelques jours de la commémoration du 8 mars, les autorités en charge de l’organisation des festivités ont décliné en substance les activités au programme. Pour cette 160e édition, il est prévu au niveau national et régional des activités de communication sur l’image de la femme et sa participation au développement , des émissions radiophoniques et télévisées, des causeries-débats, des panels et conférences sur la problématique de l’exclusion sociale des femmes.

Des actions de plaidoyer auprès des leaders coutumiers et politiques, des visites de centres de prise en charge des personnes victimes de l’exclusion (…), sont également prévues.

En marge de ces activités, chaque région, selon son centre d’intérêt pour cette journée et son budget, peut réaliser d’autres activités entrant dans le cadre de la célébration du 8 mars, souligne la présidente du comité national d’organisation (CNO), Laure Zongo/Hien dans sa déclaration liminaire.

Pour davantage de crédibilité et traçabilité des activités de cette journée, deux types de suivi seront faits durant la célébration de l’édition 2017. Il s’agit, selon Mme le ministre Zongo, du suivi des activités commémoratives et celui relatif aux recommandations qui en découleront. A l’occasion, un rapport général sur la mise en œuvre des recommandations sera produit et présenté à l’occasion des activités commémoratives du 8 mars 2018.

Le fruit du labeur des « braves » tisseuses à l’honneur

La pratique de l’exclusion par allégation de sorcellerie est omniprésente dans notre pays. A titre illustratif, en décembre 2016, 13 centres d’accueil et cours de solidarité ont enregistré 926 personnes pour la plupart des femmes accusées de sorcellerie. Seulement 61 d’entre-elles ont réintégré leur famille. Face à cette situation, le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille a choisi le thème « la valeur morale de la personne humaine : Responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes », comme sujet de réflexion de la commémoration du 8 mars de cette année. Un thème évocateur en ce sens que « les violences morales conduisant à l’exclusion sociale sont de nature à ébranler le psychisme de la victime par la misère morale ou matérielles ».

Le budget prévu initialement pour la célébration du 8 mars était de 126 millions de F CFA. « Mais, nous avons 42 millions de F CFA que l’Etat nous a donnés pour l’activité. Nous avons adressé des demandes de soutien. Il y a des partenaires qui ont réagi avec 6 millions de F CFA. Donc, au jour d’aujourd’hui, nous avons un budget de 48 millions sur 126 millions de F CFA », ajoute Sylvie Méda/Sontie, directrice générale de l’artisanat.

Pour la réussite de cette célébration, le ministre Zongo a d’abord interpellé les personnes de bonne volonté pour accompagner le comité d’organisation. Elle a en outre invité la population à porter le Faso Danfani. « J’en appelle à notre orgueil. Nous sommes fiers de dire je suis Burkinabè et je suis fière de l’être. Il faut maintenant qu’on le prouve. Il peut y avoir des centaines voire des milliers de pagnes, mais si je suis Burkinabè et fière de l’être, alors je porterai le Faso Danfani ce jour-là », a-t-elle lancé. Avant d’inviter la presse locale à jouer son rôle dans le rayonnement de cette célébration.

500 tisseuses ont bénéficié d’une formation…

Quelques préoccupations ont été émises au cours des échanges par les journalistes. Interpellée sur les actions futures contre la panoplie des pagnes commémoratifs du 8 mars, Mme Méda a rétorqué : « Pour l’instant ce qu’on peut faire, c’est appeler les uns et les autres à acquérir le pagne tissé en attendant que les processus et les réflexions que nous allons engager puissent arriver à termes. En fait, nous sommes en train de vouloir arriver à une protection de plusieurs motifs de pagnes tissés (…) ».

Lire aussi : Journée internationale de la femme 2017 : Engager la responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale

Le ministre en charge de la femme s’inscrit dans cette dynamique. « En tant que ministère de l’autonomisation de la femme, nous nous engageons corps et âme pour promouvoir le Faso Danfani », a-t-elle dit. Ainsi, au mois de décembre de l’année écoulée, 500 tisseuses ont bénéficié d’une formation sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Outre cela, d’autres ont obtenu un fonds de roulement pour acquérir le fil, a-t-elle ajouté.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er mars 2017 à 09:28, par Karfolo En réponse à : 8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

    Mme Le Ministre vous naviguer à vue. Depuis que vous êtes La Les gens commencent à perdre goût au 8 Mars. Il reste 7 jours Pour Le 8 Mars et vous n’aviez que 42 millions sur 126 millions. Cest La preuve de prendre des Ministres par le biais de simple copinage sans aucune expérience. Ce MINISTERE est trop grand pour cette dame.

  • Le 1er mars 2017 à 12:18, par Awi En réponse à : 8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

    Bien dit .elle n’a pas les compétences pour diriger

    • Le 1er mars 2017 à 19:09, par Ka En réponse à : 8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

      Ce n’est pas par ce que cette dame n’a pas de compétence : Rappelle-vous de la Nestorinade a Banfora, et Nestorine Sangaré-Compaoré a utilisé le double de la somme actuelle rechercher dans cette ville pour inviter que des amies et les maîtresses de nos bonzes au temps de Blaise Compaoré. Sur les sites des réseaux sociaux, ce fiasco d’utiliser le denier public pour s’éclater entre amies maires, députés excet…, pourtant 98% du peuple Burkinabé n’ont pas un bon repas par jour a fait un grand bruit. Actuellement tout le monde essaye d’être raisonnable, et éviter nos critiques fondées sur des argumentations solides. Rappelles-vous qu’au moment de la révolution, notre Fifine Ouédraogo née Guissou n’avait que des miettes pour ces genres d’événements.

  • Le 1er mars 2017 à 12:41, par jan jan En réponse à : 8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

    Faut-il encore des interminables réflexions pour interdire l’entrée des pagnes du 8 mars étrangers, ou chercher vous comment sauver la chèvre et le choux, chercher vous à ne pas égratigner les "petits copains" des membres du gouvernement qui contrôle l’importation des ces pagnes de Chine au détriment de nos tisseuses locales ??

  • Le 1er mars 2017 à 12:50, par  !!!!!!!! En réponse à : 8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

    Bien dit karfolo tu es dans la révélation comme on dit regardez comment ces 3 momies ont blubander les gens on se rend compte à quel point la carence est totale sur tous les plans dans ce pays pour devenir sinistre il faut être soit ami d’enfance soit voisin de classe soit maîtresse bref le poisson pourrit toujours par la tête

  • Le 1er mars 2017 à 13:10, par TOGSE En réponse à : 8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

    Hé, comment on va faire, un ministère de la femme ; vraiment ROCK et ses accolites n’ont rien compris.Même en France on parle de ministre de la famille, de l’enfant et des droits de la femme ; ici on met la femme d’abord avant la famille comme si la famille dépassait le cadre familial.Pitié pour nous ; politique quand tu nous tient.

  • Le 1er mars 2017 à 22:33, par Yabila En réponse à : 8 mars 2017 : Mme le ministre en charge de la femme lance un appel aux personnes de bonne volonté

    Mme le Ministre, excusez-moi mais l’orgueil est un gros et vilain défaut et vous devriez le savoir. Donc, dans votre intervention, vous n’en appelez pas à notre orgueil (s’il vous plait). Merci d’en appeler plutôt à notre amour propre qui n’a rien à voir avec l’orgueil Mme le Ministre et merci d’en appeler à notre fierté d’être burkinabè en portant le faso dan fani. On entend souvent les gens parler "d’orgueil" pour définir leur fierté en somme. C’est un contre-sens grotesque qui ne devrait pas sortir de la bouche d’un ministre et encore moins de la bouche d’une intellectuelle de votre niveau.
    D’autre part Mme le Ministre, au delà de la tenue vestimentaire commémorative, quel sens donnez-vous à cette journée du 8 mars, soit disant journée de la femme ? Quelle réflexion faites-vous et proposez-vous sur cette commémoration ?
    Dans quelques jours, nous verrons pleins de reportages sur des festivités, dans le pays ainsi que dans nos représentations diplomatiques, à qui mieux mieux et à grand frais. Bonne fête ! Mais entre toutes ces belles fêtes passées du 8 mars 2016 et les festivités à venir du 8 mars 2017, une année s’est écoulée. En quoi par exemple, le sort de nos braves mamans qui cassent des cailloux à longueur de journée sous un soleil de plomb, en étant exploitées pire que des esclaves, pour pouvoir survire avec leur famille, a-t-il évolué ? C’est un exemple parmi mille autres au faso.
    Ces braves femmes ne s’embarrasseront même pas de savoir comment on se pare de faso dan fani dont elles n’ont pas les moyens de se procurer, ni de comment on festoie un 8 mars en leur nom. Elles se cherchent. Elles triment, juste pour ne pas voir leurs enfants mourir de faim. Que fait-on pour sortir ces braves mamans d’un tel dénuement et d’une telle misère ? Voilà par exemple un thème de réflexion et de travail (sans festoiement) que je propose à votre ministère principalement et à tous les ministères ainsi qu’à tous les burkinabè au cours des 365 jours de "8 mars" qui constituent chaque année. Et, oui !!!! les 365 jours de l’année sont tous, sans exception aucune, des journées de la femmes. Je ne suis pas encore arrivé à comprendre pourquoi, on perd autant de temps et d’argent, à faire des discours ronflants et des commémorations foireuses au cours d’une seule journée pour dit-on se souvenir que les femmes sont, elles aussi, des êtres humains qui ont des droits en ce bas monde. Mme le Ministre, je compte sur vous et sur vos équipes de commémorateurs pour éclairer un tant soit peu ma lanterne de citoyen lambda.

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