Le WANNPRES est un réseau de chercheurs et d’enseignants-chercheurs de différents domaines qui a vu le jour en 2002. A l’origine, ce sont des chercheurs /enseignants du Nigéria et du Ghana qui ont pris conscience, du fait que les pays de la région ouest africaine connaissent les mêmes réalités : les mêmes maladies du reste endémiques prises en charge par les mêmes plantes pour bien des cas mais dont les résultats ne sont pas capitalisés.

L’objectif de ce réseau qui regroupe des médecins, pharmaciens, toxicologues, chimistes/biochimistes, pharmacologues, microbiologistes, agronomes, généticiens, sociologues, environnementalistes, linguistes et des techniciens impliqués dans ces recherches, est de capitaliser les efforts, de mutualiser les ressources pour une contribution plus efficace et efficiente dans l’amélioration de la santé des populations par les substances naturelles.

Ils sont environ 80 participants de 7 pays qui sont attendus à cette rencontre, prévue pour se tenir du 9 au 12 aout 2016. Les pays qui ont confirmé leur participation sont : Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Nigéria, Togo et le Burkina Faso le pays hôte. C’est d’ailleurs le dernier cité qui assure actuellement le secrétariat exécutif tournant du réseau. Des pays membres tels que le Sénégal, le Ghana et le Niger n’ont pas encore donné leur position et le secrétariat exécutif espère qu’ils s’annonceront d’ici là.

Substances naturelles et santé des populations au centre des échanges

Le thème de la 7ème 2dition est : « Substances naturelles et santé des populations ». Les sous thèmes se rapportent eux aux : contrôle de qualité des substances naturelles, les maladies infectieuses (paludisme, VIH /SIDA et MST), les maladies métaboliques ;(diabète, hypertension) et génétiques (drépanocytose) et la malnutrition (avitaminoses et maladies dues à des carences en micronutriments).

Le secrétaire exécutif du WANNPRES, Assanata Millogo a insisté sur le fait que le réseau n’a pas vocation à mettre des produits de la médecine traditionnelle sur le marché, mais accompagne plutôt les tradipraticiens dans l’amélioration de leurs produits.

« La 7ème rencontre scientifique permettra aux chercheurs de la sous-région ouest africaine d’évaluer le niveau de leurs recherches concernant la prise en charge des différentes pathologies, de tirer des leçons de leurs échecs là où d’autres ont réussi pour éviter les redites, les pertes en temps et en ressources matérielles et financières » a dit Assanata Millogo.
On retiendra aussi qu’au titre de la pharmacopée traditionnelle, ce sont 40 produits qui sont homologués par les services compétents du ministère de la santé. On notait d’ailleurs la présence de tradipraticiens au point de presse.

L’arrivée des participants est prévue pour la majorité le 8 aout au soir et le départ le 12 aout dans l’après-midi. Le budget estimatif de la rencontre est de 20 643 210 000FCFA.

Angelin Dabiré
Lefaso.net