Faire l’état des lieux de l’intégration du genre et la capitalisation des meilleures approches en la matière dans la sous –région, c’est l’objectif du présent colloque. En effet, il s’agit à travers cette rencontre de :
 financer les organisations de la société civile dans la lutte contre les violences basées sur le genre
 renforcer le suivi des politiques publiques par les institutions et OSC bénéficiaires par le mainstreaming
 capitaliser et promouvoir les approches innovantes en matière de réduction des inégalités du genre.
En effet, après avoir passé 10 ans à ramener les femmes au même niveau d’équité que les hommes, le FCG fait une halte pour apprécier ses acquis et les différents défis à relever. Et après 10 ans au service de l’égalité entre hommes et femmes au Burkina, les différents bénéficiaires du Fonds commun genre saluent et félicitent l’existence active d’un tel projet. « Dans de nombreuses provinces, les comportements ont changé, les sensibilisations normatives ont aidé et multiplié le mariage devant le maire. Le statut de la femme a changé. Les filles sont de plus en plus scolarisées, les femmes participent de plus en plus à la gestion de la cité », a souligné maître Alidou Ouédraogo, président de la fondation Teedba.

Il s’agit d’un bilan satisfaisant selon la ministre de la promotion de la femme, Bibiane Ouédraogo/Boni. Selon elle, « au titre du gouvernement de la transition, le FCG a financé trois projets au niveau du ministère de la promotion de la femme ».

A cet effet, la ministre de la promotion de la femme dit avoir constaté que le FCG est pratiquement le seul projet à œuvrer pour la promotion du genre au Burkina. Ainsi, elle souhaite que les résultats issus de différents concertations et échanges servent à réconforter de nouvelles pistes en termes d’action pour la promotion du fonds commun genre.

Le chef de file du cadre de concertation genre, Edwige Adekambi, quant à elle, souhaite que la feuille de route issue du présent colloque soit « une feuille de route transformationnelle de l’égalité entre les sexes et de l’automatisation des femmes et des filles ». Raison pour laquelle, elle n’évalue pas seulement en chiffre, le bilan de ces 10 années passées. « S’agissant du bilan, je préfère qu’on ne se focalise pas sur les chiffres. Ce qui prime, c’est le sourire sur le visage des milliers de femmes qui drainent avec elles, toute une famille, leur vie a changé », fait- elle remarquer.

Toutefois, précise-t-elle, 10 ans, « nous sommes toujours dans l’enfance ». C’est pourquoi, poursuit-elle, le FGC souhaite grandir, grandir en accompagnant les associations, les OSC, les femmes et les filles bénéficiaires du financement à devenir autonomes et investir dans les activités pour d’autres personnes, créant ainsi une chaîne de solidarité ».

Nicole Ouédraogo
lefaso.net