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1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

Publié le samedi 31 octobre 2015 à 09h22min

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1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

Il y a un an, alors que les rues Ouagalaises et celles de l’intérieur du pays débordaient de colère, des manifestants étaient fauchés, souvent à balles réelles. Un sacrifice suprême qui a valu le changement. Dans la matinée du 30 octobre 2015, le président du conseil national de la transition a présidé une cérémonie de gerbes au cimetière municipal de Gounghin. Entre douleurs et fierté, les parents des victimes ont une fois de plus plaidé pour que justice soit rendue à leurs très chers, arrachés à leur affection.

A 9h 40, le son de la sirène a retenti dans la ville de Ouagadougou. Depuis le cimetière municipal de Gounghin, tous débout, les autorités et la population ont observé une minute de silence en hommage aux martyrs. Des hommes et des femmes, qui avaient chacun un nom, une famille, une histoire et des projets, mais que l’ignominie de certains fils égarés ont réduits au silence, a regretté le président de la cérémonie.

Comme si c’était hier, les familles se souviennent douloureusement de la mort brutale et tragique de leurs proches. « Chaque année à la même date, que devons-nous en tant que parents des victimes de l’insurrection et du putsch manqué ressentir ? La douleur, parce qu’ayant perdu des êtres chers ? La fierté parce qu’ayant des frères, des fils, des sœurs, des épouses, qui ont contribué par leur sacrifice extrême à l’encrage de la liberté et de la démocratie dans notre pays. Pendant longtemps encore, ces sentiments se bousculeront en nous », a dit le représentant des familles des suppliciés d’octobre, Patrice Bazié.

Dans tous les cas, le représentant a noté que les familles sont meurtries, et se remettent peu à peu de la tragédie, ce grâce au soutien de l’ensemble du peuple burkinabè et des autorités. Des soutiens qui ne doivent pas occulter la nécessité de la justice. Au nom des familles, il a donc réitéré l’appel « aux autorités pour que justice soit rendue ».

Sheriff Sy interpelle le gouvernement

A la suite du représentant des familles, le président du Conseil national de la transition a invité le gouvernement « à tout mettre en œuvre pour que triomphe la vérité sur les circonstances de leur mort ». Le président s’est dit « solidaire du combat des martyrs, du chagrin de leurs proches et de ces vides irremplaçables créées dans leurs familles ».
Sheriff Sy n’a pas manqué de fustiger et regretter les agissements « d’autres fils du Burkina qui ont choisi le camp de la terreur et de la trahison du peuple pour servir la cause d’un régime tristement célèbre et finissant ». Pour que le sacrifice des martyrs ne soit pas vain, il a souhaité que cela stimule le peuple dans son « combat pour la construction du Burkina de nos espérances ».

Au-delà du symbole

Le représentant des familles des martyrs Patrice Bazié a par ailleurs témoigné sa gratitude au gouvernement de la transition pour l’instauration de la journée des martyrs. Cet anniversaire selon lui, sonne comme un rappel permanent d’avertissement et de mise en garde pour les futurs dirigeants contre toute forme de mal gouvernance.

Les morts ne sont pas morts, « de leurs tombeaux brillera le soleil d’une nation renaissante, de leurs tombeaux, sera allumé à jamais le flambeau du digne combat pour la liberté qui inspirera les générations, vous n’êtes pas morts, racines de la liberté…de vos tombeaux, la lumière juste brillera et éclairera le cœur de vos bourreaux à qui nous souhaitons une authentique paix », a-t-il conclu avec émotion.

Tiga Cheick Sawadogo
tigacheick@hotmail.fr
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 octobre 2015 à 20:04, par ka En réponse à : 1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

    Pas un de mots ! Seulement que vive l’alternance politique et économique du Burkina avec sa jeunesse. Que Dieu bénisse le pays que nous aimons tous. Que les coupables soient punis a la hauteur de leurs crime. Ka farouche partisan de l’alternance politique et économique du Burkina avec sa jeunesse.

  • Le 30 octobre 2015 à 22:54, par kouadio En réponse à : 1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

    On voit maintenant qu’ils sont morts pourque le MPP arrive au pouvoir ! Ils vont se retourner dans leur tombe car ils comprendront qu’ils ont ete copieusement ’’niques’’

  • Le 31 octobre 2015 à 06:30, par SID WAYA En réponse à : 1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

    Que vous âmes reposent en paix et que la terre noble du Faso vous soit légère. Justice vous sera rendu advienne que pourra.

  • Le 1er novembre 2015 à 10:16, par Béog Biiga En réponse à : 1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

    Que la terre du Faso vous soit légère et que votre sang versé ne profite pas à des incrédules politiciens germés par le régime foireux de Blaise. Espérant que les martyrs du coup d’état de ce maudit général seront les derniers, je lance un appel solennel à toutes les femmes de tous les âges de ce pays d’être les premières sur la route de Kossyam si le prochain locataire venait à échouer. Si Blaise a pu atteindre Yamoussokro en une journée, Cotonou sera très long pour certains. En tout cas le prochain qui tentera de bâillonner le peuple, lui sera enterré vif à Kossyam pour que sa tombe serve d’exemple à ses successeurs.
    Malheur aux politiciens égoïstes, ivres de pouvoir et envieux des richesses du peuple. Mort à vous, hommes de peu de foi. Le prochain qui s’amusera avec la vie d’un seul burkinabè n’aura pas le temps de passer un message à la télé pour déballer ses sottises. Bénin sera trop long à atteindre ce jour là. Il mettra des siècles et des siècles pour y arriver.
    Par ailleurs, je pense qu’il est grand temps qu’on passe à la vitesse supérieure. Il faudra envisager la prochaine fois de recruter notre président. C’est moins coûteux et plus sûr puisqu’on se basera sur les CV et les actions concrètes des candidats. Dans ce cas, on élira juste les députés qui se chargeront de recruter le Président du Faso avec une forte composante du peuple (au moins une délégation de 10 personnes par région). Ce dernier travaillera sous la supervision de l’Assemblée Nationale, même s’il est le magistrat suprême. Certains diront que c’est la folie, mais il faut arriver à là un jour ou l’autre et le plutôt sera le mieux.
    Un dossier complet de cette option sera proposé d’ici là.

    Le chemin est trop long, le succès est au bout de longs efforts et nous sommes un peuple endurant, donc nous y arriverons.
    L’éternel des Armées a posé sa tente au Burkina Faso, Il a même décidé d’y bâtir son temple. Soyez donc sans crainte. Nous sommes un peuple béni de Dieu.

    Salut

  • Le 1er novembre 2015 à 14:43, par ka En réponse à : 1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

    Le têtu internaute Kouadio, Encore une fois je te demande de quitter le forum, laisse nos enfants se reposer en paix : Mets-toi dans ta petite tête que tous les crimes politique qui sont commis au Burkina sont l’œuvre du CDP et de son RSP. Mets ton MPP dans ton derrière et laisse le peuple pleurer ses morts. Compaoré alors ministre de justice et numéro de la révolution. Continu ta prétention d’un CDP assassin, je te mets en garde que le peuple veillera qu’on te trouve, et tu accompagneras tous le criminels a l a MACO, ou dans une prison dans le pays ou tu te trouves pour narguer le peuple Burkinabé et ses morts.

  • Le 2 novembre 2015 à 00:55, par Trop c’est trop En réponse à : 1er anniversaire de l’insurrection populaire : Entre douleurs et fierté sur les tombes des martyrs

    - les martyrs de Thomas Sankara ;
    - Les martyrs de Blaise Compaoré ;
    - Les martyrs de Saran Sérémé ;
    - Les martyrs de Yacouba Isaac Zida ;
    - Les martyrs de Juilbert Diendienré ;
    - Les martyrs oubliés du ministre Denise Auguste Barry !

    Hé Allah. Ca fait trop pour le pays.

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