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Chercheurs et Journalistes : Désormais partenaires pour le meilleur

Publié le mardi 20 octobre 2015 à 03h14min

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Chercheurs et Journalistes : Désormais partenaires pour le meilleur

Les 4 et 5 mai 2015 à Koudougou, les grandes lignes du partenariat avaient été tracées. Le lien est désormais scellé entre l’Association des communicateurs et journalistes scientifiques du Burkina et l’agence nationale de valorisation des résultats de la recherche. C’est dans la ville de Sya que les deux entités ont officialisé le partenariat à l’occasion d’un atelier du 14 au 16 octobre 2015. Communications et visites de terrain ont rythmé l’atelier qui a aussi permis la présentation des résultats de recherche et les technologies des différents instituts du CNRST.

C’est désormais officiel. Il existe un partenariat entre l’Association des communicateurs et journalistes scientifiques du Burkina Faso (AJCS/BF) et le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation, à travers l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche (ANVAR).

La signature de la convention a eu lieu le 15 octobre en présence du ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, Jean Noël PODA. Ce dernier a apprécié à sa juste valeur le nouvel attelage hommes de médias et chercheurs. Pour lui, les chercheurs ont besoin des journalistes pour ventiler les résultats de leurs recherches, mais les journalistes aussi ont besoin de l’information scientifique pour le public, premier bénéficiaire des trouvailles des chercheurs.

Avant, a dit le ministre, la collaboration était faite « avec beaucoup de timidité », mais avec ce partenariat, et grâce aux journalistes et communicateurs « tout le monde saura que les chercheurs cherchent et trouvent ».

Le directeur général de l’ANVAR, Issa Benjamin Baguian et le porte-parole de l’AJCS/BF, Lazare Pouya, se sont engagés, chacun au nom de sa structure, à œuvrer pour que le partenariat soit fructueux et « gagnant-gagnant ».

Synergie d’actions pour la réussite du projet maïs

La signature de l’accord vise la vulgarisation par les medias de ce que les chercheurs Burkinabè sortent de leurs laboratoires de façon générale, mais aussi et surtout la réussite du projet maïs de l’UEMOA mis en œuvre au Burkina.
Le projet vise à valoriser des variétés à haut rendement de maïs telles que les variétés hybrides Bondofa et Komsaya (pour les zones irriguées), les variétés SR 21 et Espoir (pour les zones de bonne pluviosité notamment la zone sud soudanienne) et les variétés Wari et Barka précoces et tolérantes à la sécheresse (pour la zone nord soudanienne), à travers la production, la transformation, la conservation et la commercialisation.

Ces 6 variétés ont toutes été mises au point au Burkina par le Dr Sanou Jacob et son équipe à la station de Farako-Bâ à quelques encablures de la cité de Sya. La réussite du projet dépend de sa reconduite dans les autres pays de l’UEMOA ; les journalistes membres de l’association et des radios locales des zones d’intervention du projet maïs sont désormais impliqués pour une large couverture médiatique des activités du projet.

« Les programmes de recherche sur le maïs dans la sous-région sont assez faibles. Il n’y a que le Burkina, avec l’absence de financement que toute la sous-région a connue, qui a tenu toujours ses activités de recherche au même niveau et disposant de variétés qui peuvent aider aujourd’hui l’ensemble de la sous-région. C’est pourquoi le financement a été acquis pour commencer ici. Si les résultats étaient dans un autre pays, nous serions un pays de démultiplication du projet », a précisé le Dr Sanou Jacob.

Dans le biotope des chercheurs

L’atelier a servi de cadre aux directeurs généraux des instituts de recherche du CNRST (IRSAT, IRSS, INSS) de présenter les résultats majeurs sortis de leurs laboratoires. La direction régionale de l’INERA a également présenté ses différents départements et les grands programmes en cours.
En immersion à la station de recherche de Farako-Bâ, au centre d’expérimentation des moustiques transgéniques de Bama et dans la vallée du kou, les journalistes ont constaté de visu les efforts des chercheurs dans l’enrichissement des sols, dans la mise au point de variétés à haut rendement (maïs, arachide, riz,…) et dans la lutte contre le paludisme.

Tiga Cheick Sawadogo
tigacheick@hotmail.fr
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