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15 octobre : « Nous nous devons de mériter du camarade Thomas SANKARA » déclare le Front des Forces Sociales

Publié le jeudi 15 octobre 2015 à 12h43min

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15 octobre : « Nous nous devons de mériter du camarade Thomas SANKARA » déclare le Front des Forces Sociales

Peuple du Burkina Faso,
Patriotes et démocrates,
Camarades Sankaristes,
Camarades militantes et militants,

Nous voici une fois de plus en ce jour 15 Octobre 2015, interpellés depuis 28 ans désormais, pour nous rappeler ce jour fatidique du 15 octobre 1987 où notre leader historique le Président Isidore Noël Thomas SANKARA et douze (12) de ses compagnons d’infortune, ont tous été lâchement et sauvagement assassinés.

En effet, cette journée de recueillement, ces instants de retrouvailles et de communion, sont surtout pour nous une grande opportunité d’introspection, de ressourcement et de renouvellement de nos engagements vis-à-vis de notre peuple et de notre patrie pour lesquels le président Thomas SANKARA a su donner sa vie. Ce jour est un moment fort de notre vie militante, de notre vie d’hommes politiques, de notre vie d’hommes tout court !

Nous nous devons de mériter d’un tel héros, nous nous devons de mériter du camarade Thomas SANKARA, nous devons nous efforcer chaque jour d’être des modèles de vertu, de courage, d’abnégation et d’intégrité dans cette société avilie par la « Compaorose », dans laquelle être fier, être digne, être intègre… était synonyme de myopie politique, voire de folie suicidaire !
Mais l’irrésistible et la légitime soif de justice, de liberté et de changement qualitatif qui s’est emparé de notre Peuple est toujours vivace, en contradiction totale avec une soif d’une autre nature, à savoir, la soif du pouvoir, la soif de l’argent, la soif du sang.

Ce 15 Octobre que nous commémorons se déroule dans un contexte particulier en ce sens qu’il intervient après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, survenue sous l’impulsion combien décisive du courage, de l’audace du peuple Burkinabè. De par sa nature intrinsèque, l’insurrection du peuple burkinabè est une victoire de la démocratie sur la dictature, l’autocratie et la patrimonialisation établies en règle de gouvernance.

On peut tromper une partie du Peuple une partie du temps, mais on ne saurait tromper tout le Peuple, tout le temps.

L’heure a sonné de nous dresser comme un seul homme pour y faire face.

Le FFS, parti de lutte et de rédemption, recommande surtout la constance dans la défense et la sauvegarde sans relâche des principes démocratiques intangibles.

C’est le lieu pour nous, de témoigner toute notre admiration à toutes celles et à tous ceux qui, des villes et des campagnes, nos amis du monde entier pour leur encouragement et leur sympathie, participent inlassablement à la gigantesque œuvre de combat pour les nobles causes de salut national et toutes les causes justes.

Ce combat-là, est celui du Peuple tout entier, et, en particulier, de sa Jeunesse, cette jeunesse qui, désormais convaincue qu’un monde plus juste est possible ; un Burkina meilleur est possible, en témoigne sa prise de position lors des derniers événements qui ont plongé notre pays dans une incertitude et allongé encore les effets macabres et la liste des filles et fils de notre chère patrie tombés sous les balles assassines de personnes encore sous la houlette de l’ancien régime.

Les jeunes l’ont compris depuis l’insurrection, que seule la lutte libère, que leur vie et leur devenir dépendent de l’action et du sursaut salvateur à un moment où les jeunes n’avaient presque plus de repère. Le peuple burkinabé, et les sankaristes d’abord, ne sauraient conjuguer l’avenir du pays des « hommes intègres » dans le même temps que les assassins du camarade président Thomas SANKARA, et partant, de la Révolution démocratique et populaire, qui avait en un laps de temps réussi à redonner espoir à notre Nation et à l’Afrique toute entière.

Cet espoir, nous le savons, a été trahi !

Ce 15 Octobre se déroule aussi dans un contexte de fin de la Transition qui devrait conduire notre peuple à des élections libres, transparentes et équitables dans un climat apaisé où notre parti présente des candidats aux élections législatives. Force est de reconnaître que les attentes demeurent nombreuses. En effet, aujourd’hui, la fracture sociale est plus que jamais prononcée dans notre pays. Pendant que le peuple serrait la ceinture, ployait sous le poids de la misère (délestages, pénuries de tout genre, épidémies, pauvreté généralisée), l’ancien régime et son club d’amis, anciens et nouveaux, desserraient leurs ceintures à eux et étalaient sans vergogne les richesses mal acquises. Pire, l’impunité, les inégalités sociales, le clanisme, le népotisme, le clientélisme, la corruption, le détournement des deniers publics, la liquidation du patrimoine national et surtout la monarchisation et la familiarisation du pouvoir, constituaient l’essentiel du programme de gouvernement des tenants de la 4ème République.

L’idéal Sankariste quant à lui s’accommode mal de ce comportement.

La lutte que mène notre peuple pour la refondation des institutions qui régissent la vie politique nationale, est une lutte Sankariste, une lutte patriotique, en vue de la transparence dans la gestion du destin national ; avant l’aboutissement de cette lutte citoyenne, il faut cesser de divertir le peuple burkinabé : « Appelons un chat, un chat ! ». Les Sankaristes que nous sommes ne sauraient donner notre caution à la gestion mafieuse et opaque de l’Etat, encore moins nous tapir dans l’ombre à la recherche effrénée de strapontins.

C’est pourquoi nous devons tous ensemble nous mobiliser avec et pour ce peuple, afin que demain soit meilleur !
« Tuez SANKARA, des milliers de SANKARA viendront », disait le camarade Président du Faso. Sachons mériter dignement de nous réclamer de l’idéal de ce grand Homme.

Peuple du Burkina Faso,
Patriotes et démocrates,
Camarades Sankaristes,

Ni honte, ni peur ! Renouvelons ici et maintenant notre refus de l’autoritarisme et de la dictature ! Refusons de plier l’échine, alors que nous avons raison ! Soyons mobilisés et solidaires ! Seule la lutte paye.
Gloire éternelle au Président Thomas SANKARA !
Gloire au Peuple !
La Patrie ou la mort, Nous Vaincrons !

Ouagadougou le 15 Octobre 2015

Pour Le Bureau Exécutif National,
Le Président National

Nebnoma Edouard ZABRE

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