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8 Mars 2015 : l’UNIR/PS célèbre autrement la femme à Yako

Publié le lundi 9 mars 2015 à 23h43min

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8 Mars 2015 : l’UNIR/PS célèbre autrement la femme à Yako

A l’instar de plusieurs pays du monde, le Burkina a célébré la Femme, ce dimanche 8 mars 2015. A l’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), l’on a marqué la date dans plusieurs provinces par des réflexions sur les conditions des femmes. Une occasion également pour les responsables du parti de recenser leurs préoccupations. A Yako, dans la province du Passoré, c’est le député Alexandre Sankara, accompagné d’une délégation de femmes cadres de son parti, qui s’est entretenu avec plusieurs centaines de femmes. C’était dans la journée de dimanche 8 mars, dans la salle de la Maison des jeunes de ladite ville.

« Femme, quel objectif social et politique nous nous donnons afin de mériter une place digne ? ». C’est sur ce thème que le Secrétaire National chargé de la communication, de l’information et de la Propagande du parti, Alexandre Sankara, a entretenu les femmes de son parti (UNIR/PS) de la province du Passoré. A ses côtés, Aminata Tiemtoré, conseillère municipale de l’arrondissement N°3 au conseil municipal passé, par ailleurs membre du bureau des femmes de son parti et Kadiguiai Sawadogo, responsable provinciale des femmes du Kourweogo. Pour ce rendez-vous de célébration, les militantes du parti ne se sont pas fait prier pour prendre part, massivement et activement à la journée de réflexion.
« Notre parti a opté de célébrer autrement le 8-mars en initiant des conférences dans cinq provinces. Echanger sur les aspirations des femmes au plan économique, social et politique afin de voir comment elles peuvent s’impliquer sur ces aspects dans la province pour le bien-être de toute la communauté », a situé Alexandre Sankara. La femme doit jouer « pleinement » un rôle dans les différentes sphères de la vie, y compris sur l’échiquier politique national. Cela passe entre autres par l’autonomie financière de celle-ci. Ce qui implique pour elle, l’exercice d’activités génératrices de revenus. Or, regrette-t-il, ces activités ne peuvent être créées, si l’on ne se met pas à valoriser les produits locaux, telle que l’avait prôné le Président Thomas Sankara. Cette dynamique doit être insufflée par les dirigeants, note Alexandre Sankara. C’est pourquoi, a-t-il déploré que les pagnes de 8-mars, par exemple, ne soient pas produits sur place avec les matières premières locales. Toute chose qui aurait créé de l’emploi et partant, améliorer les conditions de vie des populations. Pour lui, tout dépend d’abord de la volonté politique et de la vision des dirigeants. Encourageant donc les militantes à s‘impliquer activement dans la vie politique à travers leur secteur, commune, province puis à l’échelle nationale. De l’avis d’Alexandre Sankara, la réflexion sur les conditions de la femme concerne tout le monde car, on ne peut pas atteindre ce qu’on recherche pour les femmes sans le concours des hommes ; il y a une complémentarité. « … En réalité, c’est la Journée internationale du couple parce que, la femme ne vit pas seule », a illustré le député, estimant qu’il faut dépasser ces conceptions manichéennes.

Réhabiliter le 8-mars !

Le communicateur, Alexandre Sankara, a ‘’vigoureusement’’ déploré que le 8-mars « ait été dévoyé » de sa vocation, la transformant en des moments de réjouissances populaires. Il a également chargé le régime passé d’avoir fait, pendant 27 ans, de cette date, une affaire politique. D’où l’élan de son parti de rompre avec le « folklore, les djandjoba et autres réjouissances » pour se pencher sérieusement sur les conditions de la femme. A l’en croire, cette démarche enclenchée annonce la vision de l’UNIR/PS pour la femme. Convaincu que le parti de l’œuf sera porté par le peuple à Kosyam au soir du 11 octobre (date du premier tour de la présidentielle, ndlr).
Auscultant toujours le sujet, le Secrétaire National chargé de la communication, de l’information et de la Propagande a rappelé les multiples combats de Thomas Sankara en faveur de la femme, avant même que le 8-mars n’ait son ampleur actuelle. Malheureusement, dit-il, la vision de Thomas Sankara s’est subitement arrêtée en octobre 1987. Et l’UNIR/PS, après ‘’tant d’années de combat aux côtés du peuple’’ et l’avènement des 30 et 31 octobre, entend être porteur des attentes du peuple burkinabè, en poursuivant, une fois élu, des œuvres de Thomas Sankara.
C’est pourquoi, son parti galvanise-t-il les femmes à porter le parti partout où elles se trouvent afin de donner la chance au Burkina d’être définitivement libéré de « tant d’années » de souffrance.

‘’ UNIR/PS, légitime porteur des aspirations du peuple ’’

Ce cadre qui s’est voulu un échange direct a enregistré de nombreuses réactions des militantes. Pour des intervenantes, porter l’UNIR/PS au pouvoir est un devoir de reconnaissance à feu Thomas Sankara. Selon elles, le Président Thomas Sankara a donné à la femme, toute sa dignité avant d’être « bradée » depuis son assassinat. Elles en veulent pour illustrations aux nobles combats du capitaine Sankara, l’alphabétisation des femmes et la scolarisation de la jeune fille. Elles ont réitéré leur détermination à travailler pour éviter que le « pouvoir aille entre les mains d’anciens alliés du régime Compaoré en quête de ‘’peau politique neuve’’ ». Insistant sur la nécessité de porter au pouvoir « un parti authentique, qui a fait ses preuves dans la lutte aux côtés du peuple et qui est resté fidèle à son engagement et aux valeurs qu’il défend ». En claire, pour les militantes du parti de l’œuf du Passoré, il faut conduire l’UNIR/PS au pouvoir, « seul parti capable de réhabiliter la dignité de la femme et l’honneur du Burkinabè ».
Le chef de délégation, Alexandre Sankara, les a donc invitées à la vigilance et à s’inscrire (pour celles qui ne l’ont encore pas fait) sur la liste électorale à l’occasion de la révision exceptionnelle du fichier électoral.
Après deux heures de réflexion, les militants, visiblement satisfaits et fiers, se sont séparés en se donnant rendez-vous pour un « grand » meeting le 15 mars prochain à, Yako.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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