Nouvelles données cartographiques : Le Burkina, premier pays en Afrique de l’Ouest
Le Burkina Faso, après l’exécution du projet de mise à jour de la cartographie à l’échelle 1/200 000 se classe premier pays en Afrique de l’Ouest à disposer d’une nouvelle couverture de l’intégralité de son territoire. Une grande avancée en matière d’informations géographiques que les autorités burkinabè et françaises ont salué au cours de la cérémonie officielle de clôture du projet, ce jeudi 19 février à Ouagadougou.
C’est l’Institut géographique du Burkina (IGB) qui était en charge de l’exécution du projet de « mise à jour de la cartographie à l’échelle 1/200 000 ». Pendant quatre ans (février 2011-fevrier 2015), les équipes dudit Institut n’ont pas été de tout repos. Avec l’appui technique de l’Institut géographique de France (IGF), elles ont atteint l’objectif premier du projet qui est la mise à la disposition du public, de nouvelles informations géographiques fiables et pertinentes.
Faut-il le rappeler, la cartographie héritée du colon avait été édité dans les années 1960. Jusqu’à un passé récent, elles étaient encore le référentiel national pour la mise en œuvre des actions d’aménagement du territoire, de gestion des terroirs, de riposte aux catastrophes, la défense du territoire, etc. Les enjeux allant crescendo, le gouvernement burkinabè dans l’optique de consolider ses actions de développement s’est tourné vers l’Union européenne. Avec l’inscription d’une composante « mise à jour des cartes à l’échelle 1/200 000 », dans le projet « Appui institutionnel infrastructure-Transport ». Financé à hauteur de 1 600 000 000 FCFA, d’importants résultats ont été obtenus. Il s’agit, cite le ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, Daouda Traoré, de la couverture intégrale du territoire de carte topographique nouvelles, une nouvelle base de donnée topographiques, l’acquisition d’image satellite multi spectrales ortho rectifiées de 5 mètre de résolution, l’acquisition de nouvelles cartes touristiques et routières à l’échelle de 1/1000 000, une carte murale à l’échelle de 1/300 000, un atlas touristique et routier à l’échelle de 1/200 000. « Ces acquis font de notre pays le premier en Afrique de l’Ouest à disposer d’une nouvelle couverture cartographique de l’intégralité de son territoire », souligne Daouda Traoré, qui ne finit pas de mentionné d’autres acquis du projet.
En effet, fait-il savoir à l’assistance, le projet a permis, entre autres, la réactivation de la Commission nationale de toponymie pour la normalisation des noms des lieux et de la validation des différents toponymes portés sur les cartes. Le réajustement des limites de communes et l’adoption d’une codification des localités sont également les « fruits » dudit projet. En effet, le non moins important des acquis est l’élaboration d’un plan stratégique 2015-2014 et l’actualisation du schéma directeur de cartographique du territoire. Ces deux documents, à entendre le ministre, sont de solides référentiels dont la mise en œuvre renforcera le leadership du Burkina Faso en matière d’informations géographiques.
Relever le défi de l’utilisation et de la valorisation des résultats
Pour Abdoulaye Belem directeur général de l’IBG, la mise en œuvre du projet a permis d’engranger de résultats très importantes pour une meilleure conduite des actions quotidiennes sur la longue route du développement du Burkina. Espère-t-il pour ce faire relever le défi de l’utilisation et de la valorisation des dits résultats qui, selon Guido Carrara, chargé d’affaire à la délégation de l’Union européenne, aidera à la prise de décision pour la planification, la gestion de l’aménagement du territoire. C’est ce qui justifie d’ailleurs l’accompagnement de l’institution à accroitre la capacité productive du ministère chargé des infrastructures cartographiques « afin de mieux répondre aux nouveaux défis sectoriels ». M Guido Carrara n’a donc pas dissimilé son satisfecit quant à la bonne exécution du projet et dont les résultats sont patents. Car dit-il : « je note avec satisfaction que 100% des objectifs initiaux du projet ont été atteints avec des résultats complémentaires (…) ». Quoi de plus normal pour M. Guido se de réjouir des efforts accomplis par tous qui permettra d’offrir aux différents acteurs des secteurs de développement, les produits cartographiques sous format papier et numérique de l’ensemble du territoire burkinabè.
Bassératou KINDO
LeFaso.net