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2ie : chronique d’un départ exigé et obtenu

Publié le mardi 26 novembre 2013 à 23h30min

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2ie : chronique d’un départ exigé et obtenu

Il y a encore quelques semaines Paul GINIES faisait le dos rond et minimisait la crise déclenchée par les syndicats de 2ie. Lesquels exigeaient à travers une mobilisation de rue son départ immédiat. Finalement la décision est tombée dans la soirée du 25 novembre 2013 : le conseil d’administration a finalement décidé de mettre fin à ses fonctions à la tête de l’Institut.

Expression visible d’une crise qui couvait depuis longtemps, les manifestations des syndicats de travailleurs de 2iE entrent dans une phase de contestation de l’autorité du directeur général avec à la clé la revendication d’un départ du premier responsable ; c’était il y a encore quelques semaines.

Dans la foulée des procès-verbaux de réunion mettent en évidence les griefs faits au principal concerné et sur sa gestion ; on y trouve des salaires faramineux payés dit-on rubis sur ongle à des expatriés simplement sur la base de relations personnelles.

On y évoque également des comportements outranciers envers les travailleurs de la boîte et destinés selon eux à assurer la mainmise sur l’Ecole, l’une des plus renommées de la sous-région voire du continent africain, de par la qualité de sa formation, faut-il le rappeler.

On y apprend notamment que le l’ex-directeur général serait rémunéré à près de 10 millions de FCFA et s’offrirait ainsi un train de vie dispendieux en compagnie de son épouse. Des traitements discriminatoires d’agents qui crient au racisme à peine voilé sont en outre mentionnés. Pour les travailleurs ça en est de trop.

Tentative de médiation

Face à l’impossibilité pour les deux parties de s’accorder sur un terrain d’entente malgré les assurances données dit-on par l’ex-DG de corriger les écarts constatés dans les traitements salariaux entre agents, le gouvernement burkinabè décide de tenter une médiation.

Quoi de plus normal dirait-on, l’institut est basé à Ouagadougou en vertu d’un accord de siège et bénéficie du statut au même titre que celui qui est accordé aux représentations diplomatiques.

Malheureusement la médiation se heurte à l’intransigeance des syndicats qui durcissent le ton. Ils relancent de nouveaux mouvements de protestation avec pour mot d’ordre d’empêcher Paul GINIES d’accéder à ses bureaux.

Appelé une première foie à trancher le Conseil d’administration présidé par l’ancien ministres des Affaires étrangères ivoirien Amara ESSY, fait pencher dit-on la balance du côté du DG désormais sorti.

Pourtant à la rentrée académique 2013 de l’ENAM, le Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe TIAO donne quelques indices qui montrent bien que les lignes sont en train de bouger : «  Je sais dit-il dans quel sens travaillent mes ministres.  »

Le 25 novembre 2013 le même Conseil d’Administration décide de changer son fusil d’épaule : la page GINIES est tournée…

Juvénal SOME

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