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8 mars 2013 à Réo : Mobilisation autour des préoccupations des femmes

Publié le mardi 12 mars 2013 à 21h36min

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8 mars 2013 à Réo : Mobilisation autour des préoccupations des femmes

Les activités entrant dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme dans la province du Sanguié se sont achevées ce 8 mars 2013 à Réo, chef-lieu de la province, par une cérémonie grandiose marquée entre autre par une parade, des allocutions d’officiels, des chants et danses, de remises de cadeaux.

Placée sous le patronage du haut-commissaire Orokia Barro et sous le co-parrainage de la députée Rosalie Bassolé et du nouveau maire de Réo, Anicet Bazié, la rencontre a drainé du monde, venu des quatre coins de la province et d’autres horizons, notamment de Ouagadougou et de Koudougou.

Le thème de la commémoration de cette journée de la femme, à savoir ‘’Entrepreneuriat féminin et autonomisation des femmes’’ a été au cœur des différentes allocutions prononcées. La haut-commissaire Barro et le co-parrain Anicet Bazié ont plaidé, chacun, pour la cause de la femme, notamment en ce qui concerne l’entrepreneuriat féminin.

Selon la coordinatrice des groupements féminins, Kanzyomo, quand on parle de l’entrepreneuriat féminin au Sanguié, l’on fait référence à des activités comme l’élevage de porcs, la fabrication du dolo, le petit commerce. Et, plus elles s’adonnent à ces activités, plus elles contribuent aussi aux charges de fonctionnement de leurs foyers, que ce soit pour le paiement des frais de scolarité des enfants, celui des ordonnances ou pour bien d’autres choses.

Pour la marraine Rosalie Bassolé, il s’agit de changer d’approche. Car, dit-elle, la femme au Sanguié a toujours œuvré inlassablement aux côtés de l’homme pour être autonome en tirant le maximum de revenus de la terre qu’elle a toujours possédée. Mais, qu’aujourd’hui, les exigences de la vie moderne commandaient de changer de méthodes, d’aller de l’avant vers l’entrepreneuriat. « Mettre nos petits moyens ensemble pour construire des réseaux solides, c’est aujourd’hui la clé du succès économique. Nous devrons alors nous adapter, nous former pour réussir ».

Bien allier entrepreneuriat féminin et éducation des enfants

Rosalie Bassolé a aussi insisté sur un aspect pour la réussite du changement de cap, à savoir que les femmes du Sanguié ne doivent pas perdre de vue leurs responsabilités d’épouse et de mère de famille dans la recherche de l’amélioration de leur situation. « Je voulais attirer votre attention sur la question de l’encadrement de nos enfants qui, si nous n’y prenons garde, risque de devenir secondaire dans notre quête de mieux -être économique. Nous devrons alors bien allier ces deux préoccupations pour éviter de tuer nos petites entreprises et initiatives, tellement nous nous retrouverons à payer des médicaments pour soigner des maladies qui, quelque fois, s’avèrent inguérissables ou encore à nous retrouver avec des enfants dans la rue, chose que, malheureusement, nous commençons à découvrir chez nous ».

La députée a naturellement saisi l’occasion pour remercier encore les électrices et électeurs qui lui ont permis de devenir parlementaire. Et de réaffirmer son engagement aux côtés des femmes pour la recherche des solutions à leurs préoccupations.

Outre sa promesse de réaliser une maison de la femme dans chacune des 9 communes de la province, elle a déjà acquis des dizaines de plates-formes multifonctionnelles (34 au total) pour les groupements féminins. Elle entend, par ailleurs, mettre l’accent sur l’alphabétisation des femmes et la scolarisation des filles. Car, elle est convaincue d’une chose : sans connaissance, l’entrepreneuriat féminin et la participation des femmes aux instances politiques et administratives resteront toujours problématiques.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 mars 2013 à 10:15, par indjaba En réponse à : 8 mars 2013 à Réo : Mobilisation autour des préoccupations des femmes

    Pire le marché des pagnes est un monopole octroyé à un seul Burkinabè sans qu’on ne sache comment ce dernier a été choisi parmi les milliers de commerçants de pagnes que compte notre chère patrie. Un dealer ne se cacherait-il pas par hasard derrière cette histoire ? Les gourous du régime n’auraient-ils pas des usines de pagnes à l’extérieur du Faso ou encore ne seraient- ils pas de connivence avec un commerçant prête-nom ? Ce grossiste vend le pagne à 4500 aux autres commerçants. S’il vend 1000000 de pagnes par an, ça fait un "ken" de plus de 2 guiros par an c’est à dire 4,5milliards personnels et propres par an. Pourtant Ces pagnes seraient directement gérés pas le ministère de la femme avec des appels d’offre que cette somme de 4,5 milliards permettrait de bâtir des maternités, des écoles, des centres de formation pour la femme. Mais hélas ! ce commerçant engrange chaque année ces Guiros mais on a jamais entendu qu’il a offert une maternité ou une école à telle ou telle localité du pays. En plus cela pose un problème de gouvernance et d’équité dans le milieu commercial de notre pays. Y’en a marre du pillage à la fin.

  • Le 13 mars 2013 à 17:01, par Manglé En réponse à : 8 mars 2013 à Réo : Mobilisation autour des préoccupations des femmes

    Quelle cacophonie politique. J’aurais voulu qu’une action concrète soit posée. Ce n’est pas le lieu de remercier les électeurs ou électrices. Mme, à ma connaissance, j’aurais aimé que cela soit fait autrement ; OK ?
    Et puis, il faut arrêter de construire des maisons de la femme un peu partout. Vous savez ce que vous devrez faire, c’est de construire des centres de formations professionnelles. Votre grande maison de la femme à Ouaga, à quoi ça sert ? A part la location, je ne sais pas son utilité. Hors ce sont des millions qui pourrissent la-bas.
    Donc Mme la députée, commencez à réfléchir sur d’autres actions plus concrètes que celles que vous avez énoncées le 8 mars.

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