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8-mars 2013 : La région du Centre-sud à l’honneur

Publié le vendredi 1er mars 2013 à 21h12min

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8-mars 2013 : La région du Centre-sud à l’honneur

Initiée sous la Révolution d’août 1983, la commémoration de la journée internationale de la femme a pris depuis un certain temps une posture de festivité tournante à l’échelle régionale dans notre pays. C’est ainsi que la cérémonie officielle du 8 mars 2013 se tiendra à Manga sous le thème « Entreprenariat féminin et autonomisation économique des femmes ».

Placée sous la présidence de Mme Chantal Compaoré, cette cérémonie connaîtra également la participation effective du Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Le parrainage est assuré par le ministre de l’Economie et des finances, Lucien Marie Noël Bembamba.

Face à la presse ce 28 février à Ouagadougou, la ministre de la Promotion de la femme et du genre, Dr Nestorine Sangaré, a annoncé les couleurs en précisant que cette commémoration démarre le 1er mars avec une série d’activités et ce, jusqu’au jour de la cérémonie officielle.

Ce sont entre autres : des mariages collectifs, des émissions radio-télévisées, des séances de dépistage du col de l’utérus, du SIDA et des fistules obstétricales dans plusieurs communes du Burkina, des panels, des expositions-ventes, du football féminin.

La tenue de la « nuit de la femme entrepreneure » le 06 mars à Ouagadougou constitue une des activités phares de cette célébration. Il s’agira, dans le cadre de cette activité précise, de décorer 45 femmes qui se sont distinguées par leur abnégation au travail, le plus souvent dans l’ombre au sein de leurs entreprises, associations et groupements. Celles-ci seront « mises en lumière pour servir d’exemples aux autres femmes », dira Dr Nestorine Sangaré, ministre de la promotion de la femme et du genre.

Des cérémonies dans toutes les communes

En marge de la cérémonie officielle que Manga accueillera, « il y aura des cérémonies dans toutes les communes, provinces et régions du Burkina Faso ce jour-là et tout au long du mois de mars », précise la ministre Sangaré. Pour ce faire, le ministère de la Promotion de la femme et du genre a besoin de 55 millions de nos francs.

Répondant à une préoccupation relative au coût du pagne du 8 mars qui se discute actuellement sur le marché à 8 000 FCFA, Dr Nestorine Sangaré a révélé que le pagne doit être vendu à 5 000 FCFA avec une marge bénéficiaire de 500 FCFA. Mais avec le goût de la spéculation excessive, les revendeurs sont aujourd’hui en quête de près de 100% de bénéfice.

La ville de Manga a-t-elle les capacités d’accueil ?

Avec la commémoration tournante à l’échelle régionale, il ne reste que la région des Cascades (Banfora) et celle du Centre-sud (Manga).

Avant de dire qu’on « fera avec les réalités de Manga », Dr Nestorine Sangaré annonce la disponibilité de sept villas, le branchement en cours au réseau d’eau potable de l’ONEA, et bien d’autres aménagements. La libération des salles de classe au profit des participants est également annoncée.

Tout compte fait, il est aussi à penser que la centaine de kilomètres qui sépare Manga de Ouagadougou pourra être parcourue par certains participants le jour même de la cérémonie officielle.

Vers l’interdiction de la polygamie ?

Comme il fallait s’y attendre, l’occasion n’a pas échappé aux journalistes de vouloir en savoir sur les velléités du ministre en charge de la question du genre d’introduire un projet de loi interdisant la polygamie au Burkina.

Avant d’indiquer qu’on « aura l’occasion d’en parler davantage », Dr Nestorine Sangaré a dénoncé la machination dont elle dit avoir été l’objet de la part d’un organe de presse de la place. Précisant qu’elle dispense des cours en communication, le ministre a relevé qu’il « n’est pas normal de faire apparaître quelqu’un à la Une de son journal huit fois sans lui avoir tendu une seule fois son micro ».

Au passage, il est ressorti que la communauté musulmane, d’où couvait une grogne à propos d’une éventuelle interdiction de la polygamie, a été rencontrée en temps opportun.

Après tout, la ministre Sangaré note qu’il y a lieu de reconnaître la consécration de la liberté de penser et d’expression au Burkina, en précisant que d’ailleurs, la polygamie n’est prévue qu’en option dans notre Code des personnes et de la famille.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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