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CAN 2012 : Duarté cherche des explications à son échec

Publié le jeudi 2 février 2012 à 00h32min

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Partis à la CAN avec l’espoir de réaliser un bon parcours, les Etalons du Burkina rentrent bredouilles de l’expédition équato-guinéenne. Espoir déçu. Tout est à recommencer.

Comme en 1978, 1996, 2000, 2002, 2004 et 2010 les Etalons du Burkina reviennent à la maison après avoir disputé leurs trois matchs réglementaires. Ils n’ont pas été capables de franchir le premier tour de la compétition. Le onze national rentre lamentablement à domicile sans un seul point au compteur. Et mieux, c’est elle qui s’est même éliminée pour avoir offert gracieusement des buts aux adversaires. Si Alain Traoré et ses camarades ont payé cash leurs erreurs au premier match, ils ont bandé les muscles contre les Eléphants de Côte d’Ivoire avec toutefois un jeu bien élaboré. Mais le résultat fut le même.

Notre défense a été à la traîne face à des renards de surface comme Kalou. A ce stade, les Etalons sont éliminés. Mais il fallait tout de même sortir de la compétition la tête haute. Le dernier match qui les a opposés au Soudan fut simplement décevant. Les Etalons regagnent le bercail avec zéro point et en sus une différence de buts de moins 4. Que s’est-il passé à Malabo et à Bata ? Avant que notre envoyé spécial ne revienne sur ce qui s’y est passé, le public burkinabè se pose des questions. A lire l’interview que l’entraîneur national a accordée à notre confrère de Sidwaya dans sa livraison de lundi dernier, l’échec des Etalons est à imputer responsables du football. Duarté qui cherche une porte de sortie, accuse le ministère et la Fédération pour leur inorganisation. Il en a pour preuve l’absence d’Abdoul Razac Traoré. Joints au téléphone depuis Malabo, le Secrétaire général de la Fédération burkinabè de football, Emmanuel Zombré, et le Directeur général des Sports, Alexandre Yougbaré rejettent en bloc les propos de Duarté.

« Il n’y a aucun problème de papier à Malabo » soutiennent-ils. Que cherche alors Duarté ? Lors du premier match, il n’a pas aligné Abdoul Razac, mais a fait jouer Djakaridja Koné. Contre la Côte d’Ivoire, il fallait prendre des dispositions pour éviter de nous retrouver devant des tribunaux sportifs, car la nationalité burkinabè des deux joueurs n’est pas encore prouvée. Ne dit-on pas que chat échaudé a peur de l’eau froide ? Nous venons de traverser une période difficile avec cette affaire Zengué qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Alors évitons de nous retrouver à nouveau dans cet imbroglio sportif. Et puis, l’enfant d’Adjamé 220 logements (Abdoul Razac Traoré) pouvait-il à lui seul changé le cours d’un match ? C’est vrai qu’il n’a pas joué dans un club ivoirien avant de s’en aller pour l’hexagone, mais il faut être prudent et la prudence est mère de sûreté. Les joueurs se connaissent tous et en guerre, pas de pitié. Duarté, n’eut été l’affaire Zengué, voulait nous imposer un gardien de but brésilien, alors que ce n’est pas ce qui manque au Burkina. Abdoulaye Soulama, titulaire et capitaine d’Ashanti Kotoko du Ghana est bien là, mais il refuse de l’appeler.

Nous pensons que Paolo Duarté fait un mauvais procès à nos dirigeants. Entraîneur caractériel, il a fait parler de lui dans les instances du football continental en manquant du respect aux membres de la CAF. Il a fallu que le ministère et la Fédération fassent un communiqué de presse pour s’excuser auprès de la CAN et du COCAN. Aussi, le monsieur s’ingère dangereusement dans la vie sportive de notre pays. Nous avons des dirigeants responsables dotés d’une feuille de route et d’un plan de travail. On ne travaille pas au hasard au Burkina. C’est vrai qu’il n’a pas promis la coupe au président du Faso lors de la rencontre que Blaise Compaoré a eue avec l’équipe à la veille de son départ. Mais il a promis un bon jeu que nous n’avons d’ailleurs pas vu pendant la compétition. Que Duarté veuille s’en aller, c’est son droit, mais qu’il accuse les dirigeants presque d’irresponsables, nous ne pouvons l’admettre. Je ne pense pas qu’il ait une leçon à donner à qui que ce soit. Si son équipe a échoué, il doit s’en prendre à lui-même. Duarté cherche des poux sur une tête rasée.

Ibrahim BAYILI

L’Express du Faso

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