CAN 2010 : Retour sur la prestation des Etalons
Cet observateur du football burkinabè n’a toujours pas digéré la mauvaise prestation des Etalons à la CAN 2010. Et il le dit haut et fort dans le point de vue ci-dessous.
Cette fois-ci, mieux que les autres fois en Coupe d’Afrique des nations de football, nous avions cru les Etalons burkinabè suffisamment aguerris pour remporter le trophée au plus, ou au moins occuper l’une des deux dernières places sur le podium. Erreur ! C’était sans compter avec les limites de ces chevaux mâles burkinabè dans les compétitions de très haut niveau. Au compteur des gestes d’adoubement pour cette vingt- septième édition de 2010 en Angola, l’on a dénombré en leur faveur : la mobilisation de toute la nation dont celle des médias des villes et villages, les difficiles négociations ayant heureusement abouti à l’intégration de l’attaquant Abib Bamogo dans le club, l’interpellation par les autorités sportives de tutelle de l’entraîneur portugais à plus d’application, d’abnégation et à moins de vagabondage professionnel. La suite est connue. Car ce dernier a dû divorcer d’avec son second club mansois.
Les représentants sportifs burkinabè au pays de Dos Santos ont en outre bénéficié d’une série de matches amicaux préliminaires ; d’un régime alimentaire approprié par les soins d’un nutritionniste professionnel ; d’une balade de santé dans les montagnes du Portugal, de plus de temps de repos d’entre deux matches que leurs adversaires ivoiriens et ghanéens (les Togolais s’étant retirés à leur bonheur), d’une pluie diluvienne de francs CFA tombée des caisses de l’Etat burkinabè connu pour sa générosité en de pareilles circonstances.
Bref ! Rien n’a été négligé pour aguerrir, conscientiser et responsabiliser ces Etalons à Cabinda. Résultat. Un match nul de zéro but entre eux et les Eléphants de Côte d’Ivoire. Une défaite d’un but à zéro concédée gratuitement aux juniors ghanéens pourtant sevrés de leur capitaine Essien et de leur célèbre défenseur John Mensah. Diantre ! Une opportunité rare à saisir pour accéder en quarts de finale. Ces scores en Angola illustrent, faut-il encore le souligner, la carence légendaire du foot burkinabè dénué de combativité, de mordant, de piquant et que sais-je encore. En fin de compte les Etalons burkinabè n’ont pas de cœur à vaincre ni d’âme à défendre l’honneur de la patrie, le Burkina, terre des Hommes intègres, courageux et combatifs.
Georges ZIDA
Le Pays