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Les commerçants sont-ils devenus ingérables ?

Publié le mercredi 11 novembre 2009 à 02h02min

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Alors que le maire de Ouagadougou peine à mettre de l’ordre sur la zone piétonne qui ceinture le grand-marché Rood-Wooko, voilà que les commerçants de Kaya, eux, refusent de se soumettre à un contrôle du bureau des affaires économiques. Sans autre forme de procès, ces derniers ont envoyé paître des contrôleurs, qui ont débarqué de Ouahigouya vendredi dernier pour vérifier l’application des règles de concurrence, de conformité des factures d’achat et de la transparence des prix des produits vendus sur la place du marché de Kaya. C’est à croire que les commerçants sont devenus intouchables ou qu’ils sont au-dessus des lois de ce pays.

Après le bourgmestre de la capitale, c’est au tour du chef du bureau des affaires économiques de la région du Nord de l’apprendre à ses dépens. Sa mission de contrôle a été simplement un coup d’épée dans l’eau. Pour éviter de se faire contrôler, les commerçants de Kaya se sont concertés pour lui opposer une fin de non-recevoir en barricadant leurs boutiques. Le pauvre chef de mission n’a rien pu faire. Il a été obligé de se plier. Il abdiqué. C’est vraiment dommage pour la puissance publique. Mais à qui la faute si on en est arrivé là ? Pourquoi les commerçants semblent être devenus ingérables ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’autorité, quelle soit communale ou gouvernementale, a du mal à s’imposer aux commerçants. L’impasse dans laquelle se trouve le maire Simon Compaoré, dans la gestion de la discipline et de l’ordre à Rood-Wooko, est assez illustrative de l’impuissance ou de l’incapacité des pouvoirs publics à se faire respecter dans les marchés et yaars. C’est vrai que « le marché c’est le désordre », dans l’entendement populaire. Mais de là à vouloir faire du « désordre » la règle, il n’y a qu’un pas, que les commerçants de Ouagadougou et de Kaya ont allègrement franchi. Jusqu’où ira l’autorité maintenant ?

Bark Biiga

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2009 à 10:03, par Tab yiinga En réponse à : Les commerçants sont-ils devenus ingérables ?

    « Jusqu’où ira l’autorité maintenant ? »Vous voulez qu’elle aille où ? A la repression ?Sans doute.Que vous êtes cynique Bark Biga.Voyez comment on peut inciter à la violence, au lieu de plaider pour un apaisement.

    • Le 11 novembre 2009 à 17:09, par bissongo ya neb fan biiga En réponse à : Les commerçants sont-ils devenus ingérables ?

      je ne comprend pas pourquoi on s’entête à aider ces têtus de commerçants. "nous voulons le désordre" et bien vous l’aurez et ne criez point au secours si vos biens brulent. Ce qui serait dommage c’est la insécurité pour client.

  • Le 11 novembre 2009 à 10:37, par la vraité En réponse à : Les commerçants sont-ils devenus ingérables ?

    il fo serrer les fesses mr le maire. on vs soutiens. on ne peux pas continuer de fonctionner dans un desordre pareil.

  • Le 11 novembre 2009 à 12:14 En réponse à : Les commerçants sont-ils devenus ingérables ?

    Les commerçants sont unis. Le politique le sait. Voilà pourquoi ils semblent être ingérables. S’ils décident de voter pour un candidat c’est ce candidat qui gagne car tous ses clients sont derrière lui ; et comme vous le savez c’est l’électeur qui fait la loi ; je dis ça parce qu’il faut être voter pour pouvoir décider donc comprenez pourquoi ils se comportent de la sorte je pense que normalement l’élu devrait tout confier aux forces de l’ordre pour certaines applications car eux au moins ils ne repartirons plus leurs demander de voter pour lui ils ne ferront qu’appliquer les textes.

    • Le 12 novembre 2009 à 17:11, par EL NIGNO En réponse à : Les commerçants sont-ils devenus ingérables ?

      Moi je pense que le problème de l’incivisme des commerçants de notre pays tient tout simplement et essentiellement à leur faible niveau d’instruction avec son lot d’ignorance des textes de lois régissant notre pays en général et l’organisation du commerce en particulier.Reconnaissons franchement que le métier de commercant dans ce pays est exercé essentiellement par des personnes le plus souvent illettrées qui s’appuient plus sur l’intuition dans la gestion de leurs affaires que sur des principes comptables éprouvés, enseignés dans dans des écoles de commerce.
      Je pense en toute lucidité, qu’une des épines du processus de développement du Burkina Faso, c’est cette tolérance inacceptable à l’égard de ces soit-disants opérateurs économiques riches matériellement mais en fait pauvres (je dirais même démunis) intellectuellement et donc ignorants. Je paraphrase un illustre personnage qui disait"on peut tout faire avec une kalachinikov, sauf s’asseoir dessus" et cela à l’endroit des hommes politiques de ce pays, en particulier ceux qui sont investis de l’autorité de l’état, grâce à des élections faisant appel au vote cheptel avec son lot de clientélisme (bénéficiant donc de la contribution des commerçants nantis mais incultes). En retour nos autorités ferment souvent les yeux sur les agissements hors-la-loi de ces commerçants, mais jusqu’où cette attitude illégale ira-t-elle ?
      La loi est dure, mais c’est la loi, chacun devrait s’y conformer pour le bien de tous. Il faut enseigner cela aussi aux commerçants incultes de ce pays, d’ailleurs ne dit-on pas que nul n’est sené ignorer la loi ?
      Sans rancune, ceci n’est qu’un point de vue.

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