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STRESS HYDRIQUE : Le Burkina fortement "déprimé"

Publié le jeudi 5 novembre 2009 à 02h06min

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Avec un taux de 54,6%, le Burkina Faso se trouve dans le niveau 4 de stress hydrique. Le stress hydrique, c’est la quantité d’eau estimative utilisée par an dans un pays, exprimée en pourcentage des ressources disponibles estimatives. Un stress hydrique faible est de l’ordre de moins de 10%, un stress hydrique modéré est situé entre 10 et 20%, un stress hydrique moyen à élevé varie entre 20 à 40%, et enfin un stress hydrique élevé (c’est le cas du Burkina) est de plus de 40%.

La demande en eau totale du Burkina en 2000 a été estimée à environ 2 500 millions de m3 par an. 80% de cette demande proviennent de l’hydroélectricité. Et 95% de cette demande hydroélectrique se trouvent dans le bassin du Nakambé. Les secteurs les plus demandeurs au Burkina sont l’irrigation (64%), l’eau domestique (21%), l’élevage (14%). Toutes les autres demandes, y compris la demande industrielle, sont tout à fait mineures par rapport à ces trois premières.

En moyenne, le Burkina reçoit environ 205 milliards de m3 d’eau par an et l’essentiel de ses ressources en eau provient des pluies. Une partie ira, bien entendu, s’infiltrer dans les nappes souterraines. Une autre partie coulera vers les barrages, les lacs, les fleuves et autres. C’est ainsi qu’on parle d’eaux souterraines et d’eaux de surface. En 2000, l’écoulement moyen des eaux de surface du Burkina a été estimé à 8,60 milliards de m3 sur la période allant de 1970 à 1999. L’évaporation est l’un des problèmes majeurs de la mobilisation des eaux de surface. Cette perte atteint les plus fortes valeurs (10mm/jour) aux mois de mars et d’avril. Plus de 2000 mm/an.

Pour ce qui est des eaux souterraines, il faut dire que la mise en place d’un réseau d’observation de la ressource est relativement récente (1992). 32,43 milliards de m3 ont été identifiés pour la ressource renouvelable. La mobilisation de l’eau souterraine présente des contraintes. Elles vont des difficultés à rechercher de l’eau dans le socle cristallin aux faibles débits des forages en passant par l’agressivité des eaux, dans certains cas, qui nécessite le recours à des matériaux inoxydables. La qualité des eaux, qu’elles soient souterraines ou de surface, est globalement satisfaisante au Burkina, même si elle connaît quelques problèmes : turbidité des eaux de surface, existence de concentration élevée en nitrate et en chlorure dans certaines zones (Boucle du Mouhoun, Centre-Nord), arsenic dans le Nord - même si on parle à présent de maîtrise du problème et de plan d’action national élaboré par le Comité interministériel sur l’arsenic en cours de finalisation.

Source : MAHRH

Le Pays

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