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Lutte contre les tracasseries routières : La société civile en ordre de bataille

Publié le jeudi 11 juin 2009 à 03h27min

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En marge de la présentation des résultats de l’Observatoire des pratiques anormales (OPA) sur les corridors inter-Etats, la société civile a lancé, le jeudi 4 juin 2009 à Ouagadougou, une campagne de lutte contre les tracasseries routières.

Selon l’OPA, le nombre de barrières est en hausse sur les axes inter-Etats en dehors du corridor togolais. Les retards le sont aussi. En effet, le nombre de postes de contrôle aux 100km est de deux au Togo et au Ghana mais atteint cinq au Mali. Le temps mis ou perdu lors des contrôles aux 100 km va de 7 mn au Togo à 44 mn au Burkina Faso. La seule bonne note demeure le fait que les perceptions illicites connaissent un recul. Elles ont ainsi dégringolé au Burkina, au Ghana et au Mali. Sur le corridor Tema-Ouaga, elles passent de 28 000 F CFA au dernier trimestre 2008 à 26 000 au premier trimestre de cette année contre 58 000 à 44 400 F CFA sur l’axe Ouagadougou-Bamako.

Seul le corridor togolais enregistre une hausse des frais passant de 17 400 au quatrième trimestre 2008 à 21 400 F au cours du premier trimestre de l’année en cours. Selon l’OPA, il y a une tendance à la baisse des perceptions illicites sur l’ensemble des trois corridors pilotes avec un taux de régression de 11%. C’est l’axe Ouagadougou-Bamako qui connaît la baisse la plus sensible avec 23%.

Toutefois, l’Observatoire explique la forte augmentation des perceptions illicites observées sur le corridor togolais par l’insertion de nouvelles barrières. "La hausse des perceptions illicites, côté togolais, est due à une volonté d’augmenter les barrières quelque part", commente le coordonnateur de la communication de l’OPA, Laciné Pakoun. Pour lui, l’instauration de ces nouveaux postes de contrôle peut se justifier par des raisons de sécurité. Mais, il prévient que cela ne devrait pas entamer la fluidité du trafic. "Si ces postes se transforment en postes de contrôle systématique et intempestifs, cela pose un problème de libre circulation. Nous avons reçu plusieurs plaintes y relatives", a poursuivi M. Pakoun ajoutant que ce rapport laisse entrevoir une évolution sporadique.

C’est pourquoi, Laciné Pakoun voit en la campagne lancée par la société civile pour lutter contre les tracasseries une occasion "de faire quelque chose pour l’application des textes". "Nous avons besoin d’actions plus concrètes sur le terrain et les OSC sont à pied d’oeuvre pour lancer un plaidoyer dans ce sens", se convainc M. Pakoun. De son côté le point focal de l’OPA, Ali Traoré, par ailleurs directeur général du Conseil burkinabé des chargeurs, a relativisé la persistance de rackets. "Les montants contenus dans le rapport sont une moyenne des frais perçus chez des chauffeurs en règle. Imaginez alors ce que payent ceux qui ne sont pas règle ?", a-t-il lancé devant un parterre de personnalités de la société civile, de journalistes, de transporteurs, de forces de sécurité et de chauffeurs.

S.N.C.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 12 juin 2009 à 12:24, par Viima En réponse à : Lutte contre les tracasseries routières : La société civile en ordre de bataille

    Salut a vous,
    je pense que cette campagne vaut son pesant d’or.
    Mais sauf eureur de comprehension, il m’a tout l’air que l’OPA s’est focaliser sur les pesronnes ayant des vehicule de commerce et autre.
    pour ma part je voudrai que l’accent soit mis sur le retrait des billet de 1000frs a la frontiere du Mali plus precisemnt a Faramana. Plusieur j’ai fait du tapage pour refuser de payer et la compagnie de transport a menace de partir.
    Lorsque vous demander ce a quoi cette somme revendiquer pour les agents de police vont donneront plusieurs versiosn. Une fois on m’a dit Visa et j’ai crie haut et fort en demandant s’il existe un visa entre le burkina et la mali, apres l’agent m’a dit que c’est un laisse passe la encore j’ai dit non. et finalement il m’a dit que " MON CHER C"EST COMME ICI" il faut payer pour qu’on mette le cachet sur ton passeport.
    Quand aux frontieres beninoises et togolaise , c’est la course aux pieces de 500frs que l’on jette dans un sac.
    C’a fait pitie quand vous voyagez

    Sault

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