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Enfants en contexte de VIH : Des assises en quête de stratégies appropriées

Publié le mercredi 27 mai 2009 à 03h42min

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Le Réseau africain pour la prise en charge des enfants infectés ou affectés par le VIH (ANECCA)/ Burkina organise à Ouagadougou, du 26 au 28 mai 2009, une rencontre de concertation entre les mondes médical, social et communautaire pour améliorer la prise en charge des enfants en contexte de VIH. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui connaît la participation d’acteurs et de partenaires du domaine a été présidée par la première Dame, Chantal Compaoré.

La pandémie du VIH/Sida prend, en Afrique Subsaharienne et particulièrement au Burkina Faso, une proportion et une allure inquiétantes. Son infection chez l’enfant l’est encore plus au regard du rapport 2008 de l’ONUSIDA.

En effet aux Pays des hommes intègres, 10 000 enfants seraient infectés et 100 000, orphelins, dont 50% des enfants infectés meurent avant leur 5e anniversaire, selon ledit rapport. Une triste réalité qui n’a pas laissé indifférent le Réseau africain pour la prise en charge des enfants infectés ou affectés par le VIH (ANECCA)/Burkina. Du 26 au 28 mai 2009, il a initié donc une rencontre entre les acteurs communautaires, sociaux et médicaux intervenant dans la lutte contre le VIH. Selon le point focal du Réseau, le Dr Alice Zoungrana, le Burkina Faso dispose non seulement d’une expertise en matière de prise en charge du fléau qu’est le VIH, mais aussi d’un nombre considérable d’associations œuvrant dans le domaine.

“Cette rencontre vise donc à asseoir le monde médical, social et communaitaire pour réfléchir et trouver les stratégies et les moyens d’action pour toucher le maximum d’enfants vivant avec la maladie et les reférer vers des structures de prise en charge appropriée, surtout ceux en milieu rural”. Une initiative qu’a saluée à sa juste valeur le ministre de la Santé, Seydou Bouda, puisque, a-t-il dit, malgré les efforts déjà consentis sous nos cieux, la question de la prise en charge des enfants en situation de VIH reste un défi, eu égard à la faible proportion du nombre d’enfants sous traitement anti rétro-viraux (1028 sur environ 4 000), la transmission verticale de la mère à l’enfant et bien d’autres.

Il a donc invité les participants à mettre à profit ces 72 heures de travaux pour trouver des mesures à même de venir à bout de ce fléau qui fait des ravages depuis plus d’un quart de siècle. Même invite pour la première Dame, Chantal Compaoré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.

Pour elle donc, il apparaît nécessaire de soutenir des engagements comme celui de l’ANECCA qui visent à prendre des dispositions afin de redonner espoir à ces millions d’enfants oubliés qui meurent dans le silence faute d’information des parents et de traitements adéquats. Il est donc important, a-t-elle conclu, d’explorer des stratégies d’information et de sensibilisation pour faire face à ce véritable problème de santé publique et de développement mettant en péril le droit des enfants, espoir de toute Nation, de jouir pleinement de leur enfance n

Jean-Marie Toé (Collaborateur)

L’Observateur Paalga

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