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VIe édition du Festival Dilembu au Gulmu : La culture rime avec le concept du développement participatif

Publié le vendredi 24 avril 2009 à 02h49min

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Le Festival Dilembu, comme son nom l’indique, consacre la fête de fin des récoltes dans le terroir gulmu. La sixième édition a rassemblé du 16 au 19 avril 2009 à Tiantiaka dans le département de Tibga, plusieurs festivaliers venus d’Europe, pour communier culturellement avec les communautés villageoises dans leur environnement.

Tiantianka, dans le département de Tibga, à 27 km au nord-ouest de Fada N’Gourma était du 16 au 19 avril 2009, le lieu de convergence d’artistes, d’artisans, de troupes de danses traditionnelles et modernes, des populations et producteurs des zones rurales de l’Est. Aussi, de nombreux festivaliers sont venus de Belgique, d’Allemagne et de France. La sixième édition a eu pour thème : "Culture, facteur d’ouverture et de développement socioéconomique".

Le festival a été parrainé par le secrétaire permanent du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, Jean-Baptiste Natama, et placé sous le patronage du ministre de la Culture, du Tourisme et de la communication, représenté par son conseiller technique, Achille Yaméogo. Sur un même podium dressé aux couleurs, et frappé du logo et des insignes du Fesdig, des vedettes de la chanson moderne et traditionnelle, des troupes de danse modernes et traditionnelles, des artistes, ont rivalisé de talent.

A l’affiche, il y avait les artiste musiciens comme : Yoni, Nama Jaki, des groupes de rap, les Player’s, le MD, mais aussi des troupes de danse dont la renommée dépasse les frontières nationales comme : les troupes Yankadi, Ganta de la Gnagna, Yendabli, Boyaba, des cantatrices bien connues sur la scène musicale nationale et internationale dont Marie Gayéri, Youmali Natama, Timpougba Lankoandé, ainsi que des chansonniers de la jeune génération dont Thiombiano Harouna, Nidja Ouoba, Natama Paniagou et Maadou Goni, ont tenu à marquer de leur présence sur scène. La jeune troupe Cohésion de l’école de Yamba a émerveillé le public par sa prestation. Les artistes amis du Belguim Circus ont aussi joué leur partition par des représentations riches et pleines de prouesses.

Pendant trois jours, les festivaliers ont assisté à un programme de spectacles variés avec une foire agropastorale, des activité culturelles et sportives, des compétitions en danse et musique, des contes et proverbes, des projections de films documentaires, de l’art culinaire et vestimentaire, une exposition d’artisanat dans des stands ainsi qu’une rue marchande sur l’espace tenant lieu de site du Festival. Toutes ces activités ont été concoctées par l’Association Todiyaba pour la culture et le développement et le président du comité directeur du Festival Dilembu au Gulmu, Alfred Ouoba.

Le parrain de la sixième édition du Fesdig, Jean Baptiste Natama, tout en remerciant l’ensemble des festivaliers pour leur présence remarquable a joint sa voix à cellle de ses filleuls, pour exprimer sa profonde gratitude aux autorités du ministère de la Culture du Tourisme et de la Communication, pour leur engagement aux côtés des organisateurs, engagement symbolisé par l’accompagnement de ce festival, ainsi qu’au autorités de la région de l’Est, les amis et frères venus d’Europe, particulièrement de la Belgique.
"Ce festival qui nous rassemble est l’un des rares festivals de notre pays à se produire en milieu rural. Il est un festival rural qui ne se distingue pas de son environnement comme une fausse note.

Le Fesdig de par son style d’organisation qui implique et responsabilise les populations, est un outil d’auto promotion pour l’ensemble des villages de sa zone d’action. De par l’architecture des installations de son site, le Fesdig est un tableau naturel de l’habitat Gulmu. De par sa mission, ce festival est une merveilleuse illustration d’une démarche citoyenne vers une appropriation réussie de la décentralisation. Mieux, le Fesdig est une école du développement et j’en veux pour preuve, l’existence ici à Tiantiaka de paysans leaders formés au fil des éditions du festival, de même que la capacité prouvée de la population à discuter et à négocier un projet avec un partenaire", a relevé le SP du MAEP. Succédant au parrain, le conseiller technique représentant le ministre de la Culture du Tourisme et de la Communication, Louis Achille Yaméogo, a traduit aux organisateurs du Fesdig, le discours du ministre Filippe Savadogo empêché.

Il s’est dit ravi de présider cette cérémonie dans une région très représentative de la diversité culturelle à l’heure de la mondialisation où la tendance est à l’uniformisation. "La lutte est déterminante pour préserver les expressions culturelles spécifiques car dans le grand village culturel que devient notre monde, il est impérieux et avantageux de sauvegarder les cases à l’intérieur desquelles l’on peut découvrir l’identité des communautés", a souligné le représentant du ministre. La sixième édition du Fesdig a récompensé les meilleurs artistes et troupes pour leurs prestations, ainsi que les paysans producteurs. Avant de refermer ses portes le dimanche 19 avril. Les festivaliers se sont donné rendez-vous pour la septième édition en 2010.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 24 avril 2009 à 08:50, par Phocée PAWEOGO En réponse à : VIe édition du Festival Dilembu au Gulmu : La culture rime avec le concept du développement participatif

    Tjé !
    Meme ces sauvages de gourmantché s’y mettent ! c’est la preuve que les yadsé les ont bien dressé. Merci et BRAVO le Yatenga pour ce boulot

    • Le 24 avril 2009 à 23:41, par THIOMBIANO, Grand Maître de tous les yarsé, petits et grands, hommes et femmes et de tous leurs biens, tous quoi !! En réponse à : VIe édition du Festival Dilembu au Gulmu : La culture rime avec le concept du développement participatif

      "même ces sauvages de gourmantché" !! On aura tout entendu !
      L’auteur de ce message et en général les yarsé ont la mémoire courte. Les Gourmantché (pour mémoire, on écrit jamais Gourmantché avec un petit "g" !), les Gourmantché, disais-je, ont été et sont toujours au centre de la civilisation africaine. Enfin..., je pense que je perds mon temps avec ces yarsé parce que seuls ceux qui ont été à l’école en général et les initiés à la Culture et à la Civilisation gourmantché peuvent me comprendre. Ce qui n’est malheureusement pas le cas des "administrés" du Roi du Gulmu qui sont dans le Yatenga. Sa Majesté le Roi du Gulmu a encore beaucoup de boulot dans ce Yatenga "analphabéte" jusque dans les os !

  • Le 29 avril 2009 à 10:34, par diabri justin En réponse à : VIe édition du Festival Dilembu au Gulmu : La culture rime avec le concept du développement participatif

    chers yadse jean gueheno disait que la vraie lecture commence quand on ne lit plus pour se distraire et se fuir mais pour se trouver donc lisez bien et chercher a comprendre

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