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UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

Publié le jeudi 23 avril 2009 à 03h16min

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Très tôt dans la matinée du mercredi 22 avril 2009, nous avons fait un tour à l’université de Ouagadougou pour prendre le pool de l’ambiance qui y règne depuis l’arrêt de certains cours dans les différentes UFR. Et cela suite à la grève des enseignants du Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC).

L’heure ne semble pas être à la reprise des cours dans bon nombre d’amphithéâtres de l’université de Ouagadougou. Nous en avons fait le constat le mercredi 22 avril 2009. A notre arrivée dans ce temple du savoir, tôt dans la matinée, les étudiants, comme d’habitude, sur leurs engins à deux roues ou à pied, se rendaient en salles de cours. Rien ne pouvait laisser croire que plusieurs amphithéâtres étaient vides, mais nous nous en rendrons compte à la première escale devant l’amphi A 600. Plusieurs centaines d’étudiants, par petits groupes, devisaient dehors sous le hall ou étaient assis sur les escaliers. L’air désemparés, tous ceux que nous avons interrogés disent craindre une invalidation de l’année académique surtout que depuis des semaines, certains n’ ont plus revu leurs enseignants qui sont en grève.

Qu’à cela ne tienne ! Ils sont obligés d’être présents tous les matins. "On ne sait jamais quand un professeur peut être là. Donc nous sommes obligés d’être présents tous les jours. Ce n’est pas facile", nous a indiqué l’étudiant Pascal Kaboré inscrit en 1re année d’histoire et archéologie. Assis avec des camarades de classe, Sylvain Onadja et Hamza Sagné, disent comprendre les revendications des enseignants mais craignent eux aussi le spectre de l’année invalidée.

La seconde escale à l’UFR/SDS (ex-Faculté de médecine) renforce notre conviction qu’ils sont des milliers d’étudiants actuellement en "villégiature". Le nombre d’étudiants présents n’était pas particulièrement important sauf du côté des amphis J et H où ceux en 1re année de CBBG Chimie, biochimie, biologie, géologie) et en 2e année de médecine, avons-nous appris, étaient en cours avant qu’une coupure d’électricité n’intervienne. Ainsi, presque tous étaient dehors. Au bâtiment belge où les étudiants des UFR/SH et LAC suivent les cours, de petits groupes s’étaient constitués pour des exposés, devoirs ou séances de révision. "Pardon, je fais mon cours...", nous a lancé un enseignant qui dispensait son cours dans la salle 10 de ce bâtiment, sans que nous ayons le temps de nous présenter.

Inutile pour nous d’insister puisqu’il avait l’air très au sérieux. Les étudiants en 2e année de journalisme et communication suivaient eux aussi sereinement les cours dans une salle de la scolarité des UFR/SH et LAC. L’enseignant, contrairement au précédent, a fait montre de courtoisie en acceptant de nous recevoir. C’est très amicalement que nous avons libéré les lieux en laissant ces jeunes frères et soeurs, puisqu’il y a une dizaine d’années de cela nous étions assis sur les mêmes bancs, continuer leur cours.

Par Philippe BAMA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 23 avril 2009 à 11:05 En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    il faut que l’Etat fasse des efforts pour sauver l’Université sinon c le chaos total du pays. il ne faut pas que les professeurs lachent sans que leur situation ne soit améliorée. il faut vraiment que tout change au Faso. on dit que tout va bien en réalité rien ne va au Faso

    • Le 23 avril 2009 à 17:06, par Le Calculateur En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

      Tu parles de quel Faso ? En tout cas, chez nous au Burkina Faso, ça va ! Je pense que si certains compatriotes quittaient de temps en temps le pays, ils apprécieraient autrement ce qui se fait ici.Ou bien ils ne connaissent pas le Faso ou bien ils sont nés hiers !En tout cas, nous sommes fiers de notre pays et prions Dieu de le faire prosperer davantage !

      • Le 23 avril 2009 à 18:35 En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

        Et toi tu parles de quel Burkina Faso ? A prétendre que ça va au Faso. tu fais parti de la minorité pour lesquelles ça va ou quoi ? ou bien tu te contente des miettes qu’on te donne à la fin du moi. les autres pays dont tu parles sont peut être en situation de crise ou autre je sais pas, mais au moins ils valorisent leur intellectuel notamment les professeurs d’université et ne les jettent pas en parture. Et bien mon cher ça ne va pas. Rien qu’a voir la situation de l’université on peut déjà en conclure. ça ne vas pas, ou c’est parce qu’il y a une paix précaire ? Non ça va pas.

      • Le 24 avril 2009 à 11:18, par O@n En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

        Mon frère, nous avons dépassé longtemps, l’étape de "ca va" et "ca va mieux que d’autres". on a arrêté de croire que le Burkina n’est pas dernier. ce qui nous intéresse, nous, c’est le meilleur, l’idéal. si c’est comment ça que tu vois le développement, la stabilité, la paix,c’est que tu es naif. même si tu manges très gras et très frais dans ce désert ou que tu te contentes des miettes, saches que c’est pas tout le monde qui accepte cela. et je sais que sur cent personnes, quatre vingt quinze au moins sont contre ça. ces quatre vingt quinze attendent leur moment. tu veras que ca ne va pas !!!

  • Le 23 avril 2009 à 17:06, par Brice En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    L’etat doit surtout faire de son mieux pour regler ce probleme aussi tot que possible. L’UO est classe 48eme parmis les meilleures universites de l’Afrique, selon le classement 2009 de 4Continental colleges and universities. Meme si c’est un rang qui n’est assez bon, la non renumeration des professeurs, pourra entrainer une bien mauvaise situation.
    S’il vous plait ( Etat Burkinabe) pensez a nos professeurs et nos camarades etudiants.

  • Le 23 avril 2009 à 18:59 En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    Très curieux que personne ne demande aux enseignants de reprendre le boulot et continuer à mettre la pression pour leurs revendications .Que chacun mette de l’eau dans son vin pour sauver l’année academique ; les autorités tout comme les enseignants à la faveur des etudiants.Sans juger les methodes de lutte du S-C,je trouve que la grève illimitée,jusqu’a obtenir satisfaction n’est pas strategique du fait de ces effets collateraux qui s’etendront partout,memes aux initiateurs.

  • Le 23 avril 2009 à 21:08 En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    Eh bien oui, j’ai moi même fait le constat depuis le début de la semaine puisque c’est ma route pour me rendre au boulot. La situation à l’Université traduit l’état de lassitude des Burkinabè face à leurs conditions de vie. Si aujourd’hui ces premiers intellectuels affichent leur salaire sans honte c’est qu’ils sont réellement fatigués. Et je pense que l’état au lieu de perdre le temps à rechercher des issus qui n’en valent pas la peine a intérêt à proposer des solutions concrètes. Comment voulez qu’une Université qui est classée 37e dans les 100 premières Universités d’Afrique puisse fonctionner avec un budget de 700 000 000 millions de FCFA. Il faut noter que le personnel universitaire et en premier lieu les enseignant-chercheurs se sacrifient énormément. Je n’aimerais pas être à la place du Pr. Koulidiaty, c’est vraiment un casse-tête chinois que de vouloir gérer une Université avec un tel budget.
    Très cher Premier Ministre intervenez avec diligence pour résoudre ce problème qui risque d’en créer plus qu’il n’en faut.

  • Le 23 avril 2009 à 21:45 En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    mr le calculateur j’admire ton patriotisme, nous tous nous aimons le Faso on a envie de le voir émergé coe les autres pays seulement il faut voir la réalité en face. ca ne va pas, il faut que ça change. cordialement

  • Le 24 avril 2009 à 22:37 En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    je veux juste dire que ce que tout le monde refuse de dire est que le probleme vient du gouvernement. c’est le gouvernement qui deconne et ne joue pas franc jeu. le probleme est a tout les niveaux du gouvernement et cela dure depuis un bon bout de temps. par exemple depuis le debut des greves qu’est ce que le gouvernement a proposé, que pense t il faire.a croire qu’il s’en foute. je ne connait rien en politique mais je sais que les gouvernements des autres pays ne sont pas comme ca. le changement ca sera apres Blaise Compaore et tout ce qui l’accompagne. Merci

  • Le 25 avril 2009 à 22:13, par nongma En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    Bonsoir,

    Je ne sais pas si depuis le debut de la crise à l’université, le gouvernement a fait une sortie pour situer les burkinabe sur la situation qui prévaut.

    Si non, cela traduit le désintéret du gouvernement pour l’avenir de ce pauvre pays qui a t’en souffert de la bassesse de ces dirigeants.

    Ce qui les interresse, c’est comment piller, encore piller les maigres ressources et se pavaner.

    Peut-on se rappeler des millions de la CNSS qu’ils se sont offerts pour s’attribuer les villas de wagda 2000 ?

    Rappelons-nous toujours qu’on devient esclave en refusant la mort.

    Vivent ceux qui luttent en refusant la cupidité, le vol, la gabegie pour que vive le faso.

    • Le 27 avril 2009 à 13:13 En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

      ce que moi je ne comprends pas c’est le fait que le gouvernement n’ait pas d’argent pour sauver l’université mais peut déployer des millions pour y descendre et mater les étudiants. juste que notre avenir ne les intéresse pas tout ce qui les intéresse c’est l’incrémentation des milliards sur leurs comptes. réveillons nous

  • Le 21 mai 2009 à 20:53, par RV En réponse à : UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Des milliers d’étudiants dans l’expectative

    Tou peuple a les dirigeants qu’il mérite dit-on. Je suis personnellement ecoeuré par la passivité et la résignation absurde du peuple burkinabé face à des situations aussi indignantes que cette crise universitaire. Ce qui me choque,c’est la facilité avec laquelle on s’est accoutumé à justifier nos crises : le pays est pauvre, ça va encore mieux qu’ailleurs... Ce qu’on oublie c’est qu’à force de raisonner de la sorte,on crée tant de ressentiments que le jour ou la situation va exploser parceque devenue intenable,ce sera une vrai catastrophe. La grève des enseignants n’est que l’illustration du profond malaise que vit l’importante population de notre peuple.

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