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Personnes démunies : Monique Waongo et ses jumelles demandent de l’aide

Publié le jeudi 9 avril 2009 à 01h48min

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Monique Ouango est née il y a 43 ans à Baskouré. Veuve, elle vit au quartier Bendogo dans le secteur n°27 de Ouagadougou, avec ses deux filles jumelles âgées de 7 ans. Le vendredi 27 mars 2009, elle se présente à notre rédaction avec ses enfants, en larmes...
Mariée une première fois, Monique Waongo a dû contracter un second mariage après le décès de son mari. Les jumelles (Natacha et Nathalie) sont le fruit de ce second mariage qui, à entendre Mme Waongo, ne lui a pas apporté le bonheur qu’elle espérait.

Le père des jumelles s’est, dès les premiers moments, montré très dur. “Il me battait tout le temps et ne me donnait pas à manger. Je me débrouillais...”, lâche-t-elle entre deux sanglots. Lorsqu’elle a contracté la grossesse, celui-ci s’est montré encore plus dur. Elle subira ce traitement jusqu’à son accouchement. “J’ai accouché par césarienne. Il ne s’est pas présenté à l’hôpital encore même moins supporter les frais.

Ce sont les voisins qui m’apportaient la nourriture. Je n’avais pas d’argent pour payer les frais d’accouchement ni les ordonnances. Les médecins ont été obligés de me libérer et les bonnes volontés m’ont donné des habits pour les enfants, avant que je ne quitte l’hôpital...”, explique Monique Waongo. Un an après la naissance des jumelles, elle a été obligée de fuir la maison, tant son mari était devenu plus violent et, surtout, il leur privait de nourriture. Maintes fois convoqué à l’Action sociale, et devant la famille de Monique, l’époux ne changera jamais son comportement d’un iota, jusqu’à ce qu’il décède.

Natacha et Nathalie sont aujourd’hui en classe de CPII, grâce au soutien d’une dame, amie de leur mère. Celle-ci n’a pas pu obtenir une place dans une école publique. Mais le fondateur de l’école où les enfants sont inscrites, au regard de leur situation, a accepté de les garder dans son établissement à raison de 6000 francs CFA, soit 3000 francs CFA par enfant, toute l’année scolaire. Sans ressources, Monique Waongo et ses enfants vivent de mendicité et de ce que leur apporte la lessive que la mère gagne de temps à autre dans les familles.

“Je voudrais avoir un travail régulier car la lessive devient de plus en plus rare...”, souligne-t-elle. Elle a eu plusieurs fois des offres de travail, mais les horaires de service ne lui permettent pas de les accepter. “Je ne peux pas quitter par exemple la maison à 3 heures ou à 4 heures du matin pour aller travailler et laisser mes enfants seules...”, se résigne-t-elle. Elle vit dans une maisonnette louée à 2500 francs CFA, le mois à Bendogo. Elle cumule actuellement des arriérés et le propriétaire menace de la vider. “Grâce à l’intervention des voisins, il m’a laissée mais pour combien de temps ? Je ne le sais pas...”, soupire-t-elle, les yeux en larmes. Désemparée, Monique ne sait plus quoi faire.

La famille du père des jumelles n’a jamais cherché à savoir comment vivent ces enfants depuis la mort de leur papa. “Je les ai amenées au village les vacances passées. La famille m’a renvoyée à Ouagadougou avec des promesses de venir nous voir afin de trouver les voies et les moyens pour s’occuper des enfants. Ils ne sont jamais venus...”, relève-t-elle. La veuve éplorée qui attend la main salvatrice peut être contactée sous le couvert du N°(226) 76 74 26 43.

Etienne NASSA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 avril 2009 à 11:58 En réponse à : Personnes démunies : Monique Waongo et ses jumelles demandent de l’aide

    Et dire que nous avons un ministère de l’action sociale !!! Grave le Faso.

  • Le 9 avril 2009 à 20:26, par bistec En réponse à : Personnes démunies : Monique Waongo et ses jumelles demandent de l’aide

    peut être contactée sous le couvert du N°(226) 76 74 26 43

    Peut-on faire confiance a ce sous couvert au cas où on est hors du pays et qu’on voudrais aider cette pauvre dame et ses enfants ?

  • Le 10 avril 2009 à 12:44 En réponse à : Personnes démunies : Monique Waongo et ses jumelles demandent de l’aide

    N’exagérons pas, est-ce que l’action sociale peut vraiment savoir où se trouve chaque cas pour intervenir si les intéressés ne se manifestent pas. Nous sommes combien au Burkina qui a besoin des services de ce ministère. N’accusons pas pour accuser. Même si l’Action Sociale intervient ça ne peut être que temporairement, pour ce cas il faut une vraie prise en charge définitive.

  • Le 10 avril 2009 à 20:03 En réponse à : Personnes démunies : Monique Waongo et ses jumelles demandent de l’aide

    Je compatis à la situation que vous venez d’exposer. Le récit de cette femme est la situation de plus d’un. Du coup je comprends pourquoi certaines ont préféré l’infanticide que d’offrir cette misère à leurs enfants. Cet article dois réveiller. Oui ! à côté de ce Ouaga 2000 dort un Ouaga de la misère. Un véritable dialogue doit être engagé sur l’avenir de notre pays, la lutte contre la pauvreté, l’égalité, mais surtout une fraternité entre tous les burkinabés.
    Cependant, s’il est bien de vouloir aider les gens en publiant leur précarité, il faut tout de même être prudent. Nous nous rappelons encore de l’émission radiophonique qui avait suscitée de l’émotion sur une histoire qui pourtant était montée de toute pièce.
    Pour finir, je pourrai bien vouloir apporter mon soutien à cette veuve, mais qui me dit que l’histoire est réelle ou que le numéro est crédible. Il existe des associations à l’écoute de ces cas extrêmes, et qui permettent un suivi en temps réel. Il serait bien de créer une coordination de ces associations et fondations, afin de canaliser nos élans de solidarité et surtout les sécuriser.

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