LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

PRÊCHEUR BASTONNE A NONSIN : "Je l’ai pris en flagrant délit"

Publié le jeudi 9 avril 2009 à 01h48min

PARTAGER :                          

Le propiétaire, Edouard Kouraogo

Dans notre édition du mardi 7 avril, nous nous faisions l’écho de la vindicte populaire subie par Daouda Ouattara, présumé voleur de mouton au quartier Nonsin. Le propriétaire du mouton en question, Edouard Kouraogo, nous a rendu visite pour donner sa version des faits.

"Je prie Dieu pour que la justice fasse la lumière sur cette affaire et si l’autre se dit si croyant que cela, qu’il dise la vérité". C’est en ces termes que Edouard Kouraogo a conclu l’entretien qu’il a eu avec la Rédaction de votre journal. Dans la nuit du 26 mars, il déclare avoir surpris Ouattara dans l’enclos, un mouton entre les mains. "Des jeunes dormaient dehors, je les ai appelés à la rescousse ; c’est ainsi que tout le quartier à été alerté."

Il s’en suit, selon Kouraogo, un interrogatoire sur sa présence dans l’enclos ; le présumé voleur répondit, selon toujours Kouraogo "qu’il est venu chercher des crottes de mouton pour faire un médicament contre l’asthme. C’est ainsi qu’il sortit son bonnet et récita "lahilla illala". Il jura que c’est la crotte qu’il voulait". Interrogé sur le lieu de son domicile, le présumé voleur répondit qu’il venait du quartier Kalgondin. Le propriétaire du mouton lui demanda pourquoi il n’a pas cherché les crottes là-bas ; Ouattara aurait répondu qu’il était de passage dans la zone et que c’est parce qu’il ne voulait pas déranger les gens qu’il est entré dans l’enclos sans permission.

Pendant son interrogatoire, il tentera de s’échapper ; il fut rattrapé chez un voisin. C’est à ce moment qu’il aurait déclaré que lui n’est pas un voleur mais qu’il connaîtrait les voleurs. La foule lui intima l’ordre de la conduire à eux ; mais en route, soutient Edouard Kouraogo, Ouattara s’est plaint de vertiges et déclare qu’il ne retrouvait pas l’endroit. "Les gens ont menacé de le terminer et ont décidé alors de le laisser au niveau du poteau, attaché".

Le lendemain, son acte de naissance et son vélo furent déposés par Edouard Kouraogo au commissariat du secteur 11 à Ouidi. Il reconnaît avoir reçu la visite de 13 personnes dans un premier temps qui voulaient comprendre ce qui est arrivé à leur fils : "Le lendemain, un autre groupe est venu ; je leur ai expliqué la même chose. Ils m’ont dit qu’ils étaient un peu surpris parce que le jeune est leur muezzin de quartier. Je leur ai dit d’aller au commissariat où se trouvaient son acte de naissance et son vélo. Et j’ai en outre informé la police de la visite de ses parents chez moi. La police m’a dit de leur dire que s’ils revenaient, de passer au commissariat". Voici résumés, les faits selon la version du propriétaire du mouton que Ouattara aurait tenté de voler.

A.T.

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 avril 2009 à 18:46, par Jules En réponse à : PRÊCHEUR BASTONNE A NONSIN : "Je l’ai pris en flagrant délit"

    Tuer un voleur désarmé est un crime de sang. C’est à dire un meurtre. Ceux qui participent à de tels linchages doivent savoir qu’ils ont commis un meurtre. Ce n’est pas pour encourager les voleurs, puisque la porte du ciel leur est fermée tant qu’ils ne réparent pas leur faute. Tuer n’est pas bon, voler non plus n’est pas bon. Viver à la sueur de votre front.

  • Le 9 avril 2009 à 20:53, par Un lecteur En réponse à : PRÊCHEUR BASTONNE A NONSIN : "Je l’ai pris en flagrant délit"

    A la lecture de cet article, on sent le mensonge, le montage de la victime à savoir M. Edouard Kouraogo. Même si ce qu’il avance est vrai (c’est-à-dire que Ouattara est bien un voleur pris en flagrant délit), il y a des services compétents pour dire la loi et rendre justice.
    Ce comportement du propriétaire et de ses voisins n’est autre que des actes de barbarie et des coups et blessures volontaires ignorant purement et simplement l’existence des services étatiques compétents. Il doit payé de cette infraction en réparant tout le préjudice causé à M. Ouattara.

    • Le 9 avril 2009 à 23:29, par JKO En réponse à : PRÊCHEUR BASTONNE A NONSIN : "Je l’ai pris en flagrant délit"

      Pourtuoi avoir pensé au service compétent pour remettre le vélo et l’acte de naissance mais n’avoir pas pensé à remttre le voleur lui-même à la police à la gendarmerie ?
      Pourquoi d’un côté, tu remets le voleur au voisin et à la vincdite populaire et de l’autre côté, tu vas remettre ses effets à la police ?

      Je fais remarquer que dans cet article nul part M. Kouaraogo ne fait mention des coups et blessures qui auraient pu coûté la vie à son présumé voleur.

      Il faut que M Kouraogo soit puni pour servir d’Exemple à tous ceux qui ont recours à la vincdite populaire qui fait parfois des victimes innocentes.

      • Le 11 avril 2009 à 17:22, par Milas En réponse à : PRÊCHEUR BASTONNE A NONSIN : "Je l’ai pris en flagrant délit"

        * Il est pris en flagrant délit.
        * Il a été interrogé.
        * Il a été livré au public
        En resumé voila ce qui est dit par le sieur Kourago.
        SVP durant tout ce temps Monsieru KOURAOGO ; vous pouviez pas avertir la police ou la gendarmerie ?
        Selon vous la police est là pour les velos et acte de naissance des voleurs ?
        C’est dommage

    • Le 13 avril 2009 à 01:49 En réponse à : PRÊCHEUR BASTONNE A NONSIN : "Je l’ai pris en flagrant délit"

      La vie est sacree. Mais je ne puex defendre des voleurs. D’ ou qu’ls viennent. On ne peut pas defendre des gens qui veulent manger la ou ils n’ ont pas seme. Allah n’est pasa oblige. Des crottes pour soigner n’ importe quoi, d’accord. mais pas a minuit. Surtout pas dans mon enclos. E sans ma permission. Il aurait ete lynhe que j’ aurais tres peu de sym ;athie pour lui. Le domicile est inviolable. Mon enclos fait partie de mon chateau.

  • Le 10 avril 2009 à 12:37 En réponse à : PRÊCHEUR BASTONNE A NONSIN : "Je l’ai pris en flagrant délit"

    Au delà de la dénonciation et de la condamnation des actes de vindictes populaires sur les voleurs et de la nécessité de blâmer les voleurs, je voudrais réagir sur les termes utilisés par nos journalistes pour décrire les évènements. Quels est le lien entre le mot "prêcheur " et ce qui est arrivé à Monsieur Ouattara ? En vous lisant, en aucun cas cela n’apparait dans vos lignes.
    Par contre, vous savez pertinemment le danger qu’il y a à utiliser ce terme, je suppose, dans de telles situations. Dans tous les cas, j’ose espérer que vous imaginerez les conséquences probables pour qu’à l’avenir il y ait plus de rigueur dans le choix de vos termes.

    J’espère avoir apporté une contribution utile pour la préservation de la paix dans notre pays.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique