Le mois d’avril s’annonce très chaud au Pays des hommes intègres. Outre la température qui culmine ces derniers jours à 40°C à Simonville, voilà qu’également une saga de grèves se profile à l’horizon.

A titre d’exemple, à peine les enseignants-chercheurs des universités du Burkina ont-ils transmis leur intention de repartir en grève à partir du 8 avril courant, que ceux du secondaire aussi décident d’entrer dans la danse.

C’est en tout cas, l’information qui est ressortie de la conférence de presse organisée par le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS), le samedi 4 avril 2009. Situant le contexte du débrayage futur, le Secrétaire général de la structure, Henri Prosper Paré, a laissé entendre que les faits remontent au mois d’avril de l’année passée où le Syndicat a tenu son XXe congrès.

A l’issue de cette rencontre, une plate-forme revendicative touchant principalement au relèvement des taux de surveillance et de correction aux différents examens et concours du secondaire avait été adoptée et sa défense confiée à un bureau exécutif.

Mais à en croire l’orateur du jour, aucune des démarches de cette commission auprès du gouvernement pour la satisfaction des revendications "n’a abouti à des résultats significatifs". Cette situation a donc amené le SNESS à tirer la conclusion générale qu’il y a une absence de perspectives de résolution de leurs préoccupations par les autorités.

Alors, au cours d’une récente Assemblée générale tenue le 29 mars dernier, les premiers responsables du Syndicat ont décidé d’une grève d’avertissement de 48 heures pour exiger l’examen et la satisfaction de leur plate-forme revendicative qui s’articule autour de 5 points, et qui concerne exclusivement l’enseignement secondaire. Il s’agit :

 du relèvement des indemnités servies aux examens et concours professionnels ;
 de l’octroi d’une indemnité spécifique aux enseignants ;
 du traitement diligent des avancements 2006, 2007 et 2008, et avec incidence financière ;
 du reclassement des conseillers pédagogiques ;
 du rétablissement de l’indemnité de logement des inspecteurs.

A la question des journalistes de savoir si cette grève n’était pas compromettante pour les élèves, surtout que l’année scolaire tire vers sa fin, le Secrétaire général du SNESS a laissé entendre : "Nous sommes des éducateurs et nous nous dévouons pour la cause de nos élèves.

Cependant, il faut que nos conditions de travail soient assurées pour que nous puissions à notre tour assurer leur réussite". Il a ajouté que cette grève pourrait être reconduite si sa structure n’obtenait pas satisfaction à l’issue de ces 48 heures.

Alima Koanda (Stagiaire)

L’Observateur Paalga