Réinsertion sociale des filles des rues : Médecins sans frontières passe le témoin à Keoogo
Médecins sans frontières a annoncé mardi 17 mars 2009, la passation de son projet "Filles des rues" à l’association nationale Keoogo. C’était au cours d’une cérémonie à Ouagadougou en présence du conseiller technique, Jean-Baptiste Zoungrana représentant le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale.
Depuis janvier 2005, Médecins sans frontières (MSF) intervient au Burkina Faso notamment à Ouagadougou, à travers un projet dénommé "Filles des rues". Il s’agirait pour cette ONG luxembourgeoise d’offrir un service holistique de prise en charge des filles des rues de Ouagadougou (jeunes filles mineures de 9 à 20 ans), lequel service inclut la prise en charge médicale (IST, VIH/Sida, santé reproductive et soins obstétricaux, prise en charge des viols et consultations néonatales), le support psychologique et l’éducation à la santé. Ces quatre dernières années, c’est un total de 900 jeunes filles qui ont été concernées par le projet. Concomitamment à Médecins sans frontières, une structure nationale dénommée "Association nationale Keoogo" assurait un projet MSF d’assistance aux enfants (jeunes garçons) des rues.
Ladite structure a par la suite, élargit ses actions en ouvrant un centre destiné à la prise en charge holistique des filles des rues. Compte tenu de l’engagement et du professionnalisme des responsables de Keoogo en la matière, Médecins sans frontières a décidé de lui léguer complètement le "Projet filles des rues". Selon le chef de mission de MSF, François Giddey, l’association Keoogo a eu toute la confiance de MSF pour conduire à bon port ce projet. Il a demandé à ce que toutes les autorités impliquées dans la prise en charge des filles des rues puissent donner l’appui nécessaire à Keoogo pour la prise en charge dont ont besoin les filles des rues. "Le phénomène des filles des rues prend de l’ampleur. La réponse doit être à la hauteur des besoins, il y va de la santé des bénéficiaires autant que de la responsabilité des acteurs de la société toute entière. L’effort de tous est nécessaire dans une approche impérativement multidisciplinaire", a relevé François Giddey.
Quant au représentant du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Jean-Baptiste Zoungrana, il a salué l’action des deux partenaires et renouvelé l’engagement de l’Etat à les accompagner dans leurs efforts pour l’épanouissement et la promotion des groupes socio-économiques défavorisées.
Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya