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FOOTBALL : Le championnat burkinabè pris en otage

Publié le mercredi 8 octobre 2008 à 01h15min

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Le président de la FBF

Telle pourrait être la caricature qui sied actuellement au déroulement de la super division de la deuxième division. Les 3 clubs de Bobo Dioulasso( Le JCB, Maya FC et l’USFRAN) ont décidé de ne pas jouer la super division qui doit permettre la désignation des clubs de D2 pour la montée en D1. Les 3 autres de Ouagadougou(Canon du Sud, Santos) et de Koupéla sont en réserve de cette protestation. Les clubs de Bobo Dioulasso exigent le paiement des arriérés de 2006 et de 2007.

Malgré le fait que les autorités sportives aient pu trouver, selon la FBF, les 4,7 millions nécessaires au déroulement de la deuxième phase de cette super division, le niet des clubs bobolais s’est manifesté par le refus du JCB de se déplacer le week-end dernier à Koupéla pour son match. On apprend que des clubs de D1 s’apprêteraient également à manifester dans les jours à venir.

Cette situation malheureuse risque de gripper le déroulement du championnat national de D1 prévu pour démarrer en novembre. S’il est vrai que les clubs rencontrent des difficultés financières pour fonctionner, il est aussi évident que le sponsoring fait énormément défaut dans notre pays. Le seul ministère des Sports via celui des Finances peut-il subvenir à tous ces besoins ? Déjà , sur les 200 millions de prévus , 90 millions de FCFA ont été débloqués par les Finances, en attendant un règlement ultérieur de ce "déficit". Et voilà que la crise survient. C’est peut-être une stratégie de lutte, mais il serait plus interessant que chacun s’efface devant son ego pour ne voir que l’intérêt national, surtout qu’un club reste avant tout une association sportive privée. Un geste fait à une structure privée est un appoint et ne saurait constituer un motif de grève qui handicaperait tout un fonctionnement.

C’est un passif qui devrait trouver une solution rapide car il est vilain qu’à force de répétition les odeurs de l’argent-roi viennent polluer le rectangle vert, retardant ainsi l’excécution de nos ambitions sportives. On comprend que sans argent, le football ne serait pas le football, mais tout doit se dérouler dans un esprit de concertation , de compréhension mutuelle, et de loyauté. La raison doit habiter tous les protagonistes de cette situation. Il n’est par impossible de s’entendre sur l’essentiel. C’est la sincérité et la courtoisie dans les discussions qui devraient aider à dissiper ce mauvais nuage qui menace à un moment où nos sélections nationales font honneur à notre pays.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

L e Pays

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