Au Burkina, nombre de malades meurent quotidiennement par manque de sang. Au niveau de Ouagadougou, la demande journalière de poches de sang varie entre 120 et 125, alors que les donneurs bénévoles ne dépassent pas 25 par jour. C’est fort de ce constat, que le personnel de la présidence du Faso, avec à sa tête le premier magistrat du pays, s’est mobilisé le 10 septembre 2008 à Kosyam, pour participer à une collecte de sang. Initiative de l’association. SOS Sang en collaboration avec le Centre régional de transfusion sanguine (CRTS) de Ouagadougou, ladite séance a concerné plus d’une cinquantaine de personnes.

Cette collecte de sang permettra de pallier un tant soit peu le manque en poches de sang, qui est de 100 poches par jour. "Nous avons voulu cette collecte de sang auprès de la présidence du Faso, pour donner un signal fort à l’activité que nous menons", a déclaré Jean Bosco Zoundi, président de SOS Sang. Présent également sur les lieux avec quelques éléments du régiment de sécurité présidentielle, Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier du président du Faso, a laissé entendre que par son don de sang, il voudrait également sauver des vies.

Il a reconnu que cela est un devoir pour tous, étant donné que tout un chacun peut en avoir besoin un jour. Pour sa part, Blaise Compaoré a relevé que c’est un geste utile. "Dans une société qui se veut solidaire, il faut que nous puissions partager ce que nous avons avec les autres. Le sang est vital, nécessaire pour conforter la vie de ceux qui souffrent. Je suis là pour manifester cet élan de solidarité et de sympathie envers les malades du Burkina."

Par Gontran ZOUNGRANA

Le Pays