LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

CAN 2008 : Finale de la CAN / Egypte-Cameroun (1-0) : L’Egypte sur le toit de l’Afrique !

Publié le lundi 11 février 2008 à 10h08min

PARTAGER :                          

La sauce de la finale de la CAN 2008 a manqué hier, au stade Ohene Djan d’Accra, un peu de sel. Non que sur la pelouse les Lions et les Pharaons n’ont pas livré une finale digne de ce non. Mais l’ultime acte de la CAN a manqué du piquant, par la faute des Ghanéens qui ont préféré la petite finale la veille à Kumassi. Qu’à cela ne tienne, les Pharaons sont roi de l’Afrique.

Jamais l’entrée au stade Ohene Djan d’Accra n’a été aussi facile. On ne peut pas reprocher aux Ghanéens d’avoir boudé la finale. Une Cameroun-Egypte, est un match à vivre absolument. Et finalement, il y a eu du monde au stade. Mais dans cette finale, il a manqué le stress, la folle ambiance dans les rues d’Accra. Le public a pris tout son temps pour venir au stade.

A commencer par le premier des Ghanéens, le président John Kuffour lui-même, qui est arrivé après l’exécution des hymnes nationaux. Et puis, les Ghanéens étaient divisés sur l’option à prendre. Entre ceux qui en voulaient aux Camerounais qu’ils accusent d’être à l’origine de leurs malheurs et ceux qui se sont laissés emporter par le spectacle, c’était 50-50. En fait, en venant au stade, la majorité en voulaient aux Lions. Mais comment ne pas succomber aux charmes de Idriss Kamini, qui a montré qu’un lion reste un lion ?

Cette finale a été la sienne. Il avait une revanche personnelle à prendre. Il avait, on s’en souvient, été auteur d’une gourde dans le premier affrontement entre les deux équipes en match de poule. Ce coup-ci, le portier du Cameroun était là. Il a fait retarder l’échéance jusqu’à la 48e mn. Et là, les Pharaons ont du se faire aider par le vieux Lion, Rigobert Song, pour tomber le portier.

Abou Trika a marqué l’unique but de la partie. Dès lors, le stade qui hésitait a choisi son camp. Les Ghanéens ont choisi de faire la fête avec les vainqueurs. Car, scié au morale par un but qui arrive par la faute de soi-même, un but pris dans les 10 dernières mn et s’étant désormais mis à dos tout un stade, la tache n’était plus facile, Lion Indomptable soit-on. Cependant, la finale de la CAN 2008 a été, comme il fallait s’y attendre, un match hautement tactique. Le doyen des coachs de la CAN, du haut de ses 70 ans, Otto Pfister a joué sur l’arme des Lions indomptables, la tactique. Les Pharaons d’Egypte, on le sait, sont incontestablement craints de tous. C’est l’équipe la plus pleine techniquement avec un volume de jeu important. Pour se faire, les Lions devaient être plus frais pour contenir le jeu explosif égyptien. Les Lions n’en ont pas disposé. Alexander Song, le milieu récupérateur, incertain au départ puis finalement titularisé n’est pas en possession de tous ses moyens et se voit prier de laisser sa place à Gilles Binya.

Mais entre temps, les Pharaons qui ont pris goût à aller contre Idriss Kamini semblent prendre le dessus du match. Le portier du Cameroun est obligé de sortir le grand jeu. En fait, ne remplace pas le neveu du capitaine Song qui veut. Le milieu camerounais va souffrir tout au long du match, du fait de son absence. Samuel Eto’O Fils est introuvable dans la défense égyptienne, lui à qui la défense a servi un traitement de roi. A contrario, l’Egypte met le turbo dans la deuxième partie du jeu. Le match ne pouvait pas avoir un autre verdict. Et de 6 pour l’Egypte, qui prouve ainsi être décidément la meilleure de l’Afrique.

Jérémie NION
Envoyé spécial au Ghana


Finale Ghana 2008 à Ouagadougou : En filigrane, une rivalité entre Barça, Chelsea et Réal

La finale de Ghana 2008 a été intensément vécue à Ouagadougou. Bien que diffusée sur les antennes de la TNB, les habitués des salles de projections privées, communément appelées "Canal" n’ont pas dérogé à leurs habitudes. Au Canal, on est entre camarades, connaisseurs du football. Tout en suivant le fil du match, on se chahute, se chambre, selon qu’on est de tel ou tel camp. Nous avons suivi avec ces fieffés du sport-roi, la finale à Miss Foot à la Patte-d’Oie. Deux camps se sont distingués. Les fans de Samuel Eto’O et du Barcelone FC, sont systématiquement pour le Cameroun. Naturellement, le camp "ennemi", les fans du Réal Madrid et de Chelsea FC (vous avez compris à cause de Didier Drogba) sont pour l’Egypte. Quand entre-temps, à l’écran, le visage de l’ancien coach de Chelsea, José Mourinho est apparu, on s’est exclamé. "Il est venu pour supporter Drogba mais dommage".

Au regard de la domination des Egyptiens et des occasions de but créées, l’angoisse se lisait sur les visages des sympathisants des Lions indomptables. "Les Egyptiens vont vous battre en aller et retour", s’exclamaient certains. Quand le feu follet des Pharaons, Mohamed Zidan est entré à la 60e mn, ils reviennent à la charge, "c’est le petit qui va vous "faire", répétaient-ils sans cesse. En effet, ils avaient bien vu. En duel avec Rigobert Song, Zidan (Dossard n° 9) arrive à coulisser la balle pour Abou Trika qui, du plat du pied, bat sans peine l’infortuné Idriss Kameni, pourtant superbe jusque-là. "Zidan, Zidan, Zidan", entendait-on crier, "on vous l’avait dit, le petit va vous faire", chante le camp "ennemi". Des exclamations de joie et des danses ont sanctionné la fin de la finale.

Pour M. Tony, de nationalité nigériane, l’Egypte est une grande équipe, complète sur tous les plans, renchérit Salif Ouédraogo (il supportait la Côte d’Ivoire), je suis content que l’Egypte ait gagné. "Les Egyptiens tout au long de la CAN invitent les autres pays africains à relever le niveau de leur championnat, parce qu’ils ont joué presque sans joueurs expatriés et malgré tout, ils ont remporté la coupe pour la 2e fois consécutive, l’Egypte est un champion méritant", analyse Rasmané Nikièma, gérant de Miss Foot, bien que son cœur battait en début de CAN pour le Mali.

Quant à la débacle de la Côte d’Ivoire, ils dissèquent cette contre-performance de dernière minute due à l’excès de confiance des joueurs et aussi à la jeunesse de certains d’entre les Eléphants.

Barthélémy KABORE

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
SNC 2024 : Un cross populaire pour encourager les FDS
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre