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Volley-ball : Finale de la coupe de l’Indépendance : que retenir ?

Publié le samedi 22 décembre 2007 à 07h56min

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La commémoration de la fête de l’indépendance a donné l’occasion, le lundi 10 décembre 2007 au stade René Monory, aux deux ténors du volley-ball national, l’ASFA Yennega et l’USFA, de se mesurer avant la reprise du championnat national D1. Au-delà des résultats de 3 sets à 2 en faveur de l’ASFA, quelles leçons retenir de cette confrontation ?

Les deux tigres du volley-ball national ont livré une finale âprement disputée. Le grand public qui a suivi la partie est reparti ravi. Les deux entraîneurs nationaux, Yassia Sawadogo et Mamadou Sidibé se sont défiés tout comme les recrues : Wilfried Kini de l’USFA et Prévolat Ouraga de l’ASFA. Cette finale était pour l’équipe militaire, l’occasion de prendre sa revanche sur sa rivale de tous les temps : l’ASFA Yennega. Car elle n’a pas digéré la défaite de 3 sets à 0 concédée sur le plateau omnisports du Parc animalier devant le Président du Faso.

Pour réussir cette nouvelle année, elle s’est attachée les services d’une recrue bien quotée, Wilfried Kini. Ce qui présageait d’une finale de belle facture car cette recrue était la saison dernière, le rapideur de l’ASFA. Devant lui, le contre était inutile. Il passait à tous les coups. Pourtant, cette équipe de l’USFA débute timidement le match. Elle fait montre d’énormes difficultés en réception et en défense basse. A cela s’ajoute la méforme du libéro, Drissa Sanou, qui n’a pas été d’un soutien à la défense. Ce n’est donc pas étonnant que cette USFA se voit distancer par 2 sets à 0 avant de revenir péniblement dans le match et équilibrer la partie à 2 sets partout. Avec un tel scénario, on ne peut qu’assister à des retours de balles chaotiques de la défense.

Le passeur et capitaine Joe Tandamba soumis à rudes épreuves ne pouvait donc pas affiner ses passes, entraînant d’énormes difficultés aux attaquants. D’où la défaite au set décisif. Le capitaine de l’équipe explique cette défaite par une insuffisance de condition physique mais il faut noter que les raisons sont plutôt ailleurs. En effet, l’USFA a présenté à cette finale, une équipe vieillissante en manque d’inspiration, de concentration et de coordination. Pire, le coach Sidibé a éjecté son petit Diallo après qu’il ait permis à son équipe de revenir au score au profit de son capitaine qui n’était pas sous les bonnes grâces des dieux du volley-ball ce jour. Or, un adage dit : "on ne change pas une équipe qui gagne".

La joie d’un coaching gagnant

Le coach l’a donc appris à ses dépens. Enfin, notons que la recrue Kini n’a pu s’affirmer que sporadiquement. En somme, connaissant l’équipe militaire, elle saura se servir de cette finale pour tirer les leçons qui s’imposent sur les plans, physique, techniques et tactique avant le début du championnat, sachant que ce club reste le mieux organisé et doté d’une rigueur militaire, l’on peut s’attendre à son retour fulgurant, si toutefois elle songe à un rajeunissement de son effectif.
L’ASFA Yennega, championne en titre et vainqueur de la Coupe du parc animalier 2007 a présenté une équipe soudée, combative, regroupée autour de son métronome de jeu, le passeur Dramane Palenfo.

Ce garçon, au sommet de son art, était à l’aise pour distiller les balles aux attaquants Francis, Augustin et à la recrue, l’international ivoirien, Prévolat Ouraga, dans les situations favorables de "un contre zéro" et "Un contre un". La réception et la défense basse étaient assurées par les bons soins du libéro Morbiga avec l’aide précieuse d’Augustin. Aussi, l’international nigérian Francis Gana a réussi toutes ses rapides faisant de lui le meilleur marqueur du match. "Je vous réserve une surprise" avait laissé entendre le coach Yassia avant le débu tie heureuse de l’ASFA avant la reprise du championnat la met à découvert. Elle devra donc batailler dur car elle sera l’équipe à abattre vaille que vaille.

Cette fête de l’Indépendance a eu l’honneur de drainer une foule nombreuse au stade René Monory. En plus des fans habituels du volley-ball, ces rencontres ont été suivies avec enthousiasme par un public d’un soir. Les jeunes commerçants ont vidé leur marché du "Théâtre populaire" pour vivre cette finale palpitante. A noter que la sonorisation a donné à la fête un éclat particulier, une ambiance de festivité. Ce fut une bouffée d’oxygène pour ces 8 équipes participantes qui ont engrangé plus de 2 millions de francs CFA. Avec ce pactole, la nouvelle saison pourrait être mieux préparée. En toute sportivité, le coach Mamadou Sidibé, en fin de match, a serré les mains de son homologue Yassia Sawadogo, pour le féliciter et certainement lui donner rendez-vous pour le championnat 2007-2008. Force est de reconnaître que ces 2 clubs entretiennent, à l’heure actuelle, la flamme du volley-ball national.

Les regards des joueurs sont actuellement tournés vers une ouverture rapide du championnat national D1.
Cela, à juste raison, lorsqu’on sait que le club champion de la saison 2007 doit affronter ses homologues de la sous-région en avril prochain à Ouagadougou. Leur souhait est donc l’ouverture en temps opportun du nouveau palais omnisports de Ouaga 2000 afin de leur permettre de s’essayer car cette première coupe des clubs champions de la sous-région est prévue pour se jouer sur un plancher.

Dramane KONE(konedram@hotmail.com)
(Collaborateur)

Sidwaya

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