Où en sommes-nous par rapport aux six objectifs de l’éducation pour tous, lancés à la Conférence mondiale de Dakar en 2000 ? Une équipe indépendante basée à l’UNESCO à Paris présente chaque année, un rapport de suivi de l’EPT, dans le but de montrer les différentes expériences et surtout suivre les progrès accomplis. Le 6e rapport mondial de suivi de l’EPT 2007 lancé ce 29 novembre 2007 s’intitule : “un bon départ avec la protection et l’éducation de la petite enfance”.

Il répond au premier des six objectifs de Dakar : “Développer et améliorer sous tous leurs aspects, la protection et l’éducation de la petite enfance et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés”. Selon le ministre délégué à l’Enseignement technique et à la Formation professionnelle, cet objectif essentiel dans l’optique du développement durable constitue encore sept ans après un défi pour la quasi totalité des Etats de l’Afrique subsaharienne. Le rapport révèle que les pays développés avoisinent 70 % pendant que certains pays sont à 10 % de taux brut de scolarisation au préscolaire.

Certains pays consacrent 30 à 40 % de leur budget national à l’éducation mais, très souvent moins de 1,5 % des budgets nationaux sont alloués à la petite enfance et à l’alphabétisation. Différentes études menées aux Etats-Unis, en Inde, en Egypte et en Colombie concluent à une rentabilité de l’éducation préscolaire et la Conférence de Jomtien (1990) stipule que “l’apprentissage commence à la naissance”. Aussi, le rapport recommande davantage d’investissements dans le préscolaire qui devient un impératif, d’où la définition de politiques claires pour mieux cibler l’aide nationale et internationale.

Le rapport mondial 2007 sur l’EPT a dressé le bilan des autres objectifs, à savoir l’enseignement primaire universel, l’acquisition des compétences nécessaires à la vie courante, l’alphabétisation, la parité et la qualité de l’éducation. Le rapport conclut qu’il faut vite agir en mettant l’accent sur l’équité et en augmentant les ressources surtout là où elles sont le plus nécessaires.

Assètou BADOH

Sidwaya