Au plat d’entrée, le public a eu droit à un alléchant face à face gouvernement/diplomates. Puis en plat de résistance, le Burkina et le Niger, dans le match d’ouverture de la compétition se séparent dos à dos (0-0). En deuxième match, les Sénégalais et les Togolais ont partagé aussi la poire en deux.

L’UEMOA ne s’est pas embarrassée de cérémonial pour marquer l’ouverture de son tournoi international. Après la parade des équipes en lice, il est revenu tout juste au ministre des Sports et des Loisirs de prononcer l’ouverture solennelle de la compétition.

Et place « au foot ». Les gouvernements de l’espace (majoritairement celui du Burkina) ont eu 20 mn pour s’expliquer face aux diplomates. L’attaquant de pointe des gouvernements, Justin Koutaba va inscrire un but matinal croyant ainsi refroidir les diplomates. Mais ces derniers avaient plus d’une réaction dans leurs jambes. Ils réussissent l’égalisation. Puis le député Fatoumata Diendéré siffle un pénalty généreux (le législatif et l’exécutif sont séparés mais peuvent s’entraider !) en faveur des gouvernements. Hermane Niang, le ministre en charge du sport du Mali ne tremble pas et porte le score à 2-1. Il fallait siffler la fin du match. Sur le terrain, les membres des gouvernements n’en pouvaient plus.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Compaoré, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du budget Lucien Marie Jean Nöel Bembamba ont beau être autorisés exceptionnellement à sortir et revenir plusieurs fois, leur équipe semblait en perte de vitesse. Le colonel Diendéré faisait le ménage à la défense mais, le ministre Salif Sawadogo et Ousséni Tamboura avaient fini leur partie, il y a longtemps. En face, le DG de l’ONATEL, converti en diplomate pour l’occasion, était intenable. En défense, l’ambassadeur d’Allemagne commençait à retrouver ses sensations. Mais devant le Premier ministre du Burkina Faso, les membres des gouvernements se devaient de gagner, ils ont gagné.

Les Etalons en panne d’inspiration

Le piètre nul des Etalons face au Mena, le Burkina risque de le payer cher. Dans un groupe de quatre où on joue pour une seule place en finale, le pays hôte se devait de faire le plein des points d’entrée, afficher clairement son ambition et sa classe. Mais les Etalons n’ont rien de tout ça. Le onze burkinabé n’avait aucun moyen pour venir à bout de son homologue du Niger. Et c’est ce qui est dépitant. Certes, à leur décharge, on peut dire que le stress inhérent au match d’ouverture a peut-être ankylosé les Etalons. Mais en général, le stress s’estompe après les premières minutes et les joueurs finissent par se libérer. Les Etalons inquiètent car, ils ont terminé le match comme ils l’ont débuté : sans inspiration. Le onze burkinabé a servi à son public un spectacle indigeste. En défense, la sérénité n’y était pas.

Martin Kafando qui n’a plus ses sensations, car ayant été éloigné des terrains pendant un an, a eu de la peine à jouer aux côtés de Paul Coulibaly. Dans l’entre-jeu, Nébié aurait pu être utile plus haut à la place de Tidiane Tall. Sur le front offensif, le duo Hermane Hyacinth Ouédraogo et Issaka Ouédraogo n’a pas marché. En fait, toute la ligne des attaquants n’a fait que de pétards mouillés. Ils ne parviendront pas à inscrire le moindre but.

Le Mena non plus n’a pas marqué mais le public ne peut se consoler de ce détail. Bien au contraire, il a quitté le stade très sceptique pour la suite. En effet, l’affiche Lions de la Téranga et Eperviers du Togo a été une copie nettement meilleure à celle de la première opposition. La première partie du jeu a été particulièrement très enlevée. Le Togo qui a eu de la peine à rentrer dans le match va rapidement se ressaisir et aller jusqu’à faire douter le Sénégal.

Les Eperviers, il faut le dire sont les plus à craindre dans le groupe. Ils ont donné à voir un football assez élaboré même s’ils manquent de finisseur. Les Lions de la Téranga par contre sont athlétiques et agressifs mais des passages à vide constatés peuvent leur être fatals. L’affrontement entre ces deux formations ne désignera pas de vainqueur (0-0). Mais ce nul ne profitera pas aux Etalons tout comme celui du Burkina/Niger ne profitera à personne. Dans ce groupe tout est donc à refaire.

Jérémie NION

L’ONATEL mise 26 millions de F CFA

L’ONATEL a cassé sa tirelire pour mettre la bagatelle de 26 millions de F CFA à la disposition de l’UEMOA dans le cadre de l’organisation de son tournoi. Le protocole d’accord a été signé entre le directeur général de l’ONATEL et administrateur général de Telmob, Mohamed Morchid et le représentant de l’UEMOA, Cheickh Ndir, conseiller technique du président de la commission le vendredi 26 octobre au siège l’opérateur de téléphonie.

En outre, l’ONATEL a offert gracieusement à chacune des délégations des 7 pays en lice dans la compétition, des kits de connexion à son réseau de téléphonie mobile. « La signature ce soir de la convention entre l’ONATEL et l’UEMOA pour la tenue du premier tournoi seniors en football dans l’espace communautaire représente non seulement une satisfaction mais une fierté pour moi de concrétiser ce partenariat dans le but de rendre l’intégration entre cette partie du continent plus visible, plus concrète », a justifié le DG de l’ONTAEL. Du reste, son entreprise a joué un rôle de pionnier dans la politique de l’intégration "en initiant le projet fibre optique sous-régional qui lie le Burkina à la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Togo et bientôt le Bénin et le Niger".

Le représentant de l’UEMOA, le conseiller Cheikh Ndir qui a qualifié « d’important le geste de l’ONATEL", a tenu à préciser que « le tournoi est destiné à toute la jeunesse de l’espace communautaire » de ce fait, l’apport de l’opérateur de téléphonie est apprécié comme tel. Séance tenante, le directeur général de l’ONATEL a remis le chèque de 26 millions et un échantillon des kits au représentant du président de la Commission de l’UEMOA.

Jérémie NION

Sidwaya