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4e étape Kokologho-Boromo : La roue tourne pour les invités

Publié le mardi 30 octobre 2007 à 06h42min

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Les Burkinabè sont en plein doute. Après la 4e étape, Kokologho-Boromo, 136 km, les Etalons ne savent toujours pas à quel saint se vouer. 18e à l’arrivée de Léo, 15e à l’arrivée de Ouagadougou et 11e à Kaya, le meilleur Burkinabè est arrivé 9e à Boromo. Il y a de quoi avoir des vertiges car à ce rythme, la victoire tant convoitée est en pointillée.

Tout doucement, la XXIe édition du tour du Faso est en train de revêtir les mêmes habits que le tour 2006 pour les Burkinabè. Jusqu’à la 4e étape, les Burkinabè étaient condamnés à la panade. Depuis le départ, le succès se fait attendre. Il est loin le temps où les Etalons dominaient des pieds et de la tête la compétition. Ils attendaient cette 4e étape pour se refaire une virginité mais les attaques des Camerounais, la résistance belge et alsacienne les ont poussés vers la happe malgré toute leur bonne volonté affichée.

Quatre-vingts coureurs ont pris le départ à Kokologho à 8h30 sous les yeux du tout Kokologho. Immédiatement les attaques vont se suivre. Le rythme est soutenu. Le peloton va d’abord s’étirer avant de se briser en morceaux. Le soleil, lui, est venu en force au rendez-vous. Les coureurs en ont eu pour leur peine. Comme sur les autres étapes, des points ou sprint intermédiaires devaient permettre aux coureurs de se défoncer pour la conquête du maillot rose. Le premier sprint à Sabou a consacré la victoire de Jérémy Galland (Essone) devant Vincent Viet et Abdoul Wahab Sawadogo.

A Tita, 80,5 km, la victoire est revenue à Joseph Lemoine, Houdo Sawadogo et Viet Vincent. Là, le dernier sprint intermediaire voit le triomphe de Viet Vincent, Lemoine Joseph et Sadrack Teguimaha du Cameroun. C’est après que tout va se gâter pour les tendres. Malgré le soleil, les ardeurs ne baissent pas et les moins costauds vont payer la note. C’est un petit groupe de braves qui lâchera le peloton pour rentrer à Boromo. Parmi eux Edit Nicolas un gosse de 19 ans va franchir la ligne d’arrivée en 3h09mn30s. Il donne à l’équipe du Centre sa première victoire d’étape. Avec la chaleur qu’il fait, il a du mérite puisque pour 136 km, il a réalisé 43,06 km/h. Il a reçu son maillot des mains du maire de Boromo.

Le maillot jaune du classement général au temps ne bouge pas. Il est toujours la propriété du Marocain Lahsaini Mouhssine qui le détient depuis la première étape. Le maillot vert au point est détenu par Schnell Mickael de l’Alsace. Lahsaini est également le détenteur du maillot bleu du 1er des Africains et le maillot du meilleur jeune. Le maillot rose des points chauds est à Viet Vincent. Jérémie le meilleur du Burkina endosse le maillot de l’intégration sous régionale.

Le maillot rouge de la combativité à Issiaka Fofana. La 5e étape amène les coureurs de Pâ à Bobo. Déjà il ne faut pas se faire des illusions. Tout est cuit pour les Etalons qui malgré le renfort de tous ses alliés naturels (soleil, harmattan, vent) subissent la partie vaincus d’avance. Cependant peut-être qu’il reste encore un petit miracle sur terre et qu’il planera sur la tête les pauvres Etalons.

Marcel BELEM


Vainqueur de l’étape : Un bambin venu de France : Edit Nicolas

Le vainqueur de l’étape 4 du tour du Faso est le Français Nicolas Edit. Agé de 19 ans, Nicolas prépare un BTS. Pour une première participation, la victoire de l’étape Kokologho- Boromo, il le doit, dit-il, à la détermination et à l’esprit d’équipe de son équipe.

"Avant de venir au tour du Faso, j’ai été conseillé par certains anciens coureurs de l’équipe de la Sarthe. Ils m’ont dit de me préparer sérieusement contre la chaleur et les maladies des premiers jours’" confesse Nicolas tout heureux d’avoir satisfait l’un de ses rêves : remporter une étape. Le Français avoue que l’allure a été infernale. "Il fallait puiser dans les tripes pour suivre le peloton et foncer comme un forçat pour remporter l’étape. Si au début, je ne pensais pas finir en tête de peloton, je nourrissais discrètement le secret espoir de faire plaisir à mes parents et à mes potes", conclut-il.

Cependant, il reste prudent et ne fait pas sa priorité, la conservation d’un maillot. C’est pourquoi, il affirme rouler sans pression et gérer la course au jour le jour. Nicolas qui célèbre ses 20 ans en décembre 2007 (déjà satisfait) brandira fièrement son maillot de vainqueur d’étape en ce jour anniversaire.
Joël ZOUNDI

Sidwaya

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