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Service national pour le développement : Ressusciter l’éthique en la jeunesse burkinabè

Publié le mardi 18 septembre 2007 à 07h05min

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Colonel Antoine Sanou, Directeur général du SND

Le Service national pour le développement (SND) s’est engagé à inculquer le savoir-vivre et l’intégrité à la jeunesse burkinabè. A cet effet, il est organisé du 17 au 21 septembre 2007 à Ouagadougou, une formation civique et patriotique à l’intention de la 47e promotion du SND et de 500 jeunes de la région du Centre.

"Apporter à la jeunesse un ensemble de savoir-vivre dans un monde où l’éthique se meurt, inculquer à la jeunesse une culture d’intégrité, de tolérance et de citoyenneté (...)". Tels sont, entre autres, les objectifs visés par le Service national pour le développement (SND), selon le Conseiller technique du Premier ministre, Bonoudaba Dabiré, en organisant une formation sur le civisme et le patriotisme. Ainsi, pendant quatre jours, les jeunes de la région du Centre bénéficieront de connaissances sur le civisme et le patriotisme, l’éducation à la citoyenneté, le bien public, le respect du bien public, le sens du service public, etc.

De même, les formateurs permettront aux jeunes d’acquérir des notions sur les droits et devoirs du citoyen, l’organisation administrative et politique du Burkina Faso et les vertus individuelles et sociales, telles que l’hospitalité, la charité et le respect des personnes âgées. En définitive, selon Bonoudaba la formation d’un citoyen qui harmonise le savoir, le savoir-faire et le savoir-être. Cela, en ce sens que, selon M. Dabiré, on ne peut pas parler de société organisée et stable si les éléments qui la composent et qui l’animent n’ont aucune référence à la vertu, à la morale et à la discipline. Il s’est réjoui de l’action du SND qui, depuis 2002, œuvre à la formation civique et patriotique des appelés en production, d’où à ce jour plus de 13600 jeunes formés.

Un grand changement par rapport au passé

"Après deux à trois années d’expérience il nous revient, de la part de ceux qui reçoivent les jeunes formés, qu’il y a un grand changement par rapport à leurs aînés qui partaient sans cette formation civique et patriotique", a mentionné le directeur général du SND, le colonel Antoine Sanou.

Raison pour laquelle le Service national de développement, qui travaille à promouvoir la jeunesse, à développer l’esprit d’initiative des jeunes, à inculquer à la jeunesse un esprit citoyen et à l’amener à prendre conscience de ses responsabilités quant aux tâches de développement économique, social et culturel du pays, entend aller de l’avant. Le représentant du gouverneur de la région du Centre, Naba Ouédraogo a trouvé l’initiative du SND éminemment pertinente du fait de la particularité de la région. Selon lui, la région du Centre étant la plus grande agglomération du pays abrite de nombreux jeunes en quête d’un mieux-être.

Situation qui engendre des fléaux sociaux tels le trafic et la consommation de drogue, le trafic d’enfants, d’organes, les vols à main armée, le chômage, etc. Pour ce faire, le représentant du gouverneur du Centre a indiqué que les dispositions juridiques répressives de ces comportements antisociaux méritent d’être soutenues par des actions éducatives et préventives qui sont véhiculées par les thèmes de cette session de formation. Ainsi, il a invité les jeunes à une assiduité sans faille et à une participation qualitative aux débats tout le long de la formation.

Le conseiller technique du Premier ministre a également invité la 47e promotion des appelés du SND et les 500 jeunes volontaires bénéficiaires de la formation à approfondir et à partager ce qu’ils apprendront avec leurs camarades et à se préparer à devenir des responsables de demain. "Chers jeunes, notre souhait est qu’au sortir de cette session, vous intégriez les notions apprises dans votre vie quotidienne afin de mériter d’être des Burkinabè, des Hommes intègres sur lesquels la société peut compter parce que vous êtes les réels bâtisseurs de demain", appel lancé par Bonoudaba Dabiré. A l’instar des jeunes de la région du Centre, ceux des régions du Sud-Ouest, de l’Est, du Centre-Ouest, du Nord et des Cascades ont déjà bénéficié de cette formation.

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.f


Une œuvre à renforcer

"Après deux à trois années d’expérience, il nous revient de la part de ceux qui reçoivent les jeunes formés, qu’il y a un grand changement par rapport à leurs aînés qui partaient sur le terrain sans la formation civique et patriotique". Ainsi, comme le dit le directeur général du Service national du développement (SND), le colonel Antoine Sanou, nous sommes d’avis que sa structure contribue d’une façon ou d’une autre à l’éducation civique de la jeunesse burkinabè en lui inculquant des notions de savoir-vivre et d’intégrité.

A ce jour donc, selon les chiffres, le SND a formé plus de treize mille six cents (13 600) jeunes en civisme et patriotisme dans le cadre d’une culture de citoyenneté responsable. Cette action du SND est à saluer au regard de la perte de références et de la culture de facilité de plus en plus constatées chez la jeunesse burkinabè ces dernières années. Mais ce qui se passe, c’est que le Service national de développement devrait aller au-delà de cette frange de la population si elle ambitionne atteindre son objectif.

A quoi sert de former des jeunes et de les mettre dans une administration qui tend à être corrompue, sans repères et n’ayant aucun respect pour le service public, encore moins le bien public ? C’est en cela que le SND devrait étendre son action même aux anciens de l’administration et dans les familles. Comme cas illustratifs, ce ne sont pas des tout-petits qui ont acheté les sujets des concours de la fonction publique ! Ce sont des pères de familles, des grands-frères qui l’ont fait car ne croyant eux-mêmes en rien, du moins pensent que sans cette stratégie, il n’y a aucun salut !

C’est donc toute une mentalité qu’il faut travailler à changer, surtout que nombre de jeunes
prenant part à la formation civique et patriotique n’y sont souvent pas avec conviction. Ce qui amène à dire que l’œuvre du SND est salutaire, mais demande à être renforcée, à parfaire.

Ali TRAORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 septembre 2007 à 10:30, par Yamyélé En réponse à : > Service national pour le développement : Ressusciter l’éthique en la jeunesse burkinabè

    Mon Colonel, vraiment je vous souhaite du courage car je sais que cette tâche est ardue. Vous avez la lourde mission d’amener ces jeunes à être de bon citoyens, et je sais que c’est très dur. Je sais pourquoi je le dis.

    Cette jeunesse irréfléchie et rigolarde, abonnée aux maquis. Cette jeunesse qui est entrain de perdre sa jeunesse avec du Pastis frelatté, du Guin et du Epéron frelattés, de la cigarette, la drogue, etc.

    Une jeunesse toujours agglutinée autour d’un petit fourneau de thé, entrain de rire aux éclats des passants. Cette jeunesse fainéante, partisane du moindre effort, avide de la vie facile, qui a fait du vol et de l’escroquerie son métier.

    Une jeunesse qui refuse le travail au soleil, et qui croit que tout le monde a droit à une place dans un bureau climatisé dans la capitale. Une jeunesse aux abois, irrespectueuse et impolie, irrespectueuse des bonnes moeurs, s’habillant à demi nue en voulant imiter ce qu’elle pas ni d’Adam, ni d’Eve, etc........

    Du courage mon Colonel.

    • Le 18 septembre 2007 à 22:50, par Socra En réponse à : > Service national pour le développement : Ressusciter l’éthique en la jeunesse burkinabè

      Il y a à se demander si vous osez vous regarder vous-mêmes au miroir. Si la jeunesse du pays est ce que vous décrivez vous devez avoir honte. Car si on suit vos interventions vous avez été ou vous êtes un acteur public qui a travaillé avec les jeunes. Vous avez échoué alors ! Non je crois que vous exagérez simplement. La majorité des jeunes ne sont pas ce que vous dites. Il faut arrêter de culpabiliser les jeunes. C’est aux adultes d’investir en eux.

      La mission du Colonel est noble.

      Merci

  • Le 19 septembre 2007 à 18:25, par Yamyélé En réponse à : > Service national pour le développement : Ressusciter l’éthique en la jeunesse burkinabè

    Socra (heureusement que ce n’est pas Socrates le savant grec), nous n’avons jamais échoué. Tu le sais bien, il faut savoir sensibiliser, mais les jeunes doivent savoir aussi écouter.

    Pour te satisfaire, apprend que je me mire très bien et je ne ressens aucun remord. Peut-être que au contraire de toi, qui a certainement un maqui de guin, pastis et epéron frelatté qui intoxique notre jeunesse, tu n’oses pas sortir au grand jour devant ces sujets. C’est pourquoi mon écrit t’a choqué.

    Et c’est aussi pourquoi, j’encourage le Colonel dans sa mission combien difficile, mais noble. Je luis souhaite de la réussir brillamment pour que toi et tes compères fermiez tous vos maquis de frelattés-là (mettre les clés sous les portes).

    Par Yamyélé (CDP+ODP/MT)

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