LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Désagréments aux concours directs de la Fonction publique : Les candidats accusent, l’administration se justifie

Publié le jeudi 9 août 2007 à 07h51min

PARTAGER :                          

Youssouf Ouattara, SG du Ministère de la Fonction publique

Depuis le 6 août 2007 ont commencé les concours pour le recrutement direct de la Fonction publique dans les différents centres du pays. Dès lors, les avis sont partagés sur la qualité de l’organisation de la session. Qu’en est-il exactement ? Sidwaya a recueilli les impressions de quelques candidats et du secrétaire général du ministère de la Fonction publique.

Le numéro matricule de la Fonction publique fait rêver bon nombre de Burkinabè au point que chaque année la période des concours mobilise particulièrement les jeunes comme les anciens diplômés.

Pour la session 2007, ils sont environ 322 780 candidats à taper aux portes de la Fonction publique burkinabè. Au total, 89 concours se déroulent dans onze (11) chefs-lieux de régions pour les huit milliers de postes à pourvoir. Le constat d’ensemble est que le nombre de postulants va sans cesse croissant d’année en année. Ce qui implique, de la part des organisateurs, des efforts et des mesures nouvelles pour contrecarrer d’éventuels manquements.

De l’avis des candidats, l’organisation de cette année, dans sa forme, laisse à désirer. La plainte commune tourne autour du retard qu’accusent les organisateurs chaque jour pour démarrer les épreuves. En cela, c’est des candidats véhéments qui expliquent qu’ils sont "assommés" de répondre à l’appel devant les salles à 6 h 30.

Mais les épreuves ne débuteront effectivement que 5 heures plus tard voir plus. Le cas le plus marquant a été celui du lundi 6 août 2007 pour les concours de l’ENEP et de l’ENAREF/B où il a fallu attendre 13 heures pour commencer la première épreuve. Cette situation agace les candidats qui ne cachent point leur peine. "Ce jeu me déplaît maintenant, après ma dixième année de participation", a déclaré le candidat Alassane Goumbané qui reconnaît que c’en est trop et qu’on leur exige beaucoup d’efforts en leur faisant subir ces retards.

Les surveillants semblent être de cet avis. "Nous supportons difficilement l’impatience des candidats surtout les mères de bébés", souligne une surveillante lors du concours de l’ENAREF/C au lycée Bambata.
Un autre problème non moins important est le manque de surveillants par endroits. L’on est souvent obligé d’imaginer des solutions pour résoudre des problèmes ponctuels.

Mme Zerbo/Alizèta Conseiga, surveillante confie que tout se passe bien dans son centre mais ajoute : "seulement, je me retrouve seule dans ma salle".

L’administration centrale en charge de l’organisation des concours par le biais du secrétaire général du ministre de Tutelle, Youssouf Ouattara, reconnaît comprendre la plainte des candidats mais indique qu’elle veille à son image de marque.

Elle veille au bon déroulement des opérations en ménageant une issue heureuse. En ce qui concerne le retard accusé, le nombre élevé de candidats demande un peu plus de temps de contrôle avant et après l’accès en salle de composition. En outre, toutes les opérations doivent se dérouler au même moment à tous points d’examen. C’est la raison par laquelle un problème survenu au lycée Philippe-Zinda-Kaboré de Ouagadougou a mis tous les centres en retard le lundi 6 août 2007.

Il s’agit d’un problème de manque de salles dû au fait que l’examen du Brevet de technicien supérieur de 2007 se déroulait dans les mêmes locaux du lycée. Ce qui a obligé les organisateurs à déporter les candidats du lycée Zinda au campus de Ouagadougou. "L’incident du 6 août au lycée Zinda est une exception regrettable pour laquelle tous les acteurs doivent s’impliquer pour qu’elle ne se répète plus", a déclaré Youssouf Ouattara, secrétaire général du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, pour traduire tout son mécontentement.

Quant au problème lié à l’insuffisance de surveillants constatée cette année dans les différentes salles, le secrétaire général explique que les enseignants qui en constituaient la cheville ouvrière ne se montrent plus très intéressés au regard du taux d’indemnités qu’ils jugent insuffisant. Ils se plaignent aussi des difficultés subies pour les percevoir. Pour cela, des actions restent à mener pour un solutionnement du problème.

Le secrétaire général précise que le ministère a déjà pourvu la Direction des affaires financières (DAF) en ressources humaines pour que les indemnités soient perçues dans les conditions acceptables. En attendant, le secrétaire général soutient que : "Malgré tout, le comité de pilotage fait des efforts pour satisfaire les différents acteurs".

Nelson CONGO
(stagiaire

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 août 2007 à 22:20 En réponse à : > Désagréments aux concours directs de la Fonction publique : Les candidats accusent, l’administration se justifie

    Je suis un parent de jeune qui passe certains de ces concours de la fonction publique et vue l’organisation de manière general ( depot des dossiers, repartition par centre, les epreuves...etc) je pense que l’administration doit revoir sa copie en matière de recrutement . Prenons les épreuves par exemples, il y en a qui n’ont rien avoir ni avec la formation qu’ont reçu les jeunes ni avec leurs futures fonctions et pire il ya des questions à ne rien comprendre car pourquoi laisser l’actualité du Burkina ou de la sous region pour s’interesser à l’actualité ou à des evenement qui se sont passer ou se passe à plus de 20 000 km ? Je suis conscient que le nombre de candidats est plusieurs fois supérieur aux postes dsponible mais tout de même .
    Je suis par exemple pour systeme de tirage au sort pour designer les admis surtout les ENEP où après l’admission au concours et la formation il faut encore passer un test d’intégration à la fonction publique . Cela évitera d’ailleurs beaucoup de charge à l’état.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique