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Roland Romeyer, coprésident de l’AS Saint-Etienne : « Au Burkina, les gens jouent comme des chiens fous »

Publié le mardi 26 juin 2007 à 07h22min

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Roland Romeyer

Dans l’Hexagone, quand on parle d’un club, d’un mythe et d’une légende, c’est de l’Association sportive de Saint-Etienne. Dans les années 70, les Verts étaient en pleine gloire sous la houlette de leur président, Roger Rocher.

Ce club, bien connu des Burkinabè, a décidé de continuer son partenariat avec le centre de formation de Bobo. Hier lundi 25 juin, le coprésident de l’ASSE, Roland Romeyer, avant son départ pour la ville de Sya, a été reçu par le ministre des Sports et des Loisirs, Jean-Pierre Palm.

C’est au cabinet du premier responsable des sports qu’a eu lieu la rencontre, qui a duré une trentaine de minutes. Après l’entretien avec le ministre Palm, Roland a confié à la presse qu’il est au Burkina dans le cadre d’un partenariat avec le centre de formation de la Fédération burkinabè de football (FBF), qui est basé à Bobo.

Il est très heureux d’être au pays des hommes intègres pour faire profiter de leur expérience au football burkinabè. L’ASSE avait signé un contrat de partenariat avec le centre, qui arrive à terme le 30 juin prochain.

C’est pour le renouveler qu’il se rend à Bobo ; il profitera de l’occasion pour visiter le centre et voir comment il fonctionne. A l’entendre, il avait reçu à Saint-Etienne le directeur technique, Daouda Sanou dit Famozo, pour lui expliquer le fonctionnement de leur club.

Ce partenariat, a-t-il dit, se manifestera sous deux formes : une partie financière, et une autre relative, à l’encadrement technique qui recevra périodiquement la visite d’un entraîneur et d’un préparateur physique pour former les éducateurs de façon à faire progresser les jeunes.

Il a déclaré qu’en Afrique, les jeunes footballeurs ne peuvent pas quitter leur pays avant 18 ans. On doit les prendre en charge entre 13 et 18 ans et on choisira ceux qui sont déjà opérationnels. Suite à la question de savoir s’il connaît le football burkinabè, Romeyer a déclaré qu’avec la magie de la télé, on sait comment les pays pratiquent le football.

Au Burkina, a-t-il indiqué, les joueurs sont très jeunes et jouent pour se faire plaisir. Certes, ils ont des moyens énormes, mais ils ne sont pas assez encadrés. Résultat, ces footballeurs jouent comme des chiens fous ; on court un peu partout et ça fait désordre. Selon lui, nos joueurs ont des qualités et il faut surtout leur apprendre la tactique. C’est la qualité qui compte et à partir de là, on fait d’eux de grands joueurs.

Parlant de Saint-Etienne, il a laissé entendre que c’est un club mythique qui a remporté 10 fois le championnat de France et autant de trophées. Il a eu un grand président qui s’appelait Roger Rocher et qui après, a eu des difficultés : caisse noire et faux passeports, qui ont fait péricliter le club.

Depuis trois ans, Bernard Caiazzo (coprésident) et lui ont fait le pari de faire montrer Saint-Etienne dans le premier quart du championnat de France d’ici deux saisons pour faire plaisir à leurs supporters. Avec Marseille, c’est le club le plus populaire de France. Romeyer est persuadé que son club arrivera à reconquérir des titres et à apporter du bonheur à tous les supporters qui les suivent de par le monde.

Ce fidèle des Verts est né le 25 août 1945 et dirige depuis 1981 l’entreprise SACMA Agencement. C’est un ancien milieu de terrain reconverti en gardien de but. A l’AS Saint-Etienne, il est chargé de réunir un actionnariat local qui viendra s’associer à un actionnariat national pour aider l’ASSE à atteindre ses objectifs, celui principalement de redevenir un grand club. C’est une bonne chose pour le centre de Bobo, qui voit l’avenir en vert stéphanois.

Justin Daboné

L’Observateur

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