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Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

Publié le mardi 20 mars 2007 à 07h28min

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Ils étaient quatre : le Directeur général, le Directeur commercial, son adjoint, le Directeur des affaires administratives et financières de la Chaîne des Kundé. Ce sont ces hommes, visiblement tourmentés, qui se sont refusés à toute mention de leur nom dans l’entretien, encore moins à des séances photos, que nous avons rencontré quelque part dans le quartier Bilbalogo, hier dans la soirée.

Après s’être réfugié à la gendarmerie depuis le début des casses le vendredi, ils n’en sont ressortis que le dimanche. Ces quatre têtes pensantes de ce concept, « les Kundé » symbole de réussite dans le domaine des débits de boisson, sont entrés sous les feux des projecteurs depuis la découverte de ce buste d’homme sans tête en bordure du marigot de Boulmiougou, le jeudi 15 mars 2007.

A moins qu’il n’y ait une machination quelque part, disent-ils, les innterviewés ne comprennent pas toujours ce qui leur est arrivé. Eux qui jurent n’être ni de près ni de loin liés au nommé Maïga Modibo Ali, principal suspect dans cette affaire rocambolesque.

A qui appartiennent les Kundé ?

• La majorité des Kundé nous appartiennent. Seulement, il peut arriver qu’un particulier nous fasse appel pour la gérance de son bar. Il a la liberté de le mettre sous le label "Kundé" ou pas. Mais ils ne sont pas nombreux. Nous entendons souvent des gens dire qu’il y a des gourous, des politiciens ou des rebelles derrière nos Kundé. Ils se trompent lourdement. C’est archifaux !

C’est facile de dire qu’il n’y a personne derrière vous. Mais reconnaissez que les Kundé ont poussé un peu trop vite !

• Vous savez, nous sommes allés petit à petit. C’est à force de sacrifice et de persévérance. Nous investissons ce que nous gagnons. Et puis notre chance, c’est que notre affaire marche. Nous ne savons pas finalement qu’est-ce que nous pouvons dire pour convaincre les gens ? Quand il y a une réussite quelque part, les gens voient toujours une personne derrière. Les gens oublient que l’esprit de sacrifice, la persévérance et l’imagination d’un groupe peuvent amener la réussite.

En créant le concept Kundé, nous avons voulu sortir de la médiocrité. Aux Kundé, nous insistons sur la qualité du service. Et nous formons tout notre personnel. C’est le cas de nos 1200 serveuses avant de commencer leur travail. Et il y a un suivi. C’est ce qui fait la différence.

N’oubliez pas que nous sommes quatre personnes à avoir décidé de faire de ce travail notre activité principale. Nous y sacrifions tout notre temps. En effet, c’est un métier qui demande une très grande disponibilité. La plupart du temps, nous quittons nos foyers tôt pour revenir tard.

Est-ce suffisant pour que la réussite soit au rendez-vous ?

• Au Burkina, vous savez qu’avant la chaîne des Kundé, peu de personnes avaient le courage de mettre plus de 10 millions de francs CFA dans un bar. Si fait que certains expliquaient notre audace dans les investissements en arguant que "Non, non, non. Ce sont les rebelles". Comme si un Burkinabè ne pouvait pas investir beaucoup pour réaliser quelque chose de correcte pour la population. La différence avec les autres est que nous en avons fait de la gérance des bars notre métier.

Comment avez-vous appris le saccage de vos maquis ?

• Réponse du Directeur général répond : La veille, on m’a rapporté qu’un client a eu des altercations avec un gérant de parking au Kundé du secteur 29. Le client a été gravement blessé et est à l’hôpital, il s’est trouvé que c’était un militaire. Quelques temps après, l’on m’a appelé me disant que ça chauffe à la Cité An 2. J’ai donc aussitôt pensé à une action d’hommes de tenue. J’ai appelé la police.

Mais comme je ne tenais pas sur place, je suis allé moi-même. Ils m’ont dit que si ce sont les militaires, ils n’y vont pas. C’est à la gendarmerie que j’apprendrai qu’il s’agissait de civils. Je n’en revenais pas et je croyais toujours que c’était des militaires habillés en civil. C’est en ce moment que les gendarmes ont commencé à me raconter cette histoire de "tête coupée, de membres" que l’on imputait aux gérants des Kundé.

Je suis tombé des nues et c’est comme si le ciel me tombait sur la tête. Je n’en revenais pas. Plus tard, un autre collègue m’appelle pour m’annoncer qu’on le menace de mort. Par mesure de sécurité, nous nous sommes appelés et on s’est retrouvé à la gendarmerie où nous étions libres de nos mouvements. Ce n’est qu’hier (ndlr : le 18 mars) que nous avons quitté la gendarmerie.

Connaissez-vous le nommé Maïga, lui que certains disent être actionnaire dans les Kundé ?

• Nous ne le connaissons ni de près ni de loin. Nous pensons simplement qu’il y a des gens qui ont récupéré une situation qui n’a rien à avoir avec nous. Les gens savent bien que nous n’avons jamais fait affaire avec Maïga. Certes, son père a eu à gérer le maquis de la Cité An II où est implanté un de nos Kundé. Mais c’est depuis la Révolution ! Nous étions même très petits à l’époque !

Vous avez parlé d’une éventuelle récupération. Y a-t-il des gens qui vous en veulent à ce point ?

• En attendant le résultat des enquêtes, nous ne pouvons que faire des suppositions et travailler avec des "peut-être".

Avez-vous déjà reçu des menaces du genre ?

• Non, pas ouvertement. Mais vous connaissez les Africains.

Vous insistez que le nommé Maïga n’est lié ni de près, ni de loin lié à vous ?

Nous ne le connaissons même pas ! Nous ne l’avons jamais vu ! Il doit y avoir de la machination derrière cette affaire ! La preuve, nous avons appris que des gens ont fêté la destruction de nos maquis. Qui a bien pu lier cette affaire de Maïga à celle des Kundé ? C’est la question que nous nous posons toujours. Nous cherchons à comprendre ! Il faut qu’on nous aide à démasquer ces personnes ! Peut être que nous avons eu la vie sauve en nous réfugiant à la gendarmerie. Sinon, nous serions morts aujourd’hui ! C’est grave ! Nous qui avions même prévu une réunion le jour de la casse au Kundé de la Cité An II...( un long silence)

A ce jour, combien de vos Kundé sont détruits, et à combien évaluez-vous les dégâts ?

• Quatre le sont totalement. Sous réserve d’une évaluation plus détaillée, les dégâts pourraient tourner entre 150 et 200 millions de francs CFA. Rien que les investissements initiaux, pour l’ouverture du Kundé de la Cité An atteignaient 30 millions de francs CFA.

Sont-ils couverts par une assurance ?

• Même s’ils l’étaient, ça n’aurait servi à rien. On nous a dit qu’une assurance ne couvre pas les émeutes. A la rigueur, nous pouvons comprendre que l’on veuille détruire à la Cité An II parce que le père de Maïga y était au temps de la révolution. Par contre, comment peut-on expliquer l’acharnement des vandales au secteur 30, 28, ou au maquis Blue One en face du SIAO. C’est choquant ! Si ce n’est de la jalousie, comment vous pouvez expliquez ces actes ?

Combien d’employés aviez-vous, et que sont-ils devenus ?

• Ça va mal chez eux. C’est terrible ! Au domicile de l’un d’entre nous, il y a toute une vingtaine qui y a dormi dimanche passé. C’est la désolation partout. Mais nous les avons rassurés, parce que nous croyons toujours à notre concept.

Justement, comment comptez-vous vous relever ?

• Pour le moment nous n’avons pas une solution miracle, mais nous sommes déterminés à nous relever. Ils ont touché à notre matériel, mais notre volonté de réussir est intacte. C’est cela notre force.

Ça n’a pas joué sur vos finances ?

• Vue l’étendue des dégâts, nous avons été financièrement touché. Mais l’important à notre sens, c’est ce qu’il y a dans nos têtes. Nous avons peut- être été victimes de notre réussite. Mais il ne faut pas baisser les bras.

Pour une éventuelle reprise de vos activités, n’allez-vous pas changer de nom ?

• (Tous en chœur) Jamais ! Jamais ! Nous mourons avec le label Kundé.

Est-ce que c’est possible que l’Etat vous dédommage ?

• Pour le moment, ce qui nous préoccupe c’est de restaurer notre image ternie. Ce qui est arrivé est terrible. Nous n’avons jamais été sales, mais aux yeux de certaines personnes nous le sommes désormais.

Comment appréciez-vous l’action de la police pendant ces événements ?

• Ils ont fait ce qu’ils pouvaient, même si c’est souvent gênant de voir les médias les devancer sur les lieux de la casse.

Dans le fonctionnement des Kundé, aviez-vous prévu ce genre d’éventualités ?

• Aucun entrepreneur ne peut prévoir ce genre de situation. C’est inimaginable, des choses pareilles. Et nous pensons que c’est même une première au Burkina. C’est à vous donner de la chair de poule et cela veut dire que nul n’est à l’abri. Par ailleurs, nous déplorons le traitement de cette affaire par certains médias.

Quand nous étions à la gendarmerie, nous avons entendu ces propos du genre sur les antennes d’une radio de la place : "Les responsables des Kundé, qui ont coupé les têtes des gens, se sont rendus au commissariat". Alors qu’aucun d’entre nous ne connaît Maïga. Personne n’a de relation avec sa famille. Pendant ce temps, nos familles nos amis écoutent probablement cette radio-là. Et vous imaginez ce que ça peut faire comme impression ! Mais par la suite, nous avons apprécié la manière de traiter l’information.

Très prochainement, nous compter rencontrer les familles des victimes pour leur présenter nos condoléances et les rassurer que les chaînes Kundé ne sont, ni de près, ni de loin liées à cette affaire.

Issa K. Barry

Agnan Kayorgo

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Casse des Kundé : Au fait, qui va payer les verres cassés ?

Toute la ville est toujours en émoi et le mobile de ces crimes abominables est l’objet de toute sorte de conjectures et des rumeurs les plus folles dont Ouagadougou semble avoir la marque déposée. Véritablement, ce fut un week-end de folie que celui écoulé. De mémoire de Ouagavillois, rarement on aura vu saccager et usurper autant de biens privés. La télévision nationale et la presse écrite, témoins de l’événement, nous ont en effet donné à voir et à revoir ces hordes de jeunes, casser, brûler ou emporter tout ce qui pouvait l’être dans quelques-uns des maquis de la chaîne des Kundé, victime, aux dernières nouvelles d’une tragique méprise.

La hargne, avec laquelle ils détruisaient, montrait à souhait s’il en est besoin qu’ils en avaient gros sur le cœur et voulaient totalement en découdre avec les tenanciers de ces débits de boissons. Dans cette folie destructive, rien, absolument rien n’a été épargné. Et c’est ainsi que tout a été brûlé, ou emporté, dans les quelques bars de la chaîne des Kundé revisités par les manifestants.

Maintenant que le calme, même précaire, semble revenir, on peut se poser cette question : au fait, qui va payer l’addition, qui va payer les pots cassés, les verres cassés on devrait dire ? Selon nos informations, sur la multitude de maquis de la chaîne des Kundé qui ont été détruits, seul celui de la Cité An II était couvert par une police d’assurance. Et s’il devrait avoir dédommagement, c’est ce seul maquis qui pourrait en bénéficier.

Mais là encore, nous nous exprimons au conditionnel, car toute éventualité de dédommagement est à l’étape actuelle de notre connaissance de ce dossier, hypothétique. En effet, il semble que même muni de la couverture de l’assurance, ces destructions suivies d’incendie des lieux ne sauraient aucunement être dédommagées par les assureurs. C’est en tout cas ce que nous a confié sous le sceau de l’anonymat un cadre des assurances.

Les destructions, suite aux manifestations de foules, ne sont pas couvertes, nous a-t-on confié. Alors les sinistrés que sont les actionnaires de la chaîne des Kundé se retourneraient-ils vers des pouvoirs publics, en l’occurrence la mairie ou tout simplement l’Etat pour être dédommagés ?

Quoi qu’il en soit, ce serait terrible si après avoir situé toutes les responsabilités sur cette terrible affaire, on se rendait finalement compte que les actionnaires de la chaîne des n’y ont rien à voir.

B.D.

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 20 mars 2007 à 09:17 En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    C’est avec soulagement que je viens de lire ce démenti sur ces crimes abominables !
    Mes condoléances sincères aux familles éplorées.
    Mes encouragements aux gérants des Kundés, à qui je dis que la jalousie dans ce présent contexte est le plat quotidien des personnes sans espoir ,et en manque d’imaginations ; et ses méfaits innombrables, divers et ondoyants.

    L’autre aspect c’est l’insécurité grandissante dans le domaine des crimes collectifs, car si chaque organisation ou groupe frustré se doit de faire justice, je pense que la paix sociale prendra congé du Burkina Faso et ses investisseurs avec, ensuite ...

    Je pense qu’il faut organiser une conférence pour sensibiliser sur la paix sociale au BF

    RS
    Entrepreneur Burkinabé en Allemagne !

    • Le 20 mars 2007 à 18:28, par isi En réponse à : A qui la faute ??

      Pour moi, c’est l’état le PRINCIPAL fautif dans cette affaire.
      Aujourd’hui, personne n’a confiance à la justice BURKINABE. Si l’affaire Norbert (paix à son âme) venait une fois de plus à se reproduire, je ne souhaiterai pas être dans ce pays, par ce que personne ne pourra arrêter les éventuels manifestants.

      C’est facile de parler de sensibilisation. Mais encore faut il partir de quelque chose.
      Les concéquences de ce que nous venons de vivre c’est :
      - l’impunité,
      - la corruption,
      - le sentiment d’une justice à deux vitesse...
      En résumé, c’est tout simplement l’absence de confiance à une justice. Conséquence, on préfère se rendre justice soit même et malheureusement c’est la PIRE des solutions.

      Mes condoléances aux familles éplorées et Mes encouragements aux gérants des Kundés. (Même s’ils étaient responsables ca ne devrait pas se régler de cette façon.)

      OOH JUSTICE quand tu nous manque !!!

      • Le 21 mars 2007 à 12:44 En réponse à : > A qui la faute ??

        cher ISI merci pour cette refflexion, car je suis exsactement du meme avis que vous.
        quand dans un pays la justice rate sa mission , et personne ne la fait confience, elle acquiere deux vitesse , c`est difficile voir impossible de l`attendre.
        on preffere se rendre justice quitte a endocer les responsabilites.
        au burkina , on est arriver a un stade ou ,personne n`a le droit de faire une declaration critique (meme si elle vraie et fonder) a l`egard d`une autre personne , sous peine d`etre traiter de jaloux ,d`aigris et que sais je....
        sur cette affaire je pence qu`il serrait mieu de laisser l`enquette suivre son cour et nous ellucider tous ,car il y`a beaucoup de non-dit.

    • Le 20 mars 2007 à 18:38, par N.K.Y.R En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

      Tout d’abord mes condéléances aux familles des victimes.
      C’est déplorable de voir ce que notre pays devient au fil du temps.
      Il faut que l’Etat joue son rôle. Qu’il garantisse la sécurité des biens et des personnes.
      Les gérants des Kundé quand bien même seraient impliqués dans cette macabre réalité,
      ne devraient pas subir un tel traitement. Nous sommes dans un Etat de droit.
      La justice doit être saisie et les auteurs punis à la
      hauteur de leurs actes.

      Arrêtons de nous rendre justice !

      N.K.Y.R depuis Dakar

      • Le 21 mars 2007 à 12:03, par jimmy En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

        je m’accorde parfaitement avec tout ce que les uns et les autres ont eu à dire. Nous devons retenir que la question de civisme se pose avec acuité dans notre pays ; apparemment personne ne peut être indexé comme responsable de la situation ; ce qui s’est passé autour du kundé est comparable à ce qui se fait tous les jours et qui s’offre en spectacle ; quand un burkinabè brûle sans vergogne un feu triocolore parce qu’il est pressé, quand un employeur exploite tout un groupe d’employés profitant de leur inculture et de leur ignorance de leur droit, quand on ferme les yeux sur le comportement diabolique de personnes diseuses de prophéties, on ne doit pas s’étonner de voir de telles barbaries se faire ; nous ne sommes pas en fait loin de l’homme sauvage ; donc c’est toute l’éducation qu’il faut que nous revoyions au Faso. et cela nous concerne tous sans exception.

      • Le 21 mars 2007 à 12:06, par bill En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

        Boujour. C’est regerteable tout ce qui est arrivé. Je voudrais relevé cependant 2 choses qui m’ont frappé dans cette interview :
        1- la police n’a pas intervenu tôt parce qu’il semble qu’elle pensait que c’était des militaires qui cassaient. conséquence direct des affrontement de leur affrontement passé je suppose. C’est très inquiétant pour le pays si la police craint certain citoyens.. c’est la porte ouverte à l’arbitraire.
        2- comme quelqu’un l’a déjà relévé, il ya des contradictions dans les reponses des gérants des Kundé. A l’évidence il connaissent le nommé Maiga malgré leur dénégation. Les reponses ne me sembles pas sincères. Je pense donc qu’il ne faut pas prendre leur dire dire comme parole d’évangile. Laissont la justice élucider.

  • Le 20 mars 2007 à 10:16 En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    bonjour, c`est regretable ,mais il y`a assez de contradiction dans l`entretien.(nous ne connaissons pas MAIGA , son pere etait gerant a la citee en 3 pendant la revolution, nous etions tous petit).
    il y`a un eclaircit a ajouter. et l`enquete fera le reste.
    merci

  • Le 20 mars 2007 à 11:53, par Aboubakar En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    Je ne connais pas ces gérants de Kundé et je suis loin du Burkina mais je pense qu’il est impossible pour quatre investisseurs de décider ensemble de faire des bêtises et de le faire ensemble. Je pense que c’est comme dans nos habitudes de jaloux de Burkinabé à vouloir toujours faire la concurrence par la délation. Je ne crois pas à ces personnes qui sont allées s’attaquées aux bien des autres. Mais nous sommes en dérive, personne ne croit en la justice. Mes condoléances aux parents des victimes. C’est vraiment douloureux de perdre un proche de la sorte. Je voudrais leur dire qu’un proverbe de notre pays dit que le voleur fait un peché et le propriétaire en fait beaucoup en accusant tout le monde. Je leur demande du courage et si tout rentre dans l’ordre qu’ils dénoncent ceux qui ont voulu profiter de leur douleur. Quand on pleur un proche et des gens partent se saisir de caisses de bières, on se rend compte qu’ils ne partagent pas notre douleur.
    Honte aux profiteurs, ils profitent de la mort de deux personnes pour avoir quelques bouteilles. QUELLE HONTE !
    COURAGE AUX GÉRANTS ETRE ACCUSE SANS JUGEMENT ET PERDRE SON IMAGE.

    MES CONDOLÉANCES AUX PARENTS.

  • Le 20 mars 2007 à 13:48 En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    D’abord toutes mes condoléances aux familles qui ont été endeuillées par ces évèments tragiques, qu’ils sachent que la douleure qui ressente à présent continue de ronger interieurement tous leurs compatriotes. C’est pourquoi pour ma part je proteste que des personnes animés d’une quleconque soif de justice aient pu assimiler des vies humaines si dramatiquement perdues à des destructions de biens matériels, des scènes de pillages de biens. Je n’ose pas penser que la famille éplorée ait pu encouger de tels agissements.

    Permettez moi de relever néanmoins certaines interrogations qui me hante l’esprit depuis le debut de cette histoire sorbide.
    d’abord Comment un problème de restitution d’avance ait pu conduire à des meurtres aussi macabres ? Surtout quand on sait que dans ce genre d’histoire, les auteurs ne jouent pas leurs têtes ?
    comment aussi on est parvenu à faire partager à certains ouagalais, l’implication de la chaine des maquis kundé ?
    Comment de bouche à oreille les destructions aient pu être orchestrés et exécutés avant que les vaillants dépositaires de notre sécurité aient pu levé le pétit doigt ?

    Ces interrogations sucitent à mon niveau d’autres inquiétudes, « es-ce qu’aujoud’hui on est sécurité au Burkina ». Dans quel type d’Etat sommes nous ? D’abord nous avons eu la rumeure sur la réservation du marché centrale pour les Libanais et les scènes de destructions qui en ont suivi ; nous avons ensuite eu l’histoire de conflits policiers-militaires « que j’assimilerais à une guerre policier-militaire avec son lot de dégats » ; nous avons maintenant l’affaire Kundé avec aussi d’autres dégats. Trop c’est trop ! il faut que chacun prennent ces responsabiltés. Etant étudiant quand on plannifiait des actions qu’on disaient « d’éclats » sur le terrain on se butait pour la plupart à une organisation policière solide sur place. Quand bien même cela pertubait ces actions on se rendait compte qu’il ya avait des gens qui travaillaient de l’autre coté. Aujourd’hui il semble qu’on veut créer des postes de sécurité au niveau de l’université bref..

    Toutes ces mésures étaient d’une autre époque ; aujourd’hui les priorités ont évolué ; les centres d’intérêts doivent aussi suivrent. Aujourd’hui regardons autour de nous, les mouvements d’insurrection proviennent rarement des campus universtaires parce que ce n’est plus seulement de ce coté qu’on rencontre des personnes éclairées ; les coups d’Etat aussi ne sont plus à la mode. Du moins lorsqu’ils sont fait en l’absence de grogne social.

    Par conséquent il faut que tout soit mis en oeuvre pour éviter que de telles évènements se reproduisent. On ne peut pas empêcher à quelqu’un de refléchir et même de nourir un profond désir de détruire mais ce qu’on faire c’est de l’empêcher de mettre en exécution leurs obscures desseins et cela des hommes ont été chargé d’y veiller !

    Zabs. dépuis Dakar !

  • Le 20 mars 2007 à 15:10 En réponse à : >Je suis de votre avis Mr l’Entrepreneur !!!

    Ce sont là des faits totalement inadmissibles en mon sens.
    Plus de 150 millions mis en fumées par des "manifestants" sur la base de simples "suspicions". Et même s’il s’était avéré que les propriétaires de ces maquis étaient les responsables, ces cassures ne sauraient être justifiées.
    Il faut que que la vindicte populaire cesse. La JUSTICE Burkinabè est est la seule habilitée pour désigner qui est coupable ou non.
    J’encourage les hommes de médias à poursuivre leur travail de sensibilisation.
    J’exhorte les Hommes politiques à également sensibiliser les citoyens.
    Le pouvoir en place doit oeuvrer à ce que la population prenne cette habitude de se fier à la justice et cela passe nécessairement par redonner de la confiance aux populations. C’est à dire, bâtir une JUSTICE équitable et qui ne recule devant aucun fait.

    Par delà, je suis profondément scandalisé par ces crimes ces crimes macabres commis au pays des hommes intègres. Que les coupables soient retrouvés et qu’ils payent pour leurs actes abominables.

  • Le 20 mars 2007 à 17:00, par Didier En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    salut .

    je présente d’abord mes sincères condoléances à la famille éplorée.
    mais ce qui m’a touché dans cette affaire est la suivante :
    pourquoi dit-on que nous avons des hommes de tenus alors qu’ils n’étaient même pas capable de protéger les Kundés afin que les enquêtes nous donnent la réalité des choses.
    à cette allure qu’allons nous devenir démain ? selon moi les biens des Kundés dévraient être bien protéges par les autorités.

  • Le 20 mars 2007 à 17:45, par Justice En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    C’est dommage que des choses pareilles se produisent encore
    au Burkina Faso d’aujourdhui mais sans juges toute force se rend
    justice et cet héritage de comprendre les choses se justifie bien :
    si un adulte ferme un oeil pour faire savoir à un enfant qu’ainsi
    on voit mieux alors ne soyons pas étonner que l’enfant en fasse de même.
    Je peux comprendre que les gérants n’ont rien à voir avec ces crimes mais
    je m’endoute bien qu’ils ne connaîssent pas ces gens tués : alors qu’ils fassent
    attention á ce qu’ils disent.

  • Le 20 mars 2007 à 21:32, par billy M. En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    LA FACILITE AVEC LAQUELLE LES KOUNDE ONT ETE DETRUIT M’A LAISSE VRAIMENT PENSIF DURANT UN LONG MOMENT. JE N’ARRIVE PAS DU TOUT A COMPRENDRE QUE DANS UN PAYS DIT DE DROIT COMME LE BURKINA DES INDIVIDUS PUISSENT SE LEVER ET COMMETRE AUTANT DE DEGAT SANS QUE LES FORCES DE L’ORDRE NE PUISSENT INTERVENIR.
    UN KOUNDE DETRUIT J’AURIAT A LA RIGUEUR COMPRIS,MAIS PAS MOINS DE 4 CELA EN AI DE TROP SANS QUE NOS FORCES DE L’ORDRE QUE NOUS CONSIDERONS VAILLANTES NE PUISSEN INTERVENIR. EST-CE A DIRE QUE NOUS POUVONS ETRE TOUS VICTIMES DE TELS DEGATS SANS SANS SECOURS. VIVEMENT QUE NOS FORCES DE L’ORDRE SE REVEILLENT ET PENSENT A PRENDRE NOTRE SECURITE EN MAIN.

    MES CONDOLEANCES A TOUS CEUX QUI ONT PERDU DES ETRES DANS CES MALHEUREUX EVENEMENTS.

    QUE LA POPULATION SACHE AUSSI QUE SEULE LA LOI DECIDE DES SANCTIONS A INFLIGER A UN COUPABLE ET SURTOUT DANS LE CAS D’ESPECE , LES FAITS NE SE DEROULENT QU’A PARTIR DE RUMEUR.

  • Le 20 mars 2007 à 23:52 En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    Mes sincères condoléances aux parents des victimes.

    Ce qui me choque dans un premier tant c’est l’atrocité des crimes. Comment peut on se lever un matin pour je ne sais quelles raisons (argent, marabout, vengeances ...) décapiter un être humain.
    Suite a de tels faits, l’homme de doit pas se rendre justice lui-même. Sinon à quoi bon mettre en place des institutions et une justice ?

    La seconde chose qui me choque est la passivité de la police. Je suppose que de plus aucune figure politique (président, ministre...) n’est intervenu pour rappeler au peuple que ce n’est pas ainsi que se passe la justice dans un état de droit. Revenons à la police ; comment a-t-elle fait pour ne pas intervenir... tellement dépassé, je ne trouve pas les mots. J’ai maintenant peur de mon pays, de mes propres concitoyens, en effet personne n’est donc à l’ abri d’une rumeur qui verrait une foule vindicative fondre sur ces biens, et pire sur sa personne en vu de lui ôter la vie. Comment aider ou investir dans son propre pays si l’on ne s’y sent plus protégé par les forces de l’ordre.

    Et puis ce monsieur Maiga ne semble pas être à 5 millions de francs prêt pour décapiter des corps. Ceci dit : réalité mettant en cause le sieur Maiga, manigance contre la chaine Kundé ou encore qui propos fatal, c’est à justice de découdre.

    Je réitère mes condoléances aux familles des victimes, car la perte humaine est la plus inestimable dans cette affaire ; une vie n’a pas de prix. Amis et parents éplorés, laissons la justice tirer les conclusions et ne nous enlisons pas dans une société similaires à celle ou se faisait la chasse aux sorcières c’est-à-dire une société proie a la jalousie, la rumeur et a la vengeance.

  • Le 21 mars 2007 à 18:44, par Krimo En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    Avant tout propos, mes condoléances à la famille des disparus et tous mes encouragements aux promoteurs des ’KUNDE’ facent à ses douloureux évènements.

    Loin de moi toute idée visant à encourager tout acte de vandalisme ni tout crime quelconque ; mais de donner une explication à ces actes odieux et honteux de la part de personnes appartenant à une société régie par des règles.

    Ce qui est arrivé est la suite logique de ce que nos ainés et nos parents ont faits et nous ont appris d’une manière ou d’une autre dans ce pays ; en effet, quand ils nous font croire aux fétichisme, quand ils n’ont plus de solutions à nous proposer, quand on voit les injustices sociales qu’ils crééent dans leurs vies de tous les jours, quand nos besoins primaires et secondaires ne sont jamais satisfaits etc, etc, alors, ils s’étonnent de voir certains comportements de leurs jeunes frêres.

    Nos ainés et nos parents ont fait croire à la jeunesse que nous sommes, ceci :
    - qu’on peut s’enrichir par le fétichisme (cf certains articles et reportage de faits divers dans les médias),
    - la société nous montre tous les jours qu’on peut s’enrichir par le vol et le crime sans fournir le moindre effort (cf. la gestion catastrophique des biens de l’état et les actes posés par des hommes de tenues, maintes fois dénoncée et reconnue par les autorités),
    - la classe politique a démontré qu’on peut réussir dans la vie sans se fatiguer en se compromettant avec les voleurs de la républiques au point que le peuple ne reconnais plus ses défenseurs.

    Du coup, personne ne croit plus en personne ni en quelquechose. Tout est pour l’argent au grand dam des fondements sacro saints de la collectivité.

    Voilà comment il faut comprendre les comportements de vandalisme honteux et ses rumeurs folles qui embrasent nos cités et qui n’ont de fondements que dans l’esprit de ceux qui les inventent.

    La presse, sans être consciente, est le nid de tous ces actes. Par la diffusion de ce qu’il entendent, par la vulgarisation de l’information (juste ou fausse), la presse contribue d’une manière ou d’une autre a entretenir des suspenses. Ceci est d’ailleurs confirmé lorsque pour le cas des KUNDE, aucune autorité n’est sortie à travers les médias appaisé les esprits. Ce rôle est dévolu au premier responsable de la police et même de la mairie. Mais hélas, triplement hélas, personne sinon que des cendres et comme dans les films, la police arrive toujours trop tard.

  • Le 23 mars 2007 à 12:46 En réponse à : > Affaire Kundé : A cœur ouvert, mais à visage couvert avec les gérants

    je transmet mes conoleances à la famille tristement touchée dans cette affaire de meurtre.je suis vivement touché de voir ou d enttendre cette tracasserie du Bar le plus connu au Burkina.Mais il ne faut jamais sauter de coq à l âne Mr L4 ENTREPRENEUR.Dire que vous ne connaissez Maïga de loin ou de prèt je vous vois comme un menteur .Qui vous a donné son nom et aussi la profession de son papa.Ceux qui ont eu a faire cela qu est ce qui prouve qu’ils ne connaissent pas de quelle relation vous entretenez avec ce meurtrier impitoyable ?

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