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Faits divers : Les déboires d’un justiciable

Publié le vendredi 9 février 2007 à 07h09min

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Saïdou Ouédraogo est un professeur certifié du secondaire mis à la disposition du ministère de l’Economie et du développement. Chargé d’étude à la direction générale de l’aménagement du territoire, il a des déboires avec la justice depuis 2003.

De retour le 30 décembre 2002 d’un stage de perfectionnement de 2 ans en Allemagne, Saïdou Ouédraogo, précédemment enseignant à Ouagadougou, constate des saisies-arrêts sur ses bulletins de salaire au profit de trois institutions bancaires de la place. Surpris, parce que n’ayant jamais contracté de prêt auprès de celles-ci, il s’adresse à elles pour en savoir plus sur cette situation.

C’est alors qu’il découvrira que ce serait le sieur Namoanno W. Justin Evariste, enseignant qui venait de prendre service dans le même établissement que Saïdou, juste avant son départ en stage, qui serait à la base de cet état de fait.

En effet, selon le témoignage de Saïdou Ouédraogo, le sieur Namoanno, sachant que son collègue était allé pour un long séjour à l’étranger, aurait subtilisé son extrait de naissance au ministère de la Fonction publique et se serait fait établir une carte d’identité au nom de Saïdou Ouédraogo. Avec cette carte et son bulletin de salaire qu’il aurait aussi subtilisé au lycée Nelson -Mandela où tous les bulletins des enseignants seraient laissés à la portée de tous, par l’intendance.

C’est ainsi que le sieur Namoanno aurait réussi à contracter des crédits au compte de son collègue absent. Se déportant à la gendarmerie pour porter plainte, Saïdou Ouédraogo apprendra qu’il n’est pas la seule victime des forfaits du sieur Namoanno et que celui-ci serait déjà aux arrêts à la MACO. Ainsi donc, Saïdou demande aux institutions bancaires concernées de lui restituer les prélèvements effectués irrégulièrement sur son compte.

Une seule de celles-ci s’exécute, mais les deux autres refusent, prétextant qu’il faut une décision judiciaire avant tout remboursement. C’est ici que les déboires de Saïdou Ouédraogo commenceront. Depuis 2003, le procès devant donner cette décision n’aurait jamais eu lieu. De report en report, ce procès dure depuis quatre (4) ans. Entre-temps, le sieur Namoanno serait remis en liberté et serait même muté dans un autre établissement de la place où il continuerait d’enseigner.

Saïdou apprendra que Namoanno serait protégé... Tout ce que demande Saïdou Ouédraogo c’est que les deux autres institutions s’exécutent et qu’il ait son dû pour faire face à ses obligations de famille. C’est donc un cri du cœur que lance cet infortunité justiciable à l’endroit de la justice de son pays afin que le droit soit dit. Surtout que des cas de faux et usage de faux plus récents ont connu un traitement diligent de la part de cette même justice.

Sidgomdé

Sidwaya

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