Etalons/Diables rouges : 0-1 ; le Burkina peut être fier de son équipe
Les Etalons quittent la CAN la tête haute. Aidés par l’arbitre, les Diables rouges juniors ont battu les Etalons (1-0). Mais malgré la défaite, malgré un environnement malsain qui a prévalu avant et pendant cette rencontre,
les Burkinabè ont conquis des cœurs, forcé l’admiration.
La fin du match a été houleuse. Les joueurs burkinabè qui ont assez supporté, ont fini par craquer. Ils tentent d’approcher l’arbitre béninois pour lui dire leur mécontentement. Mais les forces de l’ordre les en empêchent. Le Burkina a perdu ce match de façon irrégulière. Tout a été planifié pour que les Etalons perdent. Avant le match, on a tenté de jouer sur le moral de l’équipe. Déjà, l’équipe a été bloquée à la porte des vestiaires. Pourquoi ? Allez comprendre.
Il a fallu l’intervention des membres de la CAF pour qu’on laisse les Etalons regagner leurs vestiaires. Même le service de l’hôtel, le Méridien, s’y est mis. Quand le staff médical a demandé de la glace pour les éventuels soins, il a essuyé un refus catégorique. La séquestration des journalistes et supporters burkinabé (lire l’encadré) rentre aussi dans le cadre de cette campagne de déstabilisation psychologique de l’équipe du Burkina. Il fallait créer un autre événement qui occupera la délégation, détournera son attention et perturbera la concentration de l’équipe.
L’entrée au stade ayant été décrétée libre, Massamba Débat a affiché plein. Quand à 14h45mn, les deux équipes sont sorties, c’est tout un stade qui s’est mis debout, donnant de la voix, reprenant en chœur les chants bantous ou agitant harmonieusement des morceaux de tissus. Il fallait craindre que les Etalons, pratiquement orphelins, ne se vendent dans cette folle ambiance. Effectivement le premier quart d’heure est un enfer pour l’équipe Burkinabé. Mais ils contiennent la fougue adverse et rééquilibrent les débats.
Mais les Burkinabè devaient rester là. Car à chaque fois qu’ils semblaient prendre le dessus de leurs adversaires, l’arbitre béninois, Crépin Aiguidissou est là pour siffler des fautes imaginaires. Pendant ce temps, il ferme les yeux sur les fautes des Diables rouge. Malgré tout, les Etalons, par l’entremise de Dianda et ensuite, Issaka Ouédraogo étaient à deux doigts de marquer. Mais, à la 44e mn, l’arbitre invente un penalty au profit du Congo que Franchel Ibara transforme.
Une demi-heure avant quand la défense congolaise a abattu Yssouf Sanou, en situation idéale pour ouvrir le score, l’arbitre ne dira rien. Cependant, les Etalons ont montré une capacité étonnante à évoluer et surtout, dérouler un football de qualité en dépit de toutes ces conditions. Tous les techniciens africains du ballon rond présents à cette CAN reconnaissent que les Etalons méritaient un meilleur sort.
Un confrère Ivoirien nous a même dit que le Burkina peut être fier de son équipe. Demain, Salif Dianda, Adama Guira, Alain Traoré, Amadou Séré, Sounghalo Ouattara, Charles Kaboré, Kébé, Issaka Ouédraogo, Kanfando Martin,... grandiront et écriront, nous en sommes sûrs, les plus belles pages du football burkinabè. En attendant, les enfants c’est demain mardi que l’équipe quitte Brazzaville pour Ouagadougou.
Jérémie NION
Envoyé spécial à Brazzaville
Sidwaya