Trafic de drogue : 615 kg saisis par la gendarmerie à Bama
La brigade territoriale de gendarmerie de Bama a intercepté le 19 janvier une dizaine de personnes transportant sur des bicyclettes du chanvre indien. En provenance du Ghana, ces trafiquants tentaient de rallier
le Mali avec leurs bagages.
« Sur des renseignements, nous apprenons que la circonscription est traversée par des trafiquants de drogue. Nous avons mis notre réseau de renseignements en marche pour être informés dès qu’ils seront à notre portée. Dans la nuit du 18 janvier, nous avons été informés qu’une dizaine de trafiquants se trouveraient dans la zone de Zangoma à une cinquantaine de kilomètres de Bama.
Nous avons monté une opération et nous les avons pris dans l’après-midi du 19 janvier alors qu’ils se reposaient dans la brousse de Noukouma à quelques kilomètres d’ici », précise le commandant de la brigade territoriale de Bama, l’adjudant-chef major Idrissa Sawadogo. Deux des trafiquants et leur logeur sont appréhendés par les gendarmes qui découvrent en même temps 614 kg de chanvre indien mis en sacs et attachés sur dix bicyclettes.
Les huit autres trafiquants ont pu prendre le large, faute de gendarmes en nombre suffisant et certainement de moyens matériels. La drogue, transportée depuis le Ghana devait être acheminée au Mali. Elle était conditionnée en petits paquets d’un kilogramme environ chacun, communément appelés « briques ». Quand on sait que chaque « brique » coûte environ 12 000 francs CFA, cette drogue a une valeur monétaire de près de 7,4 millions de francs CFA.
Pour le commandant de la brigade de Bama, cette opération a pu être montée et menée grâce à la collaboration des populations. Et d’ajouter : « Nous leur demandons de continuer à agir de la sorte pour que nous puissions assurer correctement notre mission ».
A noter que le 8 janvier 2007, 705 kg de chanvre indien étaient interceptés par la brigade mobile de la Douane de Fô, à quelque 80 km de Bama sur l’axe Bobo-Faramana.
C’est dire que cette partie de la province du Houet est une zone de transit de ces délinquants qui demande par conséquent plus de vigilance de la part des forces de défense et de sécurité.
Une vigilance subordonnée à des moyens humains, matériels et logistiques conséquents. Par ailleurs, il faudrait qu’un travail soit fait en amont, notamment le long de notre frontière avec le Ghana pour décourager rapidement un tel trafic sur notre territoire. En effet, à partir de Bobo-Dioulasso, ils ont moins de 150 kilomètres pour rentrer au Mali en longeant l’axe Bobo-Faramana.
Urbain KABORE
Sidwaya