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Le « Sergent » qui séduit par l’art !

Publié le samedi 13 janvier 2007 à 08h56min

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Premier prix à la semaine nationale de la culture « Koudougou-Réo 1988 » en modelage, prix spécial du jury au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou de 1994, de nombreuses expositions en Afrique et en Europe, une exprérience cumulée de plus de plus de 20 ans dans les métiers de l’art (...). On ne finira pas de dire sur cet artiste plein d’inspiration, Mamadou Traoré dit « Sergent ».

Né en 1970, Mamadou Traoré alias « Sergent » a acquis sa renommée dans la sculpture du bronze et la poterie. Dès sa jeune enfance, le « Sergent » intègre l’Académie populaire des arts de Ouagadougou en 1985. Après une formation inachevée qui devait en principe se poursuivre en Allemagne, le « Sergent » intègre ensuite le Centre national d’artisanat d’art.

En 1988, lors de la Semaine nationale de la culture « Koudougou-Réo 1988 », il obtient son premier grand prix dans la catégorie bronze. Dès lors, son palmarès ne fait que s’étoffer : prix spécial du jury au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, premier prix lors des éliminatoires de la Semaine nationale de la culture de 1990...

Aussi, depuis 1988, il est formateur artistique. Cela lui a permis de partager sa connaissance avec de nombreux artistes au Burkina Faso et même à l’extérieur du Burkina Faso. La force de cet artiste vient surtout de son fabuleux talent dont l’inspiration semble intarissable.

Cet univers qu’il fait ressortir de ses œuvres est symbolisé par des sculptures révélant les souffrances atroces du monde actuel, à l’image de la statuette en point d’interrogation qui lui a valu le prix spécial du jury du SIAO en 1994 ou de la superbe statuette de 2 mètres 65 de haut, l’échelle des rêves réalisée avec un artiste belge.

De toutes ses œuvres, le « Sergent » s’efforce de séduire par la transposition métaphorique de son interprétation intellectuelle de la réalité en s’appuyant sur ses matériaux favoris que sont le bronze, l’argile, la céramique, l’émail...

Amoureux de son art, le « Sergent » nourrit l’ambition de partager sa connaissance avec les jeunes. Ainsi, malgré le manque de moyens auquel il est confronté son désir le plus ardent est de créer un centre professionnel d’apprentissage.

Antoine DABILGOU

Sidwaya

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