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Violences faites aux filles : Halte aux moyennes sexuellement transmissibles

Publié le lundi 18 décembre 2006 à 07h40min

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Le HCR, à travers son partenaire opérationnel CREDO, a organisé une série de conférences sur les violences sexuelles faites aux filles en milieu scolaire dans 6 établissements où il y a des réfugiés. Les élèves et étudiants du Centre d’études et de formation en informatique-gestion (CEFIG) ont eu droit à cette conférence le jeudi 7 décembre 2006.

La conférence a été animée par Aline Yaméogo, formatrice à AMNESTY-Burkina. S’appuyant sur la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle a souligné que la violence sexuelle est toute tentative d’obtenir une faveur sexuelle par des avances ou des actes qui visent à faire l’acte sexuel en utilisant la coercition, des menaces ou la force physique par tout individu contre sa victime que ce soit dans le foyer ou dans le lieu de travail.

C’est ce dernier cadre qui a intéressé la conférencière, puisque le thème se rapporte aux violences sexuelles en milieu scolaire, plus particulièrement la notation négociée. Dans les milieux scolaires et universitaires les attouchements sexuels, les relations sexuelles pour des faveurs dans la notation des productions des apprenants sont monnaie courante.

Pour l’oratrice, les causes de cette pratique au rebours du bon sens sont multiples ; il y a notamment la quête des faveurs des professeurs, l’envie de "se valoriser", la démission des parents, le non-respect de la déontologie et du règlement intérieur dans les établissements d’enseignement et le manque de dénonciation. Quant aux conséquences, elles sont tout simplement catastrophiques : la déperdition scolaire ; la paresse intellectuelle ; la prostitution ; la dévalorisation de l’enseignant, la dépravation des mœurs et nous en oublions.

Le code pénal punit ces pratiques d’une peine d’emprisonnement allant de 2 à 5 ans. La Déclaration des droits de l’enfant et la Convention contre la discrimination à l’égard des femmes sont, entre autres, des textes internationaux ratifiés par notre pays. Malheureusement, fera remarquer la formatrice, l’Etat ne fait pas preuve de fermeté dans leur application.

Ce thème a rencontré un public intéressé au CEFIG dont le directeur des études, Ablassé Bahiré, qui a conduit les échanges avec les élèves et les étudiants. Pour le coordonnateur adjoint du CREDO/HCR, l’activité est organisée par le CREDO qui est le partenaire opérationnel du HCR au Burkina. Ce thème d’importance a été, selon lui, développé dans 6 établissements secondaires où l’on compte des élèves réfugiés.

Pour un système d’éducation performant et une société d’avenir, les autorités doivent s’investir pour combattre ce phénomène qui se propage à une allure prodigieusement accélérée.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

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