Si les Stellistes ont convaincu lors de la réception du CFO dans le cadre de la 2e journée de la Coupe de la ligue du Centre de football (2-0), les Asfasiens ont, eux, semé le doute face au Santos FC (2-2), le mercredi 8 novembre 2006 au stade municipal.

L’on pensait avoir déjà vu les équipes qui produisaient un jeu mièvre lors de la première journée. La prestation soporifique de l’ASFA-Y vient allonger cette liste. Certes, l’on pourrait nous dire que l’ASFA-Y n’a pas aligné son équipe-type, que l’entraîneur n’a pas fait le recrutement, que l’entraîneur ne connaît pas encore chaque joueur et son potentiel mais tout cela ne suffirait pas à masquer la carence dans le jeu du champion national face au Santos FC, le mercredi passé.

Il y a lieu de s’inquiéter car les « Asfasiens » ne tiendront pas les routes africaines avec ça. Malmenés, ballottés, bousculés, les jeunes enfants du Santos FC ont obligé les « jaune et vert » à produire un ersatz de football durant 82 minutes. L’entraîneur roumain de l’ASFA-Y Anghelescu Dan, fâché, a fait son show, s’est calmé et est reparti s’asseoir sur son banc, mais tout cela n’a pas impressionné le Santos FC qui allait ouvrir le score par Kader Ouédraogo (26e mn).

Le virevoltant attaquant de la formation « rouge et blanc, » Hermann Tapsoba qui causait tant de misères à la défense de l’ASFA-Y allait enfoncer le clou en réussissant l’inscription du second but pour le Santos FC (53e mn).

Il a fallu un coup de pouce du destin (expulsion de Samuel Sawadogo) pour que l’ASFA-Y retrouve des semblants de couleurs. Car c’est dès la réduction du score par Saïdou Konaté (82e mn) que le champion national se sentira pousser des ailes. Il obtient l’égalisation deux minutes plus tard toujours par le même Saïdou Konaté qui signait son doublé. Mais, vu la physionomie de la partie, l’ASFA-Y ne méritait pas de revenir au score. Ce que l’on retiendra de positif du côté des « jaune et vert », c’est ce sursaut d’orgueil de rester en vie au cours de cette rencontre.

L’EFO déroule

En seconde rencontre, l’EFO foulait le gazon du stade municipal pour une démonstration de football digne de sa force actuelle face au CFO.

Cette démonstration écrasante accouchera de l’ouverture du score à la 4e mn par Issouf Ouattara qui profitait d’une balle relâchée par Ismaël Sedgo. Les Stellistes, par une circulation de balle fluide, déroutaient tout le bloc du CFO mais Sirima Diarra et Gervais Sanou excellaient dans les occasions ratées.

L’EFO évoluait pourtant sans plusieurs de ses cadres mais son recrutement judicieux lui a permis de combler les failles. Ousmane Compaoré « Lato » était assis sur sa chaise, imperturbable et sûr de la force de son équipe. Dans une action savamment orchestrée, Sirima Diarra est déséquilibré dans la surface de réparation du CFO.

C’est le penalty. Diarra décide de transformer la sentence lui-même. Il s’exécute et Ismaël Sedgho repousse le cuir. Des éléments du CFO qui avaient violé la zone propre avant le tir obligent l’arbitre à reprendre l’exécution du penalty. Cette fois, le pied de Sirima ne tremble pas. Il corse l’addition (54e mn).

Seydou Zerbo « Krol » est dans tous ses états, il proteste et pose une réclamation. L’EFO déroule calmement et décroche sa qualification pour les demi-finales à l’issue de son second match.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya