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Politique nationale du sport : Vers une codification des actions

Publié le jeudi 5 octobre 2006 à 07h17min

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Jean Pierre Palm

N’en déplaise à ses détracteurs, le ministre des Sports et des Loisirs poursuit son œuvre de « réglementation » de ce milieu. Après le monde des supporters, c’est autour des actions dans le domaine du sport qui font l’objet du codification.

En attendant l’adoption par le gouvernement de la politique nationale de sport au Burkina, revenons sur quelques faits importants dans ce domaine qu’est le sport au Burkina.

Arrivé au gouvernement à la faveur d’un léger remaniement ministériel, Mori Ardjouma Jean-Pierre PALM a très tôt annoncé les couleurs.

Dans ses premières déclarations, l’ex attaché militaire à l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire disait être venu avec une mission précise : mettre de l’ordre dans le domaine du sport. En rappel, cela faisait suite à une débâcle des Etalons à la Coupe d’Afrique des Nations en Tunisie l’année d’avant. On se souvient encore lorsque les Burkinabè dans leur grande majorité s’étaient organisés afin de soutenir les Etalons footballeurs par des souscriptions qui étaient ouvertes à cet effet. Les résultats étaient à plus d’un titre décevants.

Les Etalons s’en sortent avec un but marqué, un point engrangé après avoir recueilli au titre des cotisations, plus d’un milliard de francs. Autre fait décevant la guéguerre en comités de supporters des Etalons qui étaient allés à Tunis en rangs dispersés avec en prime 50 millions pour chaque comité. Sans vouloir jeter aujourd’hui l’anathème sur les autorités d’alors il faut tout de même reconnaître que les faits avaient créé un climat de méfiance entre autorités du sport et la population.

Il fallait donc trouver une solution à cet imbroglio qui régnait quant à la gestion des structures du sport notamment ses supportes et donner une orientation nette et précise à notre sport national qui était en quête de repères et de résultats. La mission du ministre était donc trouvée, réorganiser les structures, réinstaller la confiance entre les Etalons (entendu au sens large) et le public burkinabè.

Le ministre a commencé par le point le plus sensible : les supporters. La question a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais finalement l’on a abouti à la mise en place d’une seule structure habilitée à répondre au nom des supporters des Etalons. L’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE) qui devait dans son idée originale et originelle regrouper toutes les structures privées afin de constituer un bloc solide autour de nos Etalons.

Mais cette union sacrée n’est pas encore réalisée. Dans tous les cas, il faut le dire, les bases, ne serait-ce que juridiques, sont posées, en attendant donc que les divergences formelles ne trouvent solution. La seconde étape, qui en fait s’inscrit dans la logique de la nouvelle dynamique que les autorités veulent instaurer dans le sport, est la création d’un référentiel qui permettra de placer toutes les actions dans le cadre d’une politique globale et de se défaire ainsi de l’improvisation.

Ce référentiel devrait fixer la vision que le Burkina compte donner à son sport. Cette ambition est en passe d’être une réalité c’est du reste ce que l’on pourrait retenir au sortir de l’atelier de validation de la politique nationale de sport au Burkina. En effet, deux jours durant, les acteurs et les partenaires du sport au Burkina ont réfléchi sur les voies et moyens pour conduire notre sport au sommet de sa gloire.

La particularité du document réside dans son aspect purement consensuel. En effet, au contraire de certains plans de développement qui sont réfléchis et conçus dans des salons feutrés, le document de politique nationale de sport a associé tous les acteurs du monde du sport à son élaboration. Des travaux préliminaires ont été réalisés par le ministère des Sports avec l’appui d’une agence spécialisée.

Ces travaux ont abouti à l’élaboration d’un projet de document qui a ensuite été soumis aux différents acteurs. Ainsi l’atelier de validation a accouché d’un document amendé et validé par tous les acteurs du monde du sport. Pour lui donner toute la force juridique nécessaire pour déployer ses effets, ce document devrait par la suite être soumis au Conseil des ministres. S’il venait à être adopté (chose fortement probable) il marquerait la rupture d’avec l’ancien ordre pour faire place à l’ère de la planification.

Autre particularité, cette politique nationale n’est pas une solution miracle qui permettrait de trouver des solutions immédiates à la performance mitigée de nos Etalons. C’est plutôt une vision futuriste du sport, c’est un ensemble de mesures d’actions qui devraient être mises en œuvre pour créer les conditions de réalisation de résultats. Il s’agit par exemple de la réalisation des conditions de pratique de sport pour les petits afin d’assurer la relève.

La réhabilitation de certaines infrastructures nécessaires à la pratique du sport etc. Il est donc nécessaire de s’entendre dès maintenant, la politique nationale du sport qui vient d’être validée ne produira pas ses résultats l’été prochain. Les résultats devraient, pour ne pas durer juste le temps d’un feu de paille, mettre un temps raisonnable avant d’être perceptibles.

Mais il faut le dire pour consolider cette réconciliation avec le public burkinabè, obtenue à la faveur de ses premières actions, le ministre devrait mettre en chantier sa politique. Parce que les Burkinabè ont toujours à l’esprit l’adage courant dans le monde politique : « autant en emporte le vent ». En attendant donc de voir tout le sport burkinabè rayonner à l’image de nos Etalons boxeurs, espérons que la nouvelle politique nous conduira à Accra 2008.

Par S. Daouda (stagiaire)

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 20 octobre 2006 à 23:35, par Henoc DAYAMBA En réponse à : > Politique nationale du sport : Vers une codification des actions

    Merci.Le ministere de sport a forme des animateurs de sport de toutes les provinces du burkina . Mais aujourd’hui la tache est difficile vue le manque d’engagement du ministere de sport.Qu’en est il de leur diplomes de leur integration et de leur presence sur le terrain ? D’autres parmi eux occupent des fonctions elevees dans le developpement du sport provincial qu’allez vous faire pour ces deja formes

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