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Accident routier : trois morts calcinés sur l’axe Pô-Dakola

Publié le vendredi 26 mars 2004 à 06h49min

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La route tue par accident presque tous les jours, mais il y a des accidents qui diffèrent des autres, samedi 20 mars et très tôt le matin, les habitants de Pô ont vécu une atrocité d’un accident rare. Trois jeunes gens, dans un véhicule trafiquant de l’essence entre Pô et Dakola, frontière du Ghana ont été totalement brûlés après avoir fait un tonneau des suites d’une crevaison. Le véhicule, une 504 berline était chargée de bidons d’essence de plusieurs centaines de litres.

L’accident a provoqué un incendie qui a brûlé tout le véhicule, son contenu et les trois jeunes passagers à bord dont le chauffeur et deux élèves qui profitaient des congés pour se balader avec leur frère transporteur. Le chauffeur est mort calciné sur le champ. Transporté à l’hôpital de Pô, un des élèves meurt à Kombissiri en cours d’évacuation à Ouaga et son camarade aussi de ses blessures à Yalgado.

Cet accident à provoquer une grande consternation dans la ville et plus particulièrement dans le milieu des commerçants transporteurs et les trois familles éplorées. Cela a aussi suscité des débats et interrogations sur le trafic du carburant et surtout sur les conditions dans lesquelles cela se passe.

Le phénomène du trafique de carburant est très récurrent à Pô du fait que le prix du litre est nettement moins cher au Ghana. Un certain nombre de personnes gagnent leur vie dans cette pratique depuis longtemps à cause de l’absence de station où de pénurie à un certain temps. Aujourd’hui, une station d’essence fonctionne à plein temps à Pô mais la pratique reste tolérée en raison des facteurs socioéconomiques qu’on peu comprendre mais la pratique doit aussi être un peut réglementée pour sécuriser les investisseurs locaux.

L’autre aspect du problème est les conditions dans lesquelles les commerçants où transporteurs mènent cette activité. Le plus souvent, c’est avec des véhicules usagés qui comportent beaucoup de risques. Les véhicules sont aussi très surchargés à telle enseigne qu’il est impossible de le maîtriser si un problème technique ou mécanique survenait comme par exemple ce malheureux accident.

Léon COPIA
AIB/Nahouri

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